C’est dans un endroit tout simplement incroyable que Playground Games nous a convié fin août, pour une longue prise en main de Forza Horizon 4, puisque nous avons eu l’occasion de nous rendre en Angleterre au McLaren Technology Centre, un temple du sport automobile. En effet, le tout dernier bijou de la marque, la McLaren Senna, est la voiture héros du jeu (celle qui figure sur la jaquette et qui ouvre notamment la séquence d’intro du jeu). Mais le partenariat entre la célèbre marque automobile remonte déjà à quelques années puisqu’à l’E3 2013, c’était déjà une McLaren qui était dévoilée sur le stand Microsoft pour Forza 5. Studio britannique, écurie britannique, scène britannique, l’osmose semble parfaite et nous permet d’avoir entre les mains une Senna ultra réaliste. Reste à savoir si ce nouvel opus pourra retenir notre attention, voici déjà un bon aperçu.
Au lancement du jeu, le joueur n’est pas dépaysé par rapport à Forza Horizon 3. Le menu est dans la même continuité, le même design, et tout de suite l’introduction se lance (vue et revue en vidéo depuis l’E3) dans laquelle on nous propose d’essayer différents véhicules, dont la splendide Senna, à travers les 4 saisons du jeu et différentes épreuves.
Une fois cette prise en main terminée, le joueur entre alors dans ce que Playground appelle le prologue du jeu, qui dure environ 6h. Dans ce prologue, vous allez commencer à construire votre réputation, acheter votre première maison et recevrez de nombreuses invitations plus ou moins scénarisées pour participer à différents types de courses. Vient ensuite la “vie dans Horizon” où le joueur aura à ce stade débloqué tous les modes.
Au niveau du gameplay, Forza est une valeur sûre, simple et accessible ou vraiment exigeant selon le type d’aide à la conduite que le joueur souhaite activer. Mais ce qui est assez incroyable c’est de voir combien à chaque nouvel opus le studio arrive à repousser encore un peu plus loin les sensations. On “ressent” à proprement parler tous les types de surfaces (et c’est là que le changement des saisons est intéressant puisque d’une saison à l’autre les revêtements, l’adhérence, les routes que l’on emprunte ne sont plus tout à fait les mêmes). Les pistes en gravier sont un régal, la sensation et la mise en glisse de la voiture semble plus naturel. Même traverser une flaque ou un cours d’eau donne une sensation encore plus poussée que dans le précédent opus ! À ce niveau-là c’est un sans faute.
Côté rendu visuel, le chapitre va être relativement court puisque tout le monde a déjà pu constater dans les vidéos que le jeu est une claque, comme le précédent opus, mais le choix des paysages anglais est vraiment excellent et contraste parfaitement avec ceux de l’Australie. Par contre, nous avons pu tester le mode “Performance” qui affiche la même fluidité incroyable que l’on connaît dans la série Forza Motorsport, mais le compromis graphique est lourd. Nous ne savons pas encore quelle est la résolution exacte affichée dans ce mode mais c’est la fête à l’aliasing, sans parler de la distance d’affichage qui en prend un méchant coup. Certes, la version du jeu que nous avons essayée n’était pas définitive, mais pas loin quand même. Il semblerait que le 4K natif en 60fps pour un monde ouvert ne soit pas à la portée de la Xbox One X... Le mode 4K (locké à 30fps) semble donc vraiment le plus adapté pour profiter de la beauté et de la profondeur de champ offerte par la carte.
Une carte qui nous a semblé d’ailleurs un peu plus petite mais avec plus de routes à découvrir et qui a le gros avantage, grâce au cycle des saisons, de “changer” régulièrement. Que l’on soit en ligne ou non, Playground a opté pour un changement hebdomadaire des saisons. C’est une première dans un jeu vidéo et il faudra voir sur le long terme ce que donnera ce choix. Les seules fois où l’on sera amené à changer de saison c’est lorsque l’on créera une course (et dans ce cas de figure on pourra choisir la saison dans laquelle on veut que la course se déroule) ou lors d’un événement particulier qui se tient dans une saison précise.
Venons-en au plus important : les activités. Car s’il y avait un gros point faible à FH3, c’est bien là. Une fois les activités terminées, le joueur n’avait plus grand intérêt à revenir sur la map et rapidement un sentiment de lassitude pouvait s’installer. Si à première vue on semble parti sur le même type de mise en scène pour introduire les events (voix off qui nous guide vers telle ou telle course pour gagner en popularité ou pour gagner plus de crédits) avec parfois une petite cutscene, certaines courses scénarisées sont assez spectaculaires et il y en aura plus qu’avant, comme par exemple celle montrée récemment sur le thème d’Halo. Donc pour le moment rien ne dit que FH4 ne rencontrera pas le même écueil mais c’est Ralph Fulton, directeur créatif du jeu, lui-même qui tient à nous rassurer sur ce point en affirmant que : “la sortie de FH4 n’est que le commencement”. Autrement dit : un suivi vraiment plus poussé semble prévu pour continuer à proposer du contenu au joueur pendant un moment. La créativité des développeurs sera donc mise à l’épreuve dans les mois à venir.
Au final on se retrouve donc en terrain connu : un gameplay excellent, une aire de jeu magnifique, une pléthore d’événements pour débuter, une réelle possibilité de personnaliser son avatar, l’arrivée des saisons (les couchers de soleil en automne sur la côte anglaise sont à tomber) et une attention aux détails palpable qui donne au jeu un véritable plus par rapport à son prédécesseur. La seule véritable inconnue dans cet opus c’est tout le contenu post-launch et comment Playground compte nous offrir de la diversité une fois le jeu terminé. Le test pourra certainement nous en dire plus sur la durée de vie du jeu et la répétitivité des activités proposés mais il faudra ensuite certainement faire confiance aux dires du studio qui souhaite bichonner sa communauté pour les mois à venir.
Preview réalisée sur un kit de dev. Xbox One X, sur une version non finalisée de Forza Horizon 4, pendant une durée approximative de 2h.