Longtemps attendu, I Am Alive a subi de nombreuses transformations. De titre à la première personne il est passé à la troisième, de jeu en version boite, il est passé en exclu dématérialisée ; les plus patients commençaient à devenir suspicieux quant à son éventuelle sortie. Rassurez-vous, il est enfin arrivé et nous allons tout de suite voir si l’attente en valait la chandelle.
He’s Alive... Alive !
I Am Alive vous met dans la peau de Jack, père de famille qui recherche son épouse et sa fille suite à une catastrophe naturelle de l’ampleur d’un tremblement de terre de niveau 9, d’une éruption volcanique, ou pire encore, du brrrrrr...dernier album de Lara Fabian. Après un an de parcours parmi la désolation que sont devenus les États-Unis, il est enfin arrivé dans la ville où il avait laissé ses êtres aimés en faveur de son travail. C’est ainsi qu’il va parcourir une ville quasi-déserte, délabrée et entièrement polluée par une poussière extrêmement dense, à la recherche du destin qui aura transporté ses proches. Première chose qui marque, le pad en main, c’est la partie artistique du visuel que dégage le titre. Tout n’est que désolation, ruines et basses altitudes polluées. Vous venez de vous prendre la première baffe I Am Alive, cette ambiance si pesante et si hostile maintenant la pression sur le joueur sans le lasser de ces décors qui sauront se renouveler malgré les apparences.
Malheureusement pour lui, Jack ne sera pas seul dans cette cité. Il y aura d’autres survivants de cette catastrophe. Certains seront inoffensifs, d’autres vous menaceront si vous ne vous éclipsez pas de suite de leur territoire. Vous croiserez également des gangs de survivants qui, eux, n’auront aucun scrupule à faire parler les instincts les plus bas de la nature humaine. A vous de choisir de les contourner, de les fuir ou encore de les affronter. Selon votre réaction, vous vous en sortirez plus ou moins facilement, mais gardez en tête qu’un bon bandit c’est un bandit manchot ou un bandit mort, puisqu’il ne vous poursuivra pas. Et comme il n’y a pas de casino dans la ville, il faudra vous contenter du deuxième type. Pour cela, vous aurez rapidement à disposition une machette, une arme à feu, et enfin un arc. Chaque arme s’utilise avec stratégie, d’autant que pour les armes à distances, les munitions sont plus que limitées, et les économiser sera gage de votre salut.
They won’t be Alive !
Il vous faudra adopter une stratégie en fonction de votre équipement tout en gardant en tête que le bluff peut également vous servir d’arme redoutable : personne n’ira vérifier si votre pistolet est chargé, à moins que vous ne pressiez sur la détente s’il est vide, bloquant ainsi le bloc de culasse de votre arme. Servez-vous en sur les hommes armés de machettes jusqu’à ce qu’ils abandonnent le combat ou soient en position de soumission telles que pétrifiés devant un feu ou un précipice. Ils peuvent aussi se rendre, mais n’oubliez pas de ne pas pousser le bouchon trop loin, car ils pourraient bien tenter quand même le coup de vous agresser. Faites donc un exemple, même si c’est votre unique balle sur un homme armé d’une arme à feu. Malheureusement, la tactique à adopter reste à peu près la même tout le long du jeu : j’élimine d’abord ceux qui peuvent m’avoir à distance, avec l’arc, votre unique flèche étant récupérable, vous ne tomberez pas souvent à court (à moins de viser mal et de l’envoyer dans un lieu inaccessible, dommage pour vous !).
Ensuite, je menace de mon arme de poing les ennemis qui sont armés pour le corps à corps, en leur disant de s’éloigner de moi pour les piéger ou les faire capituler et en profiter pour les assommer ou les pousser vers leur fatalité. Mais les combats n’en sont pas faciles pour autant ! Il faudra compter sur le nombre adverse qui peut être important, votre armement qui sera très limité, et la personnalité des ennemis. Certains seront peureux, d’autres téméraires, et vos actions peuvent transformer leur attitude guerrière en soumission, et vice-versa, à vous d’en faire bon usage. Vous trouverez également dans cette ville fantôme quelques survivants qui ont besoin d’aide. Au nombre de 20, ils vous demanderont en général un ou plusieurs objets de survie afin qu’ils puissent eux aussi survivre. Vous n’êtes pas forcé de leur donner, mais c’est plus sympa pour votre score de progression final. Attention toutefois, donner des objets revient à vous en priver mais vous fera gagner un essai supplémentaire en cas d’échec (plus d’essai disponible et vous revenez au début du chapitre). C’est ainsi qu’il faudra peser le pour et le contre en fonction de votre situation à l’instant T, chaque objet pouvant influer sur le remplissage de vos 3 attributs : la vie, l’endurance, et le maximum d’endurance.