They will Survive !
Avec ces deux derniers paramètres, nous touchons un peu au cœur du jeu. Chacune de vos actions vous demande des efforts, hormis marcher en zone sûre. Vous pourrez courir, escalader, sauter, vous agripper, et tout cela fera diminuer votre endurance. De même que de marcher dans les zones basses poussiéreuses la fera chuter. Un peu de repos dans une zone respirable la fera remonter rapidement. En faisant trop d’efforts d’affilée, vous verrez votre barre maximale d’endurance chuter, empêchant votre énergie de se restaurer intégralement une fois l’effort terminé, et il vous faudra le terminer, car sinon vous serez épuisé, signifiant la plupart du temps la mort. Vous n’êtes pas un surhomme, il faudra alors surveiller cette jauge en permanence et progresser en fonction de cette dernière. Et surtout bien faire attention à ne pas forcer et économiser vos vivres, car ils sont en quantité très limitée. Le petit plus vient de la musique. Absente la plupart du temps, elle se fait connaître dès lors que votre jauge diminue, allant crescendo dans la puissance des notes et dans le rythme, pour vous faire ressentir la pression dans laquelle le personnage se trouve. Ce jeu vous fera comprendre avec brio ce que signifie survivre à une catastrophe naturelle ! Techniquement, le jeu est une réussite, prouvant encore une fois que jeu XLA ne rime pas avec moche.
Il reste cependant quelques éléments fort contrariants sur ce jeu, à commencer par le son. Non pas que la bande-son soit mauvaise, ou que le titre n’exploite pas certains effets sonores (quand on est grièvement blessé, on n’entend presque plus rien en dehors d’un sifflement...), au contraire, mais plus parce qu’elle souffre d’un vilain bug bien gênant. En effet, avec un certain angle de rotation de caméra (pas de personnage, mais bien de caméra, environ presque tout ce qui est aligné sur votre droite avec l’axe horizontal de votre écran), vous n’entendrez pas ce que les gens à proximité vous disent, ou même quelques bruits qui pourraient vous indiquer certaines choses. Vraiment dérangeant, car permanent, et surtout lorsqu’on marche en même temps, ce n’est pas évident de voir où on se trouve, l’autre compagnon provisoire se trouvant le plus souvent dans cette « isolation phonique ». Vous verrez aussi votre flèche disparaître par moments, soit ramassée par un adversaire, soit disparue comme par magie devant vos yeux, et dans ces deux cas, il vous sera impossible de la récupérer, même si vous éliminez le malappris responsable de ce vol. Sachant que c’est votre unique flèche tout au long du jeu, on aurait au moins pu espérer que cette disparition hasardeuse n’existe pas d’une part et que l’on puisse d’autre part récupérer la flèche sur le cadavre du voleur. Il faudra alors recommencer au dernier point de passage après avoir sacrifié un essai et recommencer pour la retrouver.
Born to be Alive !
La prise en main du titre est simple et ne demandera que peu d’efforts car essentiellement contextuelle, un peu comme un Assassin’s Creed en moins extravagant et surtout plus exigeant avec cette barre d’endurance. Et cela est pourtant dommage de ne pas pouvoir sauter comme un cabri lorsqu’on le souhaite. Car le revers de faire un système fermé de ce genre est que tout ce qui est escalade ou franchissement de fossés sur des poutres ne vous offre pas de challenge. Ainsi, marcher sur une passerelle étroite vous donnera l’impression que vous avancer en équilibre, sans pour autant jamais risquer de tomber (et c’est pas faute d’avoir essayé !), vous êtes protégé par un mur invisible. Impossible de rater votre ascension ou votre descente, à moins d’être à court d’endurance ou de tomber sur une passerelle qui cède sous votre poids. C’est dommage, on perd en grande partie l’aspect de survie, d’effort, d’attention à chaque chose que l’on fait.
De plus, la prise en main, bien que facile, aurait pu être mieux pensée pour les combats. En effet, le bouton X sert un peu de fourre tout dans le jeu, c’est le bouton d’action. Il sert donc à ordonner à quelqu’un de reculer lorsqu’on l’a en joue, mais lorsqu’il est trop près, cela lance une attaque à la machette et sa séquence de matraquage de la gâchette droite pour prendre le dessus, laissant le champ libre aux autres qui ne se feront pas prier pour saisir la formidable ouverture que vous ne souhaitiez pas laisser. La durée de vie se situera entre 6 et 8 heures pour votre première partie en normal (conseillé pour vous familiariser avec le jeu). Concernant le mode survie, qui est le mode de difficulté le plus haut des deux disponibles, vous aurez bien moins de denrées susceptibles d’être ramassées, n’aurez droit qu’à un seul essai au début au lieu des trois en normal, mais vous aurez accès à des objets bonus qui n’existent pas en normal. A conseiller comme deuxième partie pour avancer sans trop de bobos (le jeu n’est pas très difficile de base, mais il n’est pas non plus aisé en fonction de votre avancée), mais aussi pour faire gonfler votre score final et mieux se placer sur les tableaux de classement.