Test - XGIMI Horizon Ultra - Le vidéoprojecteur 4K qui remplace le TV

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XGIMI est une entreprise chinoise spécialisée dans la fabrication de vidéoprojecteurs. Fondée en 2013, la marque s’est rapidement imposée sur le marché en proposant des produits innovants et de bonne qualité.

Après avoir testé le modèle nomade Halo+ nous allons aujourd’hui nous attarder sur le haut de gamme des vidéoprojecteurs.. Avec le Horizon Ultra, qui semble tout, est à la pointe de la technologie avec son procédé laser et sa résolution Full HD. Clairement, ce vidéoprojecteur est la production haut de gamme de la marque (vendu 1899€) et sur le papier a tout d’un monstre de puissance et de technologie pour une utilisation aux petits oignons.

Un gros bébé

Après l’ouverture de l’emballage sobre et épuré, nous pouvons prendre en main le mastodonte. Il pèse un peu plus de 5 kg, fait 26 cm de hauteur, 22 de largeur et 17 de profondeur. Imposant, mais tout de même compact par rapport à sa puissance.

Au premier coup d’œil, le vidéoprojecteur est vraiment sobre et élégant. Il s’intègre parfaitement dans le salon, peu importe où on le positionne, sur un meuble ou le trépied vendu séparément. Son design moderne avec sa couleur crème renforce le côté produit de luxe.

Le Horizon Ultra envoie une résolution UHD (3840x2160p) et propose des contrastes en HDR10 et Dolby Vision. Là où l’on attend un vidéoprojecteur, c’est du côté de sa luminosité, ici avec ses 2300 lumens ISO, on est largement servi, la promesse de contraste profond et une luminosité à toute épreuve est tenue.

Deux hauts parleurs signés Harman Kardon de 12W sont embarqués. Ils sont compatibles avec tous les DTS possibles (système de compression numérique du son), Dolby audio, DD et DD+ mais toujours pas de Dolby Atmos, ce qui est vraiment dommage pour un modèle haut de gamme. En revanche, le Dolby Vision est cette fois-ci de la partie pour sublimer l’image.

Tout le nécessaire est disponible au niveau des connectiques. Le vidéoprojecteur dispose d’un HDMI eARC (meilleure bande passante pour l’audio qui gère plus de format comme le Dolby Atmos si compatible et d’autres DTS mais sert ici pour piloter le volume Home Cinema avec une seule télécommande), d’un HDMI 2.1 supplémentaire, de deux port USB 2, d’une prise jack, un port LAN, d’un port optique et enfin de son bloc d’alimentation. Le Wifi 6 ainsi que le Bluetooth 5.2 sont aussi intégrés.

L’appareil est littéralement plug and play, il suffit de le placer n’importe où dans la pièce, de face, de biais, à la distance voulue du mur ou de la toile et de le brancher à une prise secteur. À l’allumage, le vidéoprojecteur s’occupe de la mise au point, du focus et surtout de l’alignement pour ne pas pâtir d’une diffusion bancale. Toutes ces étapes se font de façon automatique en moins de trente secondes. Pour la suite, il faut configurer l’Android TV en ajoutant un compte Google et le tour est joué.

Toute personne ayant un téléviseur récent sera en terrain connu en utilisant l’interface. Il est possible de télécharger la majorité des applications TV, toutes celles de streaming et surtout des lecteurs de médias, pour accéder aux fichiers de l’ordinateur par exemple. On peut également connecter une Box TV, une console ou bien un lecteur Blu-ray via le port HDMI. Pour finir, le Chromecast et le airplay sont de la partie pour projeter l’écran de son smartphone.

Pour pousser encore plus loin l’optimisation des paramètres, en fonction de la source, il est possible de sélectionner, comme pour un téléviseur, différents profils d’image entre les classiques film, sport, jeu et personnalisé. Ici, il est tout aussi envisageable de configurer nous-mêmes les balances des couleurs, des tons (du chaud au froid), l’intensité de la luminosité ainsi que de la puissance du rétroprojecteur qui affecte forcément la capacité d’éclairage de la lentille.

Vraiment impressionnant

Comme expliqué, peu importe où l’on positionne le Horizon Ultra, l’alignement intelligent de l’image se fait de façon automatique, et il est plus performant que ce que peut proposer le Halo+, car contrairement à celui-ci, très peu de corrections sont à faire.

De même, après avoir testé différentes positions et distances d’affichage, la portée maximale de projection est de 7 mètres et de 2,5 mètres au minimum (rapport de projection de 1,2:1). On oscille tout de même entre 60 pouces et plus de 200 pouces à ces distances. Au-delà, et si le mur/toile de projection le permet, il faut obligatoirement recadrer l’alignement de l’image. La zone éclairée hors-champ devient beaucoup trop visible et gâche de ce fait l’immersion. D’autant que les 2300 lumens envoient énormément de lumière, il est donc vivement conseillé d’adapter la distance du projecteur pour être au plus près du redimensionnement d’image, sinon d’énormes traits de lumière gâcheront l’expérience.

Pour les films, utiliser une configuration de biais ne pose pas de gros soucis d’affichage et ne perturbe pas la séance. En revanche, concernant le gaming, il faut absolument le positionner de face et à 2,5 mètres (plus ou moins 60 pouces) et cela pour deux raisons. La première est que de biais, l’image crée artificiellement de l’aliasing sur tous les menus et aussi en cours de partie (mais de manière moins visible). La seconde est liée à la performance : pour bénéficier de la faible latence (moins de 18 ms) ainsi que du taux de rafraîchissement maximal (60 Hz) il faut utiliser le mode boost qui annule l’option d’alignement de l’image.

Le Horizon Ultra permet réellement de profiter de notre console en 4K et ce en toute simplicité. En revanche, si le mode boost n’est pas activé, le temps de réponse devient beaucoup trop important. Il est alors impossible de jouer de manière efficace et cela peut causer des nausées. Par conséquent, cette option, obligatoire, contribue à réduire la latence à 18 ms, ce qui est une performance tout à fait honorable. En revanche, en fonction de certains jeux, il a été remarqué que la latence pouvait être incorrecte. Sur des jeux d’aventure tels qu’Avatar, Baldur’s Gate 3 ou des FPS comme Call of Duty, aucun problème n’ont été rencontrés, mais sur les jeux courses, c’est tout autre chose. Sur Forza Horizon 5 ou Dirt 2.0 le taux de latence était beaucoup trop élevé pour conduire correctement et par conséquent, il est difficile de jouer à des jeux de courses avec ce vidéoprojecteur.

Toujours pour la partie gaming, lorsque les bonnes conditions sont réunies, c’est-à-dire, dans la nuit sans lumière directe ou la journée fenêtres closes, la puissance du Horizon Ultra fournit largement de luminosité pour offrir de très jolis contrastes. Il n’a rien à envier aux dalles de TV Oled LG ou Samsung et la prestation est tout à fait honorable, il pourrait totalement se substituer à notre TV OLED C9 de LG que nous possédons. D’autant que les tests sont effectués sur un mur blanc et non une toile. En revanche, en journée ou avec une lumière directe, la luminosité sur le mur est tout de suite impactée, l’image se ternit et devient légèrement délavée, mais il permet tout de même de profiter d’un film ou d’un programme TV. En mode gaming, toutefois, il est beaucoup plus difficile de profiter pleinement du vidéoprojecteur. Pour rappel, les tests sont effectués sur un mur blanc, et de bien meilleurs résultats pourraient être obtenus avec une toile adaptée qui capterait de façon optimisée la luminosité du Horizon Ultra. Dans ces conditions, nous pensons qu’il serait tout à fait possible d’en profiter également en pleine journée et avec une lumière directe.

Pour finir, même sans appareil de prise de mesure des contrastes et de la luminosité, très peu de différences sont constatées entre le mode gaming et le mode film. Le HDR10 et le Dolby Vision embarqués font vraiment des merveilles. C’est vraiment impressionnant de profiter de séances de films ou de jeux dans ces conditions. Le rendu correspond à la résolution choisie, même en très grand format (180 pouces testé) et les contrastes sont plutôt corrects dans l’ensemble, bien que les limites se font sentir lors des scènes de nuit. Effectivement, il y a encore du travail à faire de ce côté. Il arrive que quelques traces ou des teintes grises/blanchâtres se manifestent dans les zones d’ombre, typique des écrans LCD avec rétroéclairage par exemple. Évidemment, là encore, cela pourra être mieux avec une toile adaptée.

Autres options et paramètres

Comme expliqué, le Horizon Ultra propose différents niveaux de puissance, standard, éco et performant. Le système de refroidissement souffle beaucoup et peut déranger si vous êtes à proximité , bien qu’il émette très peu de chaleur. Même en mode performance, aucune surchauffe n’est constatée et la ventilation ne se fait pas trop entendre malgré sa puissance.

Presque aucun problème n’a été rencontré au niveau de l’utilisation de l’OS et de la navigation des menus. C’est davantage dans l’utilisation générale que nous sommes légèrement surpris. Le temps de réponse pour accéder aux menus ou naviguer sur l’interface peut être parfois assez long, affichant un délai notable. Le confort d’utilisation en prend un coup et, pour le prix, on s’attend clairement à ce que le produit réponde au doigt et à l’œil. En comparaison, le Halo+ testé récemment n’avait ce genre de problème qu’en mode performance, et le Horizon (modèle 1080p) que nous possédons ne subis pas ce genre de problème.

Le Horizon Ultra possède également une option qui permet de diffuser en 3D (pour les personnes aimant ce type de technologie) et lire des films dans cette configuration. XGIMI propose également des lunettes adaptées pour 30 €. N’étant pas équipé de ces accessoires, aucun test n’a été effectué sur cette partie.

Pour finir, les deux enceintes de 12W Harman Kardon font également la différence par rapport à d’autres modèles. Ça ne remplace absolument pas un bon vieux home cinéma, mais la puissance sonore est bien au rendez-vous. Toujours en comparaison, le Halo+ possède les mêmes enceintes en 5W et le Horizon en 8W. Il y a une vraie différence de rendu entre ces différents modèles, notamment au niveau des basses. Le Horizon Ultra s’en sort vainqueur en proposant plus de finesse que ses deux petits frères. En revanche, comme toujours, il faudra passer par un système audio déporté pour profiter pleinement de l’expérience en mode cinema.

Bilan

On a aimé :
  • Un design élégant
  • Un rendu qui peut égaler des dalles OLED
  • Facile à paramétrer
  • Une luminosité convaincante
  • Le système son embarqué
  • Une option gaming…
On n’a pas aimé :
  • ...18 ms de temps de réponse
  • Manque de justesse sur les scènes sombres et de nuit
  • La navigation dans l’interface qui peut ramer
  • Un peu cher, 1899€
Des performances bluffantes mais pas constante

Le Horizon Ultra, vendu tout de même à 1899 € en prix catalogue, nous laissait espérer des performances et une expérience digne de ce nom. Après l’effet “wouah” des premières utilisations, les limites du vidéoprojecteur se font néanmoins ressentir, notamment au niveau du rendu en obscurité complète ou encore sur son temps de réaction dans les menus. Malgré ces deux défauts, le Horizon Ultra surprend par sa qualité d’image ainsi que par ses enceintes de 12W embarquées, qui viennent parfaitement accompagner la prestation (même si un vrai système home-cinema est conseillé). Ce n’est malheureusement pas un sans faute et au vu du tarif pratiqué , c’est fort dommage. Toutefois, il peut concurrencer le téléviseur du foyer et surement être sublimé si on le couple avec une toile.

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