Test - Manette PDP Rematch Glow - La revanche annoncée de PDP

«Elle n’a même pas peur du noir.» , - 0 réaction(s)

PDP est un accessoiriste qui s’est joint à la partie par la petite porte. Réputé à l’origine pour commercialiser des articles étiquetés “entrée de gamme”, il monte doucement ses standards tout en gardant son objectif d’accessibilité tarifaire. Avec sa manette Rematch Glow, il semble que le constructeur ait décidé de prendre sa revanche et de faire taire ses détracteurs. Un vent de printemps a amené le modèle Cherry Blossom entre nos mains pour que nous puissions juger de la proposition.

Rencontre à l’ombre d’un Sakura en fleurs

Premier point important qu’il faut noter, la présence du label “conçu pour Xbox” sur l’emballage. C’est l’assurance d’avoir un produit qui restera compatible, même si les récentes restrictions s’étendent un jour aux accessoires filaires.

Dès la sortie de son écrin, on constate que le modèle est plutôt destiné aux joueurs ayant de douces menottes. Bien qu’à l’œil nu on ne relève aucune différence de gabarit par rapport à la manette officielle, une fois en main, on ressent un léger écart tout de même. Les touches sont elles aussi plus petites et confirment donc l’intention de s’adapter à l’antipode de nos jolies pattes d’ours.

On constate également une bonne rigidité du produit qui dégage une impression de robustesse. De plus, le décor floral n’est pas un simple autocollant, mais il fait l’objet d’un véritable travail soigné. La gravure de la face arrière joue parfaitement son rôle de grip tout en complétant joliment le design du modèle. Nous sommes vraiment enchantés par cette proposition qui est bien loin de l’étiquette “bas de gamme” qui colle à la peau de la marque.

La connectique jack 3.5mm de la manette est ici jumelée à un bouton mute en façade qui dispose d’un témoin d’activation. Option assez rare dans cette gamme de prix qui mérite d’être mise en avant. Ce qu’on ne retrouve pas, c’est le port d’expansion qui tombe en désuétude chez les fabricants tiers. Par contre, la présence d’un câble USB-C amovible de trois mètres devient lui un standard pour ce type de produit.

Pour compléter ces bonnes premières impressions, nous constatons que, même si les autres touches émettent un bruit similaire aux accessoires officiels, le D-Pad est quant à lui un modèle de discrétion. Les deux boutons de raccourcis sont idéalement placés sur l’intérieur des poignées et nos majeurs les actionnent sans difficulté. La texture des gâchettes assure également une bonne adhérence et ne pourra donc pas être utilisée comme excuse par les mauvais joueurs feignant une victoire manquée à cause du matériel.

Ce premier rendez-vous poétique sous un cerisier en fleurs aurait pu être parfait si l’habillage des joysticks ne semblait pas un peu fragile. Conçu pour des mains délicates, le caoutchouc pourrait ne pas résister dans le temps entre de mauvaises pinces. Enfin, sentiment très personnel, mais nous avons du mal avec le choix d’arrondir le bouton partage qui se fond et se confond avec les autres.

Vous prendrez bien un Soft ?

Contrairement à la concurrence, PDP ne permet pas la configuration des gâchettes de raccourcis sans passer par son application propriétaire. Ce n’est finalement pas un défaut en soit puisque celle-ci est disponible aussi bien sur les consoles Xbox que sur PC.

Le logiciel ne réinvente pas la roue mais il est toutefois très complet. Il y est possible de réattribuer les fonctions de toutes les touches à l’exclusion de LT et RT. Pas de combinaison d’actions au programme pour autant. Peu de concurrents le proposent, nous ne classerons donc pas cela dans les points négatifs. Par contre, le réglage des gâchettes arrière est peu intuitif puisqu’il faut activer un sous-menu dans le mapping pour y accéder, dommage.

On peut de plus tester le bon fonctionnement de la manette et ajuster la zone morte des touches LT et RT. Toutefois, il n’est pas possible de définir indépendamment celle-ci. Petite déception pour les pratiquants férus de FPS souhaitant calibrer leur queue de détente au millimètre sans influer sur leur dégainé.

L’application propose aussi de moduler l’intensité des vibrations des gâchettes et des poignées. Elle regroupe par ailleurs les réglages de volume du microphone et de balance entre le son du jeu et du chat. Peu intéressante pour les joueurs consoles, cette possibilité peut être pertinente lors d’une utilisation PC hors univers Xbox et donc sans appui de la Game Bar.

Ne reste pas dans le noir, viens dans la lumière

Pour réaliser le test de ce produit, nous avons, dans un premier temps, mis à l’épreuve la manette lors d’une session de Halo Infinite sur PC. Nous avons tout de suite constaté une hyper sensibilité des joysticks, altérant de fait notre expérience de jeu. Après une visite dans la section réinitialisation du logiciel PDP Control Hub et un recalibrage, nous n’avons plus rencontré de soucis ensuite. L’histoire ne dit pas s’il s’agit d’un problème d’usine ou d’un bug isolé, toujours est-il que la solution est à portée de main.

Après plusieurs heures passées sur différents styles de jeux, nous n’avons constaté aucun défaut si ce n’est le cliquetis désagréable des touches L3 et R3. Le grip n’a jamais failli malgré les épreuves que nous avons traversées et les suées que nous ont données certains boss à la peau dure. L’impression de robustesse que nous avions lors du déballage s’est confirmée dans le temps. Idem pour les protections de joystick dont nous mettions en doute la solidité de prime abord.

Si nous devions chipoter, nous pourrions relever la rigidité du câble USB-C qui peine à trouver sa souplesse à l’usage. Mais c’est vraiment pour faire le grincheux puisqu’il faut reconnaître que la proposition est presque parfaite. D’autant que, malgré un prix de vente conseillé de 34,99€, le produit est en réalité facturé bien en dessous des 30€ chez la plupart des commerçants.

Petite surprise que nous réservions pour achever ce test. Lorsqu’il est l’heure d’éteindre la lumière et de laisser l’obscurité envelopper la pièce, notre douce manette nous réconforte et nous rassure avec son effet glow. Très gadget, cet aspect reste pour autant qualitatif et donne un joli rendu.

Testé sur Xbox Series X|S et PC.

Bilan

On a aimé :
  • L’efficacité du grip
  • La solidité du produit malgré son prix
  • Le décor en relief de qualité et son effet glow, gadget, mais réussi
  • La disponibilité de l’application propriétaire sur console
On n’a pas aimé :
  • La configuration des gâchettes arrière un peu perdue dans le logiciel
  • Le réglage non individuel de la zone morte des gâchettes LT et RT
Une cerise sans noyaux

Marqué au fer rouge par certains joueurs comme un accessoiriste “bas de gamme”, PDP tient ici sa revanche avec son modèle Rematch Glow. Malgré son prix contenu de 34,99€, le produit est d’une qualité bien supérieure à ce que la concurrence propose à ce tarif. Après de nombreuses heures de jeu, nous n’avons pas relevé de véritable défaut. L’esthétique est aussi soignée que le reste et n’est pas qu’un simple chant de sirène pour envoûter le client. Pleinement convaincus par la pérennité de cette manette, nous lui décernons la palme face à ses adversaires. Précisons toutefois que cet accessoire est plutôt recommandé pour les petits gabarits de patounes

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