Test - Manette PowerA Advantage Wired - Une proposition fragile

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L’accessoiriste PowerA s’est construit au fil du temps sa notoriété, notamment avec un très large choix de manettes sous licence et de stations de charge. À l’occasion de l’arrivée d’un nouveau coloris pour son modèle filaire Advantage, nous avons eu la possibilité de mettre la main sur celui-ci afin d’en apprécier la qualité. Sur le papier, l’offre est en effet alléchante puisqu’elle propose des options réservées en général au matériel premium tout en restant à un prix contenu de 45€. Pour autant, saura-t-elle prouver sa fiabilité ?

Je veux des paillettes dans ma vie

Il est important de noter la présence sur le packaging du précieux label “conçu pour Xbox”. Bien que ce modèle Advantage soit filaire, en raison des récentes restrictions touchant les accessoires tiers développés hors licence officielle, ce “détail” pourrait devenir un atout non négligeable si la politique de la firme se durcissait d’un cran supplémentaire.

Au déballage, nous constatons immédiatement que le visuel ornant la boîte n’est pas vraiment fidèle à ce que nous découvrons. Déception pour certains, soulagement pour d’autres, toujours est-il que le produit est beaucoup moins criard qu’il n’y paraît. Les reflets “pétrole” associés aux effets lumineux des paillettes, de ce coloris baptisé Sparkle, ont un rendu bien moins agressif et bien plus subtil que ce qui était présenté. De notre point de vue, c’est une belle surprise.

Le câble USB de trois mètres qui accompagne cette manette est amovible et il est livré avec une attache velcro pour en faciliter le rangement. Bien qu’il soit de plus en plus courant que les accessoiristes optent pour des cordons non fixés à la carcasse, il reste important de souligner cet avantage.

Rencontre sous les étoiles

Une fois le produit en main, un premier point négatif nous saute aux yeux. Le choix d’une surface lisse et brillante à certes un rendu très “glamour” mais c’est surtout une magnifique vitrine pour les jolies traces de doigts qui ne tardent pas à maculer la façade et les gâchettes qui partagent les mêmes caractéristiques. Celles-ci sont de plus dépourvues de grip et il est fort probable que les joueurs ayant une tendance à la sudation en jeu ne puissent éviter la glissade malheureuse.

Constat identique pour les joysticks, dont la conception en plastique dur risque de ne pas convenir à tous les utilisateurs, malgré la présence de bords rugueux. Autre point négatif, cette fois tout personnel, le bouton share étant rond, il n’est pas facile de le différencier de celui du menu au toucher. Même si c’est moins problématique en cours de session, confondre les deux reste agaçant.

Bien que l’on retrouve la connectique jack 3,5 mm pour y brancher son casque, nous notons l’absence du port d’expansion. Même s’il est finalement très peu utilisé, il est toutefois important de relever ce manque qui pourrait handicaper certains joueurs.

L’arrière de la manette, quant à lui, nous dévoile les avantages du modèle. Deux curseurs indépendants permettent de choisir entre trois profondeurs de course pour les gâchettes LT et RT. Un bouton, implanté entre ces deux sélecteurs, déclenche la configuration des touches de raccourcis que l’on retrouve sur chaque poignée. Bien qu’il ne soit pas possible de leur associer une combinaison d’action, la proposition reste intéressante, surtout pour facilement recharger une arme dans un FPS par exemple. De plus, la manette garde en mémoire sa programmation même une fois débranchée.

Impressions mitigées

Après plusieurs dizaines d’heures de test, nous sommes assez partagés quant à la proposition globale. En raison du choix de matériaux bon marché, la manette montre déjà ses premières faiblesses. Tout d’abord au niveau des touches LB et RB qui ont rapidement donné des signes de fatigue avec un retour plus paresseux qu’au premier jour. Ensuite, nous avons constaté une perte de rigidité dans le mouvement du stick gauche et il est fort probable que des problèmes de drift arrivent inévitablement. Bien que le logiciel PowerA Gamer HQ permette de régler la zone morte des sticks de la manette lorsqu’elle est connectée à un PC, les utilisateurs qui jouent exclusivement sur console n’auront pas accès à ce pansement sur une jambe de bois.

Malgré tout, il reste encore quelques bonnes choses. Les vibrations sont comparables aux manettes classiques et nous n’avons noté aucune différence de rendu. Les touches sont légèrement moins bruyantes que celles des produits d’origine. Notamment la croix directionnelle qui est un exemple de discrétion face au D-Pad officiel. Il manque cependant un niveau supplémentaire de qualité et de durabilité pour convaincre. La proposition d’HyperX par exemple, avec son modèle Clutch que nous avons testé il y a quelque temps, nous avait bien plus enthousiasmés.

Testé sur Xbox Series X|S et PC.

Bilan

On a aimé :
  • Le cordon USB amovible bien pratique pour le rangement
  • La présence de deux touches programmables
  • La course réglable des gâchettes LT et RT
On n’a pas aimé :
  • Les matériaux “bon marché” qui montrent trop rapidement des signes de fatigue
  • La surface lisse des gâchettes qui n’offre aucune adhérence
  • Un logiciel propriétaire gadget
Une conception trop fragile

L’intention de permettre aux joueurs plus modestes d’accéder à des fonctions dites premium est louable. Malgré tout, les matériaux choisis sont trop bas de gamme et n’offrent pas une durabilité suffisante. PowerA devra donc revoir sa copie s’il veut convaincre la prochaine fois. D’autant plus que du côté de la concurrence, il y a des propositions, certes plus austères en termes de design, mais plus sérieuses en matière de fiabilité.

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