Test - Asus ROG Ally - La Xbox portable qu’on attendait tous ?

«Léger. Puissant. Gourmand.» , - 1 réaction(s)

Commençons ce test par une annotation. Il y a beaucoup à dire et nous avons fait le choix de compartimenter le test en sas fermé, c’est-à-dire de séparer les points techniques de l’esthétique, le confort de jeu du rendu visuel et sonore, ainsi que de clairement différencier ce qui concerne la partie jeux vidéo des autres propositions telles que la VOD, la musique, etc. De plus, nous posons parfois des questions auxquelles nous avons la chance d’avoir des réponses par le chef de produit ROG lui-même, ce que nous vous préciserons systématiquement.

La marque Asus, bien connue des PCistes et créée en 1989, a revu sa façon de penser le gaming en 2006, en créant une branche dédiée appelée ROG, acronyme de Republic of Gamers. Spécialisée initialement dans les ordinateurs de bureau et portables, la marque ROG a vu les cartes redistribuées à la suite de la Covid qui a fait découvrir ou redécouvrir le jeu vidéo à toute une frange de la population. Beaucoup de joueurs néophytes ont également pu investir un peu plus de temps dans leur passion ou se pencher plus en avant dans la VOD, qui a également su tirer son épingle du jeu dans cette crise. Alors pourquoi ne pas regrouper le tout dans une seule machine qui ne serait pas affiliée à un constructeur en particulier, mais en s’inspirant tout de même de la console la plus vendue du moment, la Nintendo Switch ?

Alors, véritable console “portable” sous amphétamine, ou tablette à tout faire ?

Le grand débat(llage)

Une boite arrive, aux couleurs de la marque, mais nous semble bien trop grosse pour la taille de la console, que peut-elle bien cacher ?

La réponse nous paraît de bon ton. Sécurisée pour des transports qui peuvent s’avérer parfois mouvementés, elle contient une grande quantité de protections entourant une boite bien plus petite. Nous sommes rassurés.

La véritable boîte du ROG Ally, d’une longueur de 29 cm par 13 cm pour une hauteur de 9.5 cm, se veut très sobre. Cette enveloppe uniquement colorée d’un dégradé de gris n’aura comme habillage supplémentaire que le nom de l’appareil et le logo de la marque ROG, sur les côtés et accompagnés, sur le dessus, d’un dessin graphique à l’échelle 1/1 en légère surbrillance, au niveau des joysticks.

Au retrait du couvercle, nous sommes directement accueillis par la belle. Entièrement recouverte d’un film plastique protecteur, aucun défaut, griffure ou autre n’est à constater. Mais, en plus de protéger, ce revêtement nous permet, grâce à un schéma sérigraphié, de directement repérer le bouton marche / arrêt ainsi que l’emplacement de charge. Des QR codes sont également présents sur le dessus, afin de faciliter la prise en main.

Surpris de sa légèreté, nous posons délicatement la tabl…, la cons…, “insérer nom définitif ici”, sur le côté et inspectons le reste du matériel. Ce sera rapide. Si le tout est parfaitement agencé, c’est simplement car le carton ne contient qu’un simple chargeur supplémentaire, ainsi qu’une notice traduite en treize langues différentes, dont le français. On a encore eu de la chance.

Il est maintenant temps de faire le tour de la bécane.

Tu es belle comme la papaya

Parlons peu, parlons bien. L’aspect esthétique du ROG Ally est vraiment réussi. Le blanc, très à la mode en ce moment, met bien en valeur les formes de l’appareil de 28 cm de long par 11 cm de haut. Cette dernière prend une inclinaison assez marquée en bas à droite et gauche, permettant un positionnement optimal des mains.

À l’arrière, c’est l’inverse : des protubérances revêtues d’un grip antidérapant permettent de parfaitement tenir la machine. Ces dernières sont assurément une bonne surprise, surmontées de deux palettes comme on en trouve de plus en plus sur les manettes haut de gamme.

Pour le reste, le positionnement des boutons reprend la configuration Xbox, autant dans le placement des sticks asymétriques (que nous trouvons un poil glissants), que pour les boutons AXYB et autres gâchettes haptiques, LT, RT, etc.

Seules deux touches supplémentaires font leur apparition à l’avant, sous les traditionnelles Start et Select. Propres au ROG Ally, nous découvrirons leur utilité un peu plus tard.

le positionnement des boutons reprend la configuration Xbox

Deux ouvertures striées sont également disposées de part et d’autre de la partie basse de l’écran pour laisser passer ce que nous devinons être le son. Au vu de leurs dimensions, nous cherchons directement une prise jack, de peur de devoir brancher obligatoirement un micro-casque, afin de profiter d’une meilleure immersion. Nous ne pouvions avoir plus tort.

C’est donc sur la tranche haute que nous trouvons l’ensemble des connectiques dont le fameux Jack 3.5, un port carte SD UHS-II ou Micro SD 4.0, un emplacement pour le ROG XG Mobile et pour finir un port USB type-C 3.2 gen 2, mais servant aussi de support DP 1.4 permettant de relier la console à un écran d’ordinateur ou à un téléviseur.

C’est également sur le dessus que nous trouvons le réglage mécanique du volume ainsi que le voyant de batterie faible et/ou en charge. Le bouton marche/arrêt, situé juste à côté, enregistre notre empreinte, si nous le souhaitons, pour ensuite nous connecter directement et plus rapidement au bon profil utilisateur. Idéal lorsque plusieurs personnes partagent le ROG Ally.

Deux sorties de ventilation se situent toujours sur le dessus et sont complétées par deux trous supplémentaires à l’arrière, l’un à l’image de la marque, l’autre simplement strié. Une finition couleur aluminium aux reflets violet/vert traverse en diagonale l’arrière de l’appareil, lui donnant une finition premium.

L’extérieur est assurément soigné et ne laisse pas de doute quant au positionnement haut de gamme du ROG Ally sur le marché. Il est donc temps de décortiquer l’intérieur de la bête.

Mais dis-moi Jamy, qu’est-ce qu’il y a là-dedans ?

Pour entrer dans le cœur de la bête, passons par son écran tactile, multi-touch de sept pouces, 15,5 cm de long par 9 cm de haut, capable d’afficher du full HD 1920x1080 en 16:9 et supportant un rafraîchissement jusqu’à 120 Hz. Si certains veulent toujours une course aux gros chiffres en se demandant pourquoi l’affichage ne se fait pas en 4K, il faut remettre les choses dans leur contexte et bien comprendre que nous ne sommes absolument pas capables, sur un écran de cette taille, de faire une véritable différence entre les deux résolutions, et que la puissance ainsi économisée sera bien plus utile ailleurs.

La véritable plus-value de cet écran sont les verres Gorilla Glass Victus et Gorilla Glass DXC. Ces verres ont l’avantage d’être parmi les plus résistants du marché, que l’on parle en termes de chutes, mais également de rayures.

La véritable plus-value de cet écran sont les verres Gorilla Glass Victus et Gorilla Glass DXC

Pour les plus hypocondriaques et lorsque l’on sait qu’un écran de smartphone comporte plus de bactéries qu’une lunette de toilettes, nous notons que ces verres disposent d’un traitement réduisant la prolifération de microbes. Il nous a malheureusement été difficile d’en mesurer l’efficacité.

Console portable veut, par ailleurs, dire possibilité de jouer en extérieur. Là encore, le verre choisi fait très bien le travail avec une réflexion de la lumière extérieure de qualité et la possibilité de monter la luminosité jusqu’à 500 nits, ce qui est l’idéal recommandé dans un environnement lumineux et ce qui est d’ailleurs l’équivalent de ce que l’on retrouve sur les smartphones. Nous ne sommes, lors de nos essais, pas le moins du monde gênés par le soleil, même lorsque nous l’avons dans le dos, là où sur un smartphone milieu de gamme, nous peinons à lire nos messages.

Cet écran très performant permet ainsi de retranscrire à merveille la puissance de la puce AMD Ryzen Z1 Extreme, le tout couplé à une architecture Zen 4 à 8 cœurs, pour 4Go de RAM et pour une puissance de 8,6 Téraflops.

Cela en fait des chiffres en trois lignes ! À titre de comparaison, même si nous savons pertinemment que la puissance d’une machine ne fait pas tout et que l’optimisation d’un jeu peut tout changer, sachez qu’une Switch atteint une puissance de 0,4 TFlops, un Steam Deck 1.6 TFlops, une Xbox Series S environ 4 TFlops alors qu’une Xbox Series X va proposer jusqu’à 12,5 TFlops.

On commence à comprendre que, si Asus s’est bien inspiré de la Switch pour le côté nomade de sa machine, les deux marques sont en réalité très éloignées dans leurs ambitions. La petite dernière de Nintendo vise un public plus jeune et l’ensemble des familles, tout en arrivant à aspirer les “gros” joueurs avec des exclusivités dont ils ont le secret ; le ROG Ally va, à l’inverse, viser les joueurs plus investis au quotidien et ainsi marcher sur les plates bande du Steam Deck.

C’est d’ailleurs l’un des plus gros avantages de cette machine. Elle n’appartient à aucun constructeur et permet ainsi d’accéder à un catalogue de jeux ultra varié, faisant fi de la guerre des consoles, en faisant tourner les plus grosses exclusivités du moment. *Souffle de soulagement*

Parle-moi d’immersion grand fou

Pouvoir faire tourner des triples A, c’est bien, mais nous autres, pauvres Français, sommes pour la plupart limités dans l’aspect Cloud Gaming, à cause de nos connexions. Et même si le Wifi 6E à triple bandes permet aux joueurs disposant de la fibre d’en profiter dans de bonnes conditions, Asus a tout de même pensé aux autres en proposant un stockage SSD de 512 Go auquel il est tout à fait possible de rajouter une carte micro SD 4.0.

En fonction de vos jeux préférés, cela peut largement suffire ou au contraire vous paraître bien faible. Dans notre cas, trois AAA sont installés en parallèle de quatre jeux indés et cela nous suffit amplement.

La bête est légère : 608 grammes seulement, ce qui la rend moins lourde de 60 grammes que le Steam Deck. La console est d’ailleurs suffisamment bien fichue pour ne jamais forcer sur les poignets. Peu importe notre position, la console ne bascule jamais vers l’avant ou l’arrière et jouer en position allongée ne fait montre d’aucun inconfort, en tout cas pas plus qu’un smartphone dans le même cas de figure.

Tout cela permet vraiment de s’immerger dans nos jeux préférés et à cela s’ajoutent des lumières complètement paramétrables au niveau des joysticks, lumières qui sont d’ailleurs connectables au système HUE de Philips. Le joystick lui-même revêt à sa base une couche de ce que nous imaginons être un plastique transparent, qui renvoie la lumière. Des finitions haut de gamme, on vous l’avait bien dit !

Tout cela permet vraiment de s’immerger dans nos jeux

La luminosité de ces dernières peut donc être réglée en intensité, voire complètement désactivée afin d’économiser la batterie, et va également se payer le luxe d’avoir 8 modes de fonctionnement de base, sans compter toutes les modifications de couleurs possibles. Si la lumière peut se caler par exemple sur la musique ou la charge de la batterie, il serait trop long de vous énumérer toutes les possibilités, c’est pourquoi nous vous renvoyons à la photo ci-dessous pour avoir un aperçu des possibilités données.

Enfin parés, nous nous lançons de nuit dans la grande aventure Dordogne. Malgré la Lune qui scintille par notre fenêtre, nous mettons rapidement le jeu en pause afin de tendre l’oreille. La raison toute simple est que le crépitement de la pluie qui fait des claquettes dans le jeu nous fait douter du temps qu’il fait réellement dehors. Le volume, pourtant réglé à 10/100, bénéficie d’une spatialisation tout bonnement bluffante.

Le miracle du Dolby Atmos et de la puissance du Hi-Res Audio.

Ce ne sont d’ailleurs pas les deux ventilateurs, que nous avons mentionnés en début de test, qui dérangent notre immersion. Ces derniers sont incroyablement silencieux, moins de 20 dB en silencieux, et même en utilisant toute la puissance de la machine, le bruit qu’ils produisent ne nous paraît pas du tout excessif, ne dépassant pas les 30 dB.

Le tour du ROG en 80 lignes (c’est faux)

C’est faux, car 80 lignes ne suffiraient pas à faire le tour de tout ce que propose la machine mais nous allons condenser cela comme nous le pouvons et puisque l’on parlait Dolby Atmos et Hi-Res audio, nous étions impatients de tester le ROG Ally sur des applications musicales.

Encore une fois, nous n’avons vraiment pas été déçus, la profondeur audio est vraiment présente. On vibre sur nos titres préférés et, même à fond, le son ne sature pas le moins du monde. Attention toutefois en économie d’énergie, l’histoire n’est pas la même. Le seul “reproche” que nous ferons est un manque de basse sur certaines musiques, ce qui est néanmoins logique, vu la taille de l’appareil, et surtout quand on remet le contexte de son usage premier.

Il en va de même pour tous les services de VOD qui tournent en 1080p et profitent d’une parfaite ambiance sonore, car oui, si nous hésitons à qualifier le dernier d’Asus de console ou de tablette, c’est bien pour cela.

Tournant sous Windows 11, le ROG Ally propose bien plus que de jouer aux jeux vidéo puisque, comme un véritable PC portable ou une tablette tactile, nous avons pu installer toutes sortes de logiciels, que ce soit Photoshop, Pack Office, YouTube, Netflix et autres consoles virtuelles.

Comme toute tablette qui se respecte, nous avons bien entendu pu nous balader facilement sur Internet et il est à noter que dans toutes les utilisations que nous avons eues de la machine, nous n’avons eu aucun souci majeur à signaler, à l’exception de films qui se coupent sur l’application myCanal.

Le système d’exploitation étant semblable à celui d’un PC, il va également introduire de nombreux paramètres de personnalisation.

Chaque jeu est donc paramétrable indépendamment l’un de l’autre, comme sur un ordinateur, et l’on peut ainsi en régler la qualité graphique, le nombre de FPS, etc. Nos premiers pas sur Days Gone furent laborieux, il faut l’avouer. Le jeu n’était pas réglé à son maximum et était pourtant victime de lag, rendant l’expérience très désagréable.

Chaque jeu est donc paramétrable indépendamment l’un de l’autre

La solution ne s’est pas faite attendre. La console est dotée de trois modes de fonctionnement de base, à savoir : Silencieux / Performances / Turbo. Le mode Silencieux est parfaitement adapté à de la bureautique et aux jeux indés. Le mode Performances aux jeux un peu plus âgés tels qu’un Bioshock ou au visionnage de films, car oui, en silencieux, le son ne bénéficie pas non plus d’une grande profondeur et va avoir tendance à “vibrer”, rendant le tout désagréable. Le mode Turbo, enfin, fait tourner les jeux les plus récents en qualité maximum. Finalement, c’est avec ce choix que nous avons pu jouer en ultra sans aucun souci.

Problème : le mode Turbo vide la batterie du ROG Ally en 45 minutes, montre en main. Même si l’on nous a assuré que des mises à jour sont dans les tuyaux afin d’améliorer ce point, il faut pour l’instant avoir une prise à proximité pour profiter pleinement des jeux les plus gourmands. Puisque la console est nomade, si vous souhaitez l’acquérir pour vos transports quotidiens de plusieurs heures, il faudra très certainement vous rabattre sur le catalogue infini des indés.

le mode Turbo vide la batterie du ROG Ally en 45 minutes

Un quatrième mode spécial Windows est d’ailleurs proposé, idéal pour tout ce qui concerne la bureautique. Vous ne le trouverez pas dans les raccourcis, il faudra donc aller dans les paramètres de la bête. À savoir que la performance peut également être entièrement personnalisée par vos soins.

Pour ne pas déranger vos voisins dans les transports, il est d’ailleurs tout à fait possible de connecter un casque audio grâce au Jack 3.5 mm ou tout simplement grâce au Bluetooth. Bluetooth avec lequel il est également possible de connecter une manette sans fil.

Vous vous demandez quelle est l’utilité de brancher une manette à une console portable. Il y en a deux en réalité. La première, c’est que la boite dissimule dans son couvercle (oui dissimule, car nous ne l’avons trouvé qu’avec un peu d’aide et après plusieurs jours) un accessoire permettant de tenir la console debout à l’instar de la Switch et permet ainsi un plus grand confort durant les longues sessions.

La seconde option est qu’il est tout à fait possible, moyennant finance, de connecter le bébé à un téléviseur. Nous allons aborder ce sujet dans la partie “Gimme More” du test.

Pour éviter toute interférence, les équipes ont d’ailleurs pensé à la possibilité de désactiver les touches présentes sur l’appareil. Bien vu.

Être devant la télé, c’est bien, jouer c’est mieux

Nous parlions du paramétrage des modes de performance du ROG Ally, mais ces derniers ne s’arrêtent pas qu’à la puissance qu’il peut déployer Pour commencer, chaque touche présente peut avoir un double usage. Il suffit pour cela d’appuyer sur l’une des palettes à l’arrière. Par exemple, le A qui vous permet de sauter va se transformer en capture d’écran ou en enregistrement vidéo ou en B si cela vous arrange.

Cela ne s’arrête pas là. Le mappage des touches principales, en plus des secondaires, est lui aussi, entièrement modifiable. Et ce, pour chaque “plateforme” : les catalogues du PC Game Pass et Xbox Cloud Gaming / Steam / EA / Epic Game… mais également pour chaque jeu indépendamment, si on le souhaite, et le tout reste enregistré dans la console.

C’est aussi le cas des lumières, dont nous parlions un peu plus haut, mais aussi de l’intensité des vibrations, de la course des gâchettes, de la sensibilité des joysticks. Bref, l’expérience est personnalisable à souhait et pour tous les goûts.

Votre serviteur doit vous avouer que jouer sur ordinateur est la plupart du temps une purge, ne prenant aucun plaisir à passer des heures à optimiser une configuration pour trouver l’équilibre de chaque jeu et des différentes plateformes. Découvrir que le dernier-né d’Asus tournait sous Windows 11 fit donc l’objet d’un petit coup de chaud, à titre personnel.

l’expérience est personnalisable à souhait et pour tous les goûts

Heureusement, l’Armoury-Crate permet de centraliser tout ce qui a trait aux jeux vidéo. On y retrouve donc toutes nos options de paramétrages globaux et individuels, tous les launchers, mais aussi tous les jeux installés sur la console. Un vrai plus qui nous permet d’ailleurs de filtrer et de ranger nos icônes, comme nous le souhaitons.

Nous avons d’ailleurs abordé le fait que deux touches supplémentaires étaient présentes sous les traditionnels Start et Select. Et bien celle de droite permet tout simplement d’ouvrir rapidement l’Armoury Crate, tandis que celle de gauche permet d’ouvrir un centre de commandes à n’importe quel moment, que l’on soit en jeu ou non.

Véritable plus-value, cette fenêtre contextuelle peut, comme le reste de la machine, être personnalisée. Ainsi, nous pouvons en un mouvement de pouce baisser ou augmenter la luminosité ou le volume, faire apparaître un clavier, modifier le mode de performance, accéder au profil du jeu afin de modifier le mappage des boutons, voire désactiver les palettes à l’arrière.

D’ailleurs, nous pouvons également accéder depuis ici au “Game Visual” options graphiques propres à la console qui permettent d’adapter rapidement la colorimétrie au type de jeux : Racing, RTS/RPG, FPS, mais aussi au film “Cinéma” et comme sur les téléphones un effet “Eyecare” anti lumière bleu.

En bref, nous accédons très rapidement à tout ce qui permet d’améliorer le confort de jeu ou de navigation. Bravo aux têtes pensantes !

nous accédons très rapidement à tout ce qui permet d’améliorer le confort de jeu

Pour les plus connectés d’entre vous, il est aussi possible de prendre très rapidement des captures d’écran et des enregistrements vidéos pour ensuite partager le tout très facilement sur vos réseaux sociaux préférés.

Pour finir par une autre bonne nouvelle, sachez que quel que soit le launcher, il est possible de continuer vos parties commencées. Pour l’exemple, nous jouions sur la Xbox et nous voulions laisser le téléviseur, nous avons donc pris le ROG Ally et avons repris notre partie à la dernière sauvegarde, ces dernières étant envoyées dans le cloud.

La partie Gaming, qui finalement est le cœur de cible, nous a donc plus que convaincus.

Une bête de course, ça consomme énormément !

Vous l’aurez compris : paramétrables / personnalisables sont les mots clefs du ROG Ally : il y aura autant d’expériences utilisateur que d’utilisateurs eux-mêmes. Capable de faire tourner n’importe quel jeu à n’importe quel moment, sans en ressentir un inconfort grâce à son architecture ingénieuse, elle pourrait être la fameuse Nintendo Switch Pro dont on entend parler depuis des mois ! Plus puissante et avec un meilleur rendu qu’un Steam Deck, la seule véritable ombre au tableau sera le prix de la machine qui ne pourra malheureusement pas s’adresser à tout le monde, pour le moment. Mais soyons honnête, la console vaut son prix.

Ce n’est pas pour autant que nous n’avons pas rencontré quelques points noirs que nous allons détailler ici, mais qui ne nous ont pas parus être un frein pour autant, la plupart pouvant être réglés aisément via des mises à jour régulières. Et d’ailleurs, on voit qu’Asus prend le sujet au sérieux. En trois semaines de tests, nous avons eu droit à deux mises à jour majeures.

Parmi les problèmes rencontrés, il faut déjà souligner que lorsque l’on télécharge un jeu, il faut oublier toute possibilité de jouer en même temps, le jeu laguant énormément. Il faudra donc s’armer de patience. Nous avons aussi repéré un souci de navigation dans les menus de la console lorsqu’un jeu est lancé en fond, votre curseur sautant une case sur deux. On nous a néanmoins assuré que le problème était connu et en cours de résolution.

Il est à noter qu’il nous est arrivé une fois que la console chauffe plus qu’à l’habitude, celle-ci ventilant habituellement très bien et après l’avoir laissée se reposer, elle refuse de s’allumer. Après une grosse goutte de sueur perlant sur notre front, nous avons appris qu’il s’agissait également d’un bug en cours de résolution. La console s’étant bloquée en veille prolongée, il a suffi de l’éteindre complètement en restant appuyé 30 secondes à une minute sur le bouton marche / arrêt.

il nous est arrivé une fois que la console chauffe plus qu’à l’habitude

Le plus problématique, selon nous, reste la batterie qui, même si elle se recharge en 1h30 montre en main, va, en mode turbo, se vider à une vitesse folle. Attention donc à l’utilisation réelle que vous allez en avoir. Ne vous imaginez pas jouer des heures sans alimentation sur de longs trajets. Il est arrivé par deux fois qu’un message s’affiche pour nous alerter d’une batterie faible, cela ne mettant pas le jeu en pause, mais au second plan. Résultat : une mort dans Redfall et une perte de sept places dans Need for Speed. Rageant.

D’ailleurs, les ingénieurs ont eu la bonne idée de proposer deux modes d’utilisation de la batterie, un normal et une protection qui, si jamais on laisse la console branchée en permanence, va se protéger en empêchant une charge max, ce qui a pour effet d’user rapidement les batteries. Attention, cette option est à activer manuellement, mais peut s’avérer très utile sur le long terme.

Gimme more

“Nous tenons à préciser qu’aucun de ces accessoires n’a pour l’instant été testé par nos soins.”

Le ROG Ally est, comme nous l’avons dit, connectable à un téléviseur ainsi qu’à plusieurs manettes. Option que nous n’avons malheureusement pas pu tester, car pour ce faire, il faut une station d’accueil disponible à la sortie de la console, équivalente au Dock de la Switch, mais prenant ici la forme d’une simple prise vendue au prix de 69,99€. Cette “prise” disposant d’un câble de 2 mètres permettra ainsi de connecter la console à un moniteur ou un téléviseur, ainsi qu’une manette en filaire afin de jouer seul ou à plusieurs sur un plus grand écran.

Disponible également à la sortie, le classique étui de transport, résistant à l’eau et permettant de maintenir debout la console et aussi de transporter des cartes SD supplémentaires dans des rangements dédiés, proposée à 49,99€.

Puisqu’une manette peut être connectée au ROG Ally, Asus se devait d’en proposer une. C’est chose faite avec la Raikiri, proposée à 119,99€ et son penchant haut de gamme proposé à 169€, la Raikiri Pro et son écran Oled intégré dont nous essaierons de publier un test rapidement.

Finalement, l’accessoire qui nous semble absolument obligatoire pour les aventuriers n’est autre qu’une batterie externe à charge rapide.

Nous allons clôturer ce test par ce qui nous parais être plus qu’un accessoire. Le XG Mobile. Nous vous avons parlé de la possibilité de le connecter au-dessus du ROG Ally, mais qu’est-ce que c’est ?

Et bien, c’est simplement un GPU muni d’une Nvidia Geforce RTX 4090 externe qui permet ainsi de transformer le ROG Ally en véritable ordinateur de bureau transportable partout. Surpuissant et capable de se brancher sur n’importe quel écran, il est disponible pour la modique somme de 2499,99€, à noter qu’une version moins coûteuse, munie d’un GPU AMD Radeon RX 6850M XT, est disponible au prix de 1299,99€ en plus des 799,99€ déjà demandé pour la console.

Bilan

On a aimé :
  • Jouer à des AAA partout
  • Un matériel de grande qualité
  • Une polyvalence jamais vue
  • Un son Hi-Res bluffant
  • Un Armoury Crate indispensable
  • Une personnalisation infinie
  • Un suivi des mises à jour rassurant
On n’a pas aimé :
  • La batterie qui peine à suivre
  • Les problèmes inhérents à Windows 11
  • Le « dock » pour jouer sur n’importe quel écran en option
Est-ce une console ? Est-ce une tablette ? Non ! C’est le ROG Ally !

Les consoles portables, quelle avancée bluffante depuis la sortie de la Game Boy y a plus de 30 ans  ! Le rêve de jouer à des gros jeux qui en mettent plein la vue n’importe où et n’importe quand, n’en est plus un. La qualité de l’écran rend tout simplement grâce aux plus beaux jeux en réglage ultra, et ce, sans problème. La spatialisation du son est bluffante et immersive. Mis à part une batterie dans l’incapacité technique de suivre, le Rog Ally s’avère pourtant diablement efficace pour ceux qui voudraient profiter de leurs jeux dans des pièces où ils ne disposent pas de téléviseur, ou en déplacement en profitant de jeux moins gourmands. Les nombreux accessoires proposés permettent finalement de pallier le peu de défauts que nous avons relevés.

Vous l’aurez compris, nous avons été suffisamment convaincus pour sérieusement nous demander comment nous avons pu nous passer de cette console jusque-là. Dernier frein : son prix. Il est certes élevé, mais à la hauteur de l’objet. Si les premiers pas de certains concurrents nous montraient déjà la voie, nous avons été bluffés d’avoir dans les mains une console hybride d’une telle puissance, capable de faire tourner n’importe quel jeu en ultra, disponible sur les différents launcher et bien plus encore. La seule question qu’il nous reste est : est-ce le début de la fin des consoles de salon telles que nous les connaissons ?

Accueil > Tests > Tests matériel

1 reactions

avatar

Muirlega

13 jui 2023 @ 08:43

Merci pour ce test complet. Il s’agit là d’un bien bel objet malheureusement pas à la portée de toutes les bourses. Je ne suis pas la cible, j’estime que les jeux AAA et AA méritent d’être joués sur grand écran pour en profiter le maximum. Pour les autres, la switch fait parfaitement son affaire. Toutefois ça peut être une bonne alternative à ceux qui n’ont pas de console current gen et qui veulent une hybride. La durée de la batterie reste quand même le point faible même si, pour la puissance délivrée, ça reste cohérent.