Test - VelocityOne Flight - Le kit de simulation de vol qui vous enverra au septième ciel ?

«Un cockpit à portée de main» , - 2 réaction(s)

Sortie le 18 août 2020 sur PC et le 27 juillet 2021 sur Xbox Series X|S, la simulation aéronautique Microsoft Flight Simulator a bénéficié d’une tribune de taille à l’occasion de son retour pour présenter ses nombreux atouts au grand public. Les néophytes comme les as du pilotage ont pu mettre les mains sur le plus connu des simulateurs pour découvrir le monde entier depuis les cieux. En ce sens, quoi de mieux qu’un Yoke ou qu’un HOTAS pour profiter à 100% de l’expérience offerte par un simulateur de vol. C’est pour cela que Turtle Beach propose sur le marché le VelocityOne Flight, un Yoke dédié aux joueurs Xbox Series X|S et PC que nous avons testé rien que pour vous.

Turtle Beach s’attaque à un nouveau segment

Ce qui est intéressant, c’est de constater que Turtle Beach n’a pas eu peur de s’immiscer sur le segment des périphériques de simulation, un secteur dominé depuis longtemps par Thrustmaster et Logitech, que ce soit pour les volants, les HOTAS ou les Yokes. Le cœur d’activité de Turtle Beach est, historiquement, celui des casques gaming et il l’est toujours d’ailleurs. Leurs précédentes tentatives de lancement de produits sur le secteur des manettes n’ont pas été spécialement concluantes et il est donc normal de se poser, au premier abord, des questions quant à ce VelocityOne Flight.

Proposé à 379,99€, ce Yoke offre finalement une expérience accessible et immersive que nous allons vous détailler. Il représente même un choix idéal pour les joueurs souhaitant bénéficier d’une expérience plus poussée qu’avec une manette ou un HOTAS.

Le kit de ce Velocityone Flight demeure très complet et relativement simple à mettre en place. Dans le carton, on trouve tout d’abord le manche principal ainsi que le système de contrôle avec les gaz, comportant le compensateur et 10 boutons à configurer. Ces deux pièces centrales sont à relier entre elles avec un câble USB-C tressé. Un second câble USB-C vers USB 3.0, lui aussi tressé, relie le Yoke à votre Xbox Series X|S ou votre PC. Un port jack 3,5 mm est également disponible sur la partie gauche du yoke afin d’y brancher directement votre casque. Enfin, plusieurs embouts détachables peuvent être interchangés sur les manettes de gaz afin de s’adapter à l’avion piloté dans le jeu.

Pour ce qui est des fixations, le VelocityOne reste simple à installer sur n’importe quel bord de bureau. En soulevant le “capot” du Yoke, on peut serrer et desserrer deux pinces situées sous le périphérique avec la clé Allen fournie. Pour celles et ceux ne pouvant pas utiliser les pinces sur leur bureau, quatre bandes antidérapantes sont aussi fournies dans le lot.

Qu’en est-il du design et de l’ergonomie de ce VelocityOne Flight ? On peut dire que Turtle Beach a réussi son pari. L’aspect global est qualitatif, les plastiques utilisés ne font pas “cheap” et la qualité de fabrication est au rendez-vous. Ce Yoke est également très ergonomique et réaliste, la prise en main est directe. Les boutons du manche, les commandes Xbox (A, B, X et Y ainsi que les gâchettes) ainsi que toutes les autres touches sont parfaitement disposés, améliorant ainsi l’expérience globale en vol. On regrettera tout de même le fait que le panneau de contrôle situé derrière le Yoke est inutilisable et purement décoratif. Enfin, le petit écran situé au centre du manche s’avère être très utile et tout aussi simple à prendre en main, mais nous vous le détaillerons par la suite.

Décollage immédiat

Ce qui est frappant avec ce VelocityOne Flight, c’est la facilité et la rapidité de lancement. Le manuel fourni en anglais reste relativement simple et clair à comprendre. On y trouve l’ensemble des commandes assignées ainsi que les principes élémentaires de fonctionnement du Yoke. Ce dernier est directement reconnu par la console et par Microsoft Flight Simulator, il agit (presque) comme une manette. Une fois lancé, vous pouvez parcourir son écran de contrôle. On y trouve plusieurs menus vous permettant de choisir le périphérique d’entrée (PC ou Xbox Series X|S), d’accéder au mode d’entraînement et de découverte des commandes (très utile au début), de modifier la couleur des leds de l’appareil ou encore de changer le profil de commandes.

Cette dernière feature s’avère plutôt utile puisque le VelocityOne Flight propose une configuration par défaut, une seconde configuration dédiée aux avions monomoteurs et une troisième dédiée aux jets bimoteurs. En plus de cela, vous pouvez créer plusieurs profils de A à Z dans le menu de Microsoft Flight Simulator 2020. Cela vous offre la possibilité de personnaliser au maximum votre expérience et de créer des configurations dédiées à chaque appareil ou types d’appareils. Nous avons créé deux profils supplémentaires, mais dans le cadre de ce test, nous avons principalement volé avec les trois profils de base proposés par Turtle Beach.

Difficile de repasser sur manette après avoir testé ce Yoke

L’expérience Microsoft Flight Simulator est décuplée par l’utilisation du VelocityOne. L’immersion dans la simulation de vol devient unique et donne une nouvelle dimension au moindre trajet, que ce soit pour survoler le Kilimandjaro ou pour décoller depuis l’aérodrome de votre patelin. Notons tout de même qu’un temps de prise en main et d’apprentissage est nécessaire avant d’apprivoiser le matériel et de commencer à prendre du plaisir à l’utiliser. Vous devrez être motivé et faire preuve de persévérance pour saisir et comprendre tous les aspects du Yoke de Turtle Beach.

L’un des détails impressionnants de ce Velocityone est la fidélité et la rapidité de transmission de l’information dans le jeu. Chaque mouvement effectué sur votre Yoke sera reproduit à la seconde près dans le cockpit de votre avion dans le jeu.

Les sensations du Yoke sont au rendez-vous et ce dernier possède un angle de 180 degrés, atout notable que tous les modèles concurrents ne possèdent pas. Le manche est également doté d’un capteur à effet Hall permettant d’augmenter la fluidité et le confort d’utilisation. Lors des premières sessions de jeu, on note tout de même la présence de petits à-coups de la part du manche, qui peuvent atténuer la précision de vos mouvements. Rassurez-vous, ce problème s’estompe rapidement au fil de l’utilisation du VelocityOne Flight, donnant le sentiment d’un simple rodage nécessaire.

À défaut d’avoir accès à des commandes au pied, la gestion du palonnier s’effectue grâce aux gâchettes LT et RT, du bout des doigts. Le rendu reste très satisfaisant, naturel et précis.

Les petits joysticks supérieurs nous permettent de contrôler la vue dans le cockpit facilement tandis que les 10 boutons environnants sont paramétrables à notre guise pour gérer le frein de parking, les trains d’atterrissage ou encore les éclairages de notre aéronef.

Pour ce qui est des manettes de gaz, le rendu est tout aussi qualitatif. Les manettes supérieures seront utiles pour gérer la puissance des avions de ligne (Boeing 787 ou Airbus A320) possédant plusieurs moteurs. On notera quand même la sensibilité un peu élevée de ces manettes supérieures, malgré un système de blocage bien utile lorsqu’il s’agit d’inverser la poussée des moteurs.

Pour ce qui est des monomoteurs (TBM 900 ou Cessna 172) de plus petite taille, ce sont les trois manettes inférieures qui nous sont utiles. Elles nous permettent de contrôler respectivement le régime moteur avec la noire, le pas de l’hélice avec la bleue ainsi que la richesse du mélange avec la rouge. Les différents embouts interchangeables nous permettent d’accorder la configuration de notre VelocityOne à celle de l’avion que nous contrôlons en jeu.

Notons enfin la présence du compensateur situé entre le manche et les manettes de gaz. Ce compensateur permet de maintenir l’appareil dans une position équilibrée, stable, sans être obligé de jouer sans cesse avec le manche. Le compensateur nous soulage lors de longs vols et son ressenti demeure également réussi.

Bilan

On a aimé :
  • L’immersion et le réalisme au rendez-vous
  • La facilité d’installation et d’utilisation
  • La personnalisation poussée des commandes
  • La qualité de fabrication
  • L’ergonomie, l’écran de contrôle du Yoke
On n’a pas aimé :
  • Un investissement conséquent
  • Un temps d’adaptation plus ou moins long
  • Le panneau de contrôle du Yoke inutilisable
Le jeu en vaut la chandelle

Le bilan est globalement positif pour ce VelocityOne Flight de Turtle Beach et on peut dire que le constructeur a assuré son entrée sur le marché du matériel de simulation de vol. Ce Yoke propose une expérience unique, plus immersive qu’avec un HOTAS et se situant à des années-lumière de ce que peut proposer une manette. La qualité de fabrication est au rendez-vous, la personnalisation des commandes est quasi infinie et le plaisir en vol est décuplé. Proposé au prix conseillé de 379,99€, le VelocityOne Flight est un investissement conséquent qui reste dans les standards du marché. Les adeptes de simulation de vol pourront y aller les yeux fermés tout comme les néophytes cherchant à passer le cap d’une utilisation d’un Yoke. Néanmoins, ces derniers devront faire preuve de persévérance et de concentration pour apprivoiser la bête qui n’est destinée qu’aux joueurs les plus motivés et désireux de passer au stade supérieur de la simulation de vol.

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2 reactions

davidkenobi

25 mar 2022 @ 20:14

A noter qu’une prochaine mise à jour va rendre utilisable le panneau de contrôle du Yoke (dispo depuis 2 mois sur PC) mais pas de date pour le moment.

copel

06 jui 2023 @ 16:21

Ça donne envie.

Merci pour le test. Franchement jamais vu une simu aussi addictive que ce FS. Une fois qu’on arrive un tant soit peu à piloter les avions c’est vraiment sympa et on se prend au jeu.