Test - Stray Gods : The roleplaying musical - Bien plus musical que RPG !

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Dans la série des jeux reprenant à leur sauce la mythologie grecque nous avons eu l’excellent Rogue-lite Hades, l’Action-RPG Assassin’s Creed Odyssey, ou encore le célèbre God of War. Quoi de mieux qu’un Visual Novel pour compléter la série ? C’est chose faite, dans une aventure à la fois musicale et mythologique, avec Stray Gods : The Roleplaying Musical !

Une vraie tragédie grecque

Le jeu commence sur une audition qui permet au joueur de rencontrer Grace, l’héroïne de l’aventure, à la recherche d’un cinquième membre pour son groupe Edge of Elysium. Après avoir assisté à plusieurs prestations insatisfaisantes, les membres se séparent et Grace reste un moment seule. Prise d’une vague de mélancolie, elle se met à pousser la chansonnette. C’est alors qu’arrive la mystérieuse Calliope, attirée par sa voix qu’elle a entendue depuis l’extérieur. Les deux jeunes femmes improvisent un duo, puis se quittent après une brève présentation et quelques mots échangés autour de leur passion commune pour la musique.

Le soir même, Calliope déboule dans l’appartement de Grace, gravement blessée, et décède dans ses bras. C’est alors qu’un étrange pouvoir semble quitter son corps sans vie pour se loger dans celui de Grace. À peine la jeune femme a-t-elle le temps de réaliser ce qu’il vient de se passer qu’elle se retrouve embarquée par Hermès à la rencontre du “chœur”. Ce dernier est composé des divinités Athéna, Apollon, Perséphone et Aphrodite. Tous les quatre apprennent à Grace qu’elle est désormais une idole (le terme par lequel se définissent les divinités), la dernière des muses à la place de Calliope, puisqu’elle a reçu son don à sa mort. En revanche, ils la soupçonnent également d’être coupable du meurtre.

Grace va donc avoir une semaine pour prouver son innocence et échapper à une sentence fatale ! Pour cela, elle devra compter sur sa meilleure amie et colocataire Freddie, sur les idoles qui connaissaient Calliope et qui pourraient l’aider, à condition qu’elle parvienne à gagner leur confiance, mais également sur ses nouveaux pouvoirs de muse.

Music is magic !

Être une muse, concrètement, ça consiste en quoi ?Lorsque Grace use de ses pouvoirs, elle pousse les autres à chanter pour dévoiler ce qu’ils ont sur le cœur. En orientant ses paroles d’une certaine manière elle peut ainsi les amener à se livrer, voire déclencher des battles de chant qui convaincront ses adversaires de lui accorder leur confiance.

En tant que joueur, cela se traduit par des choix à faire, avec un timing limité. Il faudra donc sélectionner “l’orientation” des paroles qui vous semble la meilleure pour obtenir l’effet désiré. Au début de l’aventure, le jeu vous demandera de choisir entre trois voies. Le charme (représenté en vert) vous permet, par exemple,de mettre en avant votre empathie. La violence, (en rouge) va miser sur votre “badassitude” tandis que l’intelligence (en bleu), place votre intellect au centre de vos paroles.

Pendant les phases de chant, la couleur des paroles que vous choisirez déterminera l’attitude de votre personnage, que ce soit agressif, empathique ou curieux. Il existe aussi des choix blancs, que l’on pourrait à tort définir comme neutres, mais qui réservent parfois des surprises. Ainsi donc, vos chansons influencent les événements de l’histoire, vous dirigeant de façon plus ou moins volontaire vers l’un des nombreux embranchements du scénario. En dehors de ces phases, le jeu est une succession de dialogues avec, parfois, des choix multiples, pour lesquels vous n’aurez pas de limite de temps. En revanche, les réponses en couleur sont ici plus rares, et sont entièrement liées à l’orientation que vous aurez choisie au début. Par exemple, si vous avez opté pour la voie de la violence, les options de couleur bleue vous seront interdites. Vous serez donc privé de certaines possibilités d’enquêtes.

Joli mais inégal

Les phases de chant vont donc succéder aux dialogues classiques, le tout avec une animation minimaliste, très proche d’un motion-comic. Plus rigide qu’un Telltales par exemple, puisqu’il n’y a aucun déplacement, le jeu est néanmoins joli, grâce à son univers graphique façon BD, à la manière d’un Last Man ou d’Invincible. On apprécie également les options d’accessibilité et de lisibilité, nécessaires dans un jeu basé sur le texte, mais pourtant parfois absentes du menu dédié !

En revanche, là où le bât blesse, c’est au niveau des commandes qui manquent bien souvent de souplesse et de clarté. Dans la navigation notamment, l’absence de curseur rend parfois la selection peu évidente. Un défaut qui n’est pas rédhibitoire mais simplement frustrant. Néanmoins, il est conseillé d’utiliser le D-pad plutôt que le stick pour sélectionner vos réponses et vos déplacements, les flèches directionnelles étant plus réactives, elles rendent le gameplay un peu plus fluide.

Il faut également signaler une traduction assez inégale. Si d’emblée, elle ne vous empêchera pas de finir le jeu, les plus anglophones d’entre vous noteront de sévères différences entre ce que dit le personnages et le sous-titre à l’écran. Au contraire, ceux qui ne sont pas à l’aise avec la langue de Shakespeare pourraient être frustrés de voir que certaines phrases ont été oubliées par les traducteurs. Rien qui n’empêche la compréhension de l’histoire, mais une pointe de déception quand on constate le soin apporté par les auteurs aux chansons afin que leurs paroles fassent sens.

Un jeu qui mise tout sur son scénario

A mi-chemin entre le conte mythologique et l’enquête policière, Stray Gods est un jeu centré uniquement sur ses échanges de dialogues, qu’ils soient chantés ou non. Ne comptez pas sur des objets à trouver ou de l’exploration libre. Certes, il vous est possible de choisir dans quel ordre vous allez vous rendre dans les différents lieux d’investigations, mais cela n’aura pas d’influence majeure, hormis quelques phrases en plus ou en moins, puisque vous finirez par tous les visiter.

Comptez environ 4 heures pour terminer votre partie. Les complétistes devront y ajouter deux autres runs, a minima, pour débloquer tous les succès. Bien évidemment, ces derniers sont basés, pour la plupart, sur des embranchements scénaristiques qui s’opposent. En revanche, il est possible de passer les dialogues, en dehors des phases chantées, grâce à la touche X, afin d’accélérer votre chasse au succès.

Testé sur Xbox Series X

Bilan

On a aimé :
  • Un scénario inspiré de la mythologie
  • Des personnages vraiment complexes et attachants
  • De chouettes chansons
On n’a pas aimé :
  • Les erreurs de traduction
  • Le gameplay au stick
L’idole des jeux ?

Si vous aimez la mythologie, les comics interactifs et les Visual Novels, Stray Gods : The Roleplaying Musical est fait pour vous ! Le jeu aborde des sujets d’actualité, parfois difficiles, comme les questions de genre et de sexualité, le handicap ou encore le syndrome post-traumatique. L’aventure est courte mais bien rythmée, jouant avec brio à la fois sur les codes de la comédie musicale et sur ceux des mythes antiques. Son prix (29€99) peut en revanche s’avérer rédhibitoire au vu de sa rapide complétion. Ses quelques soucis de traduction et de réactivité ne gâchent en rien son scénario passionnant, et ne représentent rien qu’une mise à jour ne puisse corriger ultérieurement.

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Stray Gods : The roleplaying musical

Genre : Action

Editeur : Humble Games

Développeur : Summerfall Studios

Date de sortie : 10/08/2023

Prévu sur :

Xbox Series X/S, Xbox One, PlayStation 5, PlayStation 4, PC Windows, Nintendo Switch

1 reactions

Soul-Fire

13 nov 2023 @ 15:48

Ca serait pas Game Passable, comme jeu desfois ? parce qu’il m’interesse bien mais j’ai peur de le prendre et de le voir sur le game pass d’ici 3mois ^^