Test - Stray - Un chat-vant mélange

«Il débarque enfin !» , - 6 réaction(s)

Stray a été révélé par les Montpelliérains de BlueTwelve Studio en 2020. D’abord sorti sur PC et les consoles PlayStation l’an dernier, il avait été récompensé du prix du meilleur jeu indépendant en 2022, lors de la cérémonie des Game Awards. Il débarque enfin sur Xbox One et Xbox Series X|S afin de nous permettre de plonger (ou replonger) dans un univers cyberpunk à la limite du post-apocalyptique.

Souple, félin et manœuvrier

Dès le début de l’aventure, au cœur des égouts où la nature a repris ses droits, nous prenons le contrôle de notre adorable chaton, ce dernier étant accompagné de près par ses trois frères et sœurs, non jouables. Immédiatement, nous ne pouvons pas nous empêcher de tomber sous le charme de l’animation de notre protagoniste qui mêle à la fois légèreté et vivacité. Il est possible d’interagir avec certains éléments qui nous entourent et faire quelques câlins à nos congénères. Certaines gestuelles et mimiques félines, très attendrissantes, favorisent instantanément l’immersion et nous donnent envie de partir explorer notre environnement. D’autant plus que ce dernier sera, l’espace d’un instant, plutôt chatoyant et paisible. Les premières minutes de jeu nous emmènent en balade afin de nous familiariser avec le gameplay : se déplacer, sauter, sprinter et miauler ! Un didacticiel qui reste somme toute assez basique et bien encadré pour les sauts.

comment ne pas résister ?

Malheureusement cette joyeuse escapade ne sera que de courte durée, car après une longue chute, nous retombons, certes sur nos pattes, mais sommes surtout séparés de notre fratrie et seuls face à l’obscurité dans laquelle nous venons d’être plongés. Un changement radical d’ambiance, qui nous fait rapidement oublier liberté et vitalité pour laisser place à captivité et morosité. Blessé, nous allons errer (to stray en anglais) dans les méandres d’une cité souterraine peuplée de larves affamées (les Zurks) et de robots humanoïdes qui deviendront très vite nos seuls « visages » amicaux. Bien qu’initialement terrorisés par notre présence, les robots montrent rapidement patte blanche et sont intrigués, voire intéressés par notre compagnie. Impossible de ne pas accrocher à une telle entrée en matière où, en quelques dizaines de minutes, Stray nous fait passer par de nombreuses émotions allant de la joie à la tristesse en passant par la peur et la nostalgie.

Nous ne laissons personne indifférent !

Une superbe direction artistique, tant par la gestion des lumières que par les effets de particules, accentue notre immersion dans cette atmosphère cyberpunk. Accompagnés d’une bande sonore originale, certes minimaliste, mais qui convient parfaitement à la narration, nous sommes conquis.

Un as de l’équilibre

Nous avons pu, entre-temps, faire la rencontre de notre futur meilleur ami : B-12 (une référence au studio BlueTwelve ?). Ce petit drone amnésique, que nous avons trouvé par hasard dans un laboratoire abandonné, décide de nous accompagner afin de servir de traducteur auprès des robots rencontrés. B-12 joue une place importante dans la narration, il nous permet d’interagir non seulement avec les humanoïdes, mais également avec des affiches, des documents ou des éléments disséminés dans le décor, afin de mieux comprendre les évènements ayant conduit à cette situation.

Loin de la fiction dystopique classique, BlueTwelve Studio maintient en permanence ce contraste entre la chaleur et le réconfort de notre ami félin, et la vision de cette cité abandonnée de toutes créatures vivantes où l’humain n’existe plus. Cette confrontation perpétuelle entre la nature et l’artificiel prend encore plus d’ampleur précisément, car nous la vivons à travers les yeux de ce chat. Tout y paraît beaucoup plus grand, mais également bien plus froid. Certains robots avec lesquels nous interagissons constituent un véritable réconfort, tant ils disposent d’une personnalité esthétique et/ou philosophique, en opposition avec l’univers dans lequel ils évoluent.

Nom de Zeus !

De nombreux passages de l’aventure nous font nous attacher à ces androïdes qui ne sont pas que de simples machines. Dans notre quête de liberté, nous retrouverons des robots dits « extérioristes » qui désirent s’enfuir de cette cité afin de revoir la couleur du ciel. Ces derniers nous confient des missions qui nous poussent à fouiller tous les recoins de la ville. Un monde semi-ouvert, où l’exploration est primordiale et où la verticalité du level-design nous permet réellement de se sentir comme un chat. L’essentiel du gameplay demeure assez classique et restrictif, voire frustrant pour les sauts, tous les bonds vers une autre plateforme ne dépendant que d’une simple pression de bouton, parti pris par les développeurs afin qu’ils soient tous réussis. Nous comprenons que l’aspect contemplatif du jeu prime sur tout le reste, l’absence bienvenue d’un HUD classique contribuant fortement au sentiment d’immersion du titre.

Une patte graphique unique

Avec une fluidité sans faille, des animations maîtrisées et des couleurs judicieusement réparties afin de mettre en valeur certains personnages et lieux à visiter, BlueTwelve Studio parvient à réaliser de belles prouesses techniques que nous serions en mesure d’attendre d’un studio triple A.

Une belle ascension

Nous évoluons tout au long de l’histoire vers la surface. Non sans obstacles, l’ascension est agrémentée de rencontres touchantes et/ou dangereuses. Une marchande, un musicien ou encore un savant-fou nous demandent d’abord des canettes de boisson énergisante, des partitions et autres câbles électriques afin de leur rendre service. Les multiples quêtes et objets à récupérer, parfois indispensables à notre progression, sont le fruit d’interactions majoritairement scriptées qui nous font jongler entre phases d’exploration, courses-poursuites et phases d’infiltration. Même si les énigmes et puzzles environnementaux manquent d’une subtile dose de difficulté, ils ont tendance à se bonifier en seconde partie du jeu.

Les Zurks, similaires à des tiques photosensibles, constituent la principale cause de nos décès dans le jeu. Heureusement, nous ne les croisons que quelques fois lors de phases de transitions entre deux zones, et puisqu’un chat possède neuf vies, la mort ne nous a pas inquiété outre mesure. Toutefois, certaines scènes d’action se montreront assez stressantes… Après la cité et quelques phases intermédiaires, nous arrivons sur un arbre géant appelé la fourmilière, où quelques humanoïdes y ont trouvé refuge. Un chapitre court, tout en verticalité qui, une fois arrivé au sommet, nous permet d’obtenir des informations cruciales sur une dernière personne à rencontrer : Clémentine.

Deux salles, deux ambiances !

Cette dernière se cache dans une petite ville, visiblement inspirée de l’ancienne citadelle asiatique de Kowloon (une ancienne enclave chinoise au milieu de la colonie britannique de Hong-Kong) couplée à tout un tas de ruelles sombres et de néons fluorescents qui rappellent encore une fois le genre cyberpunk. Une cité cette fois bien “vivante”, dans laquelle des dizaines d’androïdes seront présents et auront tous des choses à nous raconter.

Globalement assez linéaire dans son cheminement, Stray propose un scénario court avec un lore riche qui pourrait nous laisser sous-entendre une suite. Les diverses interactions que nous avons eues tout au long de nos péripéties ont été majoritairement touchantes, et ne nous ont pas laissé sans voix.

Made in France !

L’essentiel des énigmes, bien que faciles, nous obligent habilement à explorer notre environnement afin de constater le travail remarquable de ce studio français qui, nous en sommes sûrs, aura de nombreuses choses à nous proposer.

Testé sur Xbox Series X

Bilan

On a aimé :
  • Un superbe monde contemplatif
  • Le réalisme des animations
  • Une narration touchante
On n’a pas aimé :
  • Une durée de vie assez courte
  • Un gameplay un poil sommaire
Chat-peau l’artiste

Chat-peauté par AnnaPurna Interactive, Stray bénéficie d’une introduction parfaitement réussie qui permet aux joueurs de se lancer pleinement dans l’aventure et ce, malgré un gameplay parfois scolaire et une durée de vie un peu courte. Tout au long du jeu, la direction artistique sublime, digne des meilleurs studios triple A, gratifie le titre d’une atmosphère exceptionnelle qui lui est propre. Inutile d’hésiter, posez vos pattes dessus au plus vite !

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Stray

Genre : Aventure/Plates-Formes

Editeur : Annapurna Interactive

Développeur : BLUETWELVE

Date de sortie PS4, PS5 & PC : 19 juillet 2022

Date de sortie Xbox One et Xbox Series X|S : 10 août 2023

Prévu sur :

Xbox Series X/S, Xbox One, PlayStation 5, PlayStation 4, PC Windows

6 reactions

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Thom B.

30 aoû 2023 @ 10:11

je voulais pas le prendre, finalement c’est ma copine qui l’à pris car elle voulait qu’on le fassent à 2. en général j’aime bien les jeux originaux.

Mais pour l’instant je m’endors dessus. le gameplay a la walking simulator ne me dérange pas (j’ai adoré edith finch et firewatch) mais je trouve pas la narration ou le monde incroyable.

J’ai 2h pour l’instant, à voir la suite

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fatpunkslim

30 aoû 2023 @ 10:20

j’y ai joué avec mon fils de 6 ans, je lui ai filé un coup de main de temps en temps, il est chatpatique et très joli, mais vite joué, vite oublié

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Aurelius

30 aoû 2023 @ 10:23

Papou de 2 chats choux, j’ai envie d’y jouer mais peut-être seulement s’il arrive dans le Game Pass ou à bas prix avec des points Rewards

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Zabal

30 aoû 2023 @ 14:16

Il arrivera dans le GP plus tard, j’en suis persuadé. comme Gris.

kajjun

30 aoû 2023 @ 15:04

Je payerais pas pour ce jeu mais peut-être dans le Game Pass pour les points Rewards qui me servira à acheter un excellent bon jeu.

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scdownloader

13 sep 2023 @ 05:41

Un chat très intéressant et réaliste, lorsqu’il est expérimenté, il est très agréable soundcloud downloader