Test - Rebel Galaxy Outlaw - Ça file dans les étoiles

«Tu voulais voir la galaxie ?» , - 2 réaction(s)

L’espace, frontière de l’infini... et, accessoirement, repère de tous les malandrins, ces vils mercenaires à la solde de corporations à la puissance commerciale sans égale. Oubliez votre manuel de pilote, place aux coups bas et à la contrebande ! Partez chasser des primes pour vous tailler une réputation intergalactique dans Rebel Galaxy Outlaw.

Il y a bien longtemps dans une galaxie lointaine, très lointaine...

Dans la vide de l’espace, il ne fait pas bon être sans le sou, avec comme seul vaisseau, un vieux tas de ferraille qui ne ferait pas d’ombre au Millenium Condor. C’est ainsi que commence notre aventure dans Rebel Galaxy Outlaw, dans les bottes de Juno Marvek, contrebandière en quête de vengeance, qui, après une chouette cinématique animée, perd son vaisseau spatial dernier cri et est laissée pour morte.

Votre premier tas de f... vaisseau spatial.

Sans équipement et surtout sans économies, Rebel Galaxy Outlaw est un jeu solo où il faudra commencer tout en bas de l’échelle et se faire une réputation dans une galaxie peuplée de commerçants, pirates, et autres guildes. Autant d’opportunités plus variées les unes que les autres pour se faire de l’argent. Le système de jeu de Rebel Galaxy Outlaw n’est évidemment pas sans rappeler le cultissime Freelancer sorti en 2003 (ou plus récemment Elite Dangerous), qui instaurait les bases de ce système partagé entre combat spatial et commerce où l’argent est notre meilleur ami. Car celui-ci est en effet au centre du jeu. Si on nous cède bien gentiment (bien que ce ne soit pas vraiment un cadeau) notre premier vaisseau, il faudra rapidement l’équiper en armement, défenses et outils pour espérer survivre dans ce Far West spatial. De nombreuses options s’offrent à nous : de la simple livraison de marchandises à la traque de pirates en passant par le minage ou l’escorte de cargaison, les objectifs se renouvellent à l’infini dans l’interface des missions. Car en effet, afin de pouvoir progresser dans l’histoire principale, Rebel Galaxy Outlaw nous demande régulièrement d’upgrader notre vaisseau, et vous n’êtes pas sans savoir qu’un rayon tracteur, un laser de minage ou encore un générateur de saut spatial, ça coûte cher !

Et le jeu nous poussera doucement (mais sûrement) à “grinder” les missions secondaires afin de remplir son compte en banque pour aussitôt le vider. Le problème, c’est qu’on y prend goût ! Il faut également prendre en compte que travailler pour une faction plus qu’une autre nous attirera les faveurs de celle-ci, mais très probablement les ardeurs de l’autre, sans oublier les guildes de commerçants et de chasseurs qui nous tendent les bras pour des missions plus corsées. Alors si vous n’êtes pas trop hermétique à la relative répétitivité des missions, et que l’idée d’embarquer dans votre fendeur spatial pour livrer des dogfights de folie vous réjouit, accrochez-vous, on passe en vitesse lumière !

“L’espace se divise en deux catégories : ceux qui volent et ceux qui se crashent. Toi tu te crashes !”

Visite d’un avant-poste.

La grande force de Rebel Galaxy Outlaw, c’est son univers vivant, palpable et varié. Il parvient sans mal à nous immerger dans cette galaxie typée Far West américain. Cela frappe d’abord par l’aspect sonore du jeu – on y trouve des stations radios avec des titres chantés à tendance country qui nous happent dès le menu principal – et puis on découvre très vite un système solaire où chaque région porte le nom d’un État américain. L’immersion est encore plus forte dans les stations spatiales où l’on fait escale, car chacune d’entre elles est unique, avec son ambiance, ses PNJ et ses mini-jeux. Car oui, il est possible de souffler entre deux missions et de disputer une partie de billard afin de gagner quelques crédits, ou tout simplement de faire une partie de l’ancestral jeu vidéo Asteroids sur une borne d’arcade. Les déplacements dans les stations se font avec simplicité et élégance via un simple menu qui nous oriente vers les points d’intérêt de la station, comme la baie d’amarrage afin d’améliorer notre vaisseau, l’achat et la vente de marchandises, le terminal de missions, les différentes guildes ou encore le concessionnaire pour s’acheter un vaisseau flambant neuf.

Cela peut paraître chargé, mais tous les outils de navigation sont là !

Mais avant de penser piloter un vaisseau taillé pour le combat ou un vaisseau cargo plus performant, il va falloir passer pas mal d’heures dans l’espace à livrer des marchandises, répondre à des signaux de détresse et surtout, à faire chauffer nos blasters ! Le combat spatial, ou dogfight, est la deuxième grande partie du jeu, mais parlons d’abord de l’interface de pilotage. Le jeu nous incite à jouer en vue cockpit (d’ailleurs le mode de difficulté “simulation” nous y oblige) afin de profiter au maximum de nos outils de vol ainsi que pour plus d’immersion. Le tableau de bord vous donne un maximum d’informations qu’il faudra apprendre à lire et à prioriser selon les situations. La carte à 360° nous renseignera sur nos destinations et après un scan manuel, on pourra y voir apparaître les alliés comme les ennemis. Une interface d’informations pourra nous renseigner sur nos gains, les transmissions en cours, ou sur l’état des boucliers de notre cible. On trouve également un indicateur de vitesse à gérer par pallier avec les boutons A et B, idéal pour amorcer une approche en douceur dans certaines situations risquées. Enfin, l’interface qui s’ouvre avec le bouton Y permet de lancer différents scans pour détecter des cibles potentielles ou des stations, par exemple. Mais le plus important réside dans la gestion de notre énergie. Ainsi on pourra rediriger l’énergie de votre vaisseau dans les moteurs, boucliers ou armes, afin de nous adapter en temps réel et faire face à toutes les situations.

Boum ! Mieux vaut lui que vous...

Car il peut être salvateur en plein combat de rediriger toute sa puissance dans ses boucliers à l’approche d’un missile, d’encaisser, de tout miser sur ses moteurs pour prendre sa cible en chasse et une fois bien dans l’axe, pousser la puissance des armes au maximum pour pulvériser l’adversaire. Les dogfights sont dynamiques et explosifs. Il ne faut pas avoir peur du tournis lorsque l’on traque une cible dans l’espace, mais les développeurs ont pensé à une assistance bienvenue lorsque l’on débute dans ce style de jeu : un ciblage. Ce dernier s’active en maintenant la gâchette LT, et va effectuer un léger “lock” sur le vaisseau ennemi, ajustant ainsi la trajectoire de notre vaisseau afin de mieux pouvoir le poursuivre et placer ses tirs. Et cette aide n’est pas de trop tant Rebel Galaxy Outlaw peut se montrer sans pitié avec des combats exigeants et parfois très punitifs.

“Vers l’infini et bouge de là !”

Rogue Galaxy Outlaw est un jeu généreux mais exigeant et donc très frustrant. Sa progression en dents de scie pourra décourager certains joueurs, car il n’est pas rare d’être pris au dépourvu par la difficulté hasardeuse du jeu. Il est commun qu’au détour d’un saut spatial on se retrouve face à une armada de pirates bien trop puissants qui nous réduiront en pièces et nous renverrons directement au menu principal. Il faudra alors repartir en mission, économiser, et investir dans du matériel plus performant pour se préparer à répondre aux adversaires plus coriaces. Et ce cycle se répète malheureusement tout au long du jeu, créant une boucle de gameplay assez répétitive qui elle aussi pourra lasser certains joueurs. Mais si vous vous sentez l’âme d’un conquérant de l’espace et que la notion de challenge et de répétitivité ne vous font pas peur, alors l’univers de Rogue Galaxy Outlaw saura vous retenir pour environ vingt à trente heures de jeu, tant les sentiments d’immersion et de progression sont gratifiants.

Test réalisé sur Xbox One X.

Le coin des chasseurs : L’histoire et votre évolution globale comme mercenaire spatial vous rapporteront quelques succès dans Rebel Galaxy Outlaw. Mais c’est plus votre détermination qui sera récompensée. Pour décrocher un maximum de succès, le farm de missions secondaires sera primordial tant il vous sera demandé de détruire de nombreux chasseurs, croiseurs et d’amasser quelques 3 millions de crédits, rien que ça.

Bilan

On a aimé :
  • Le concept immersif
  • Sensations de pilotage dynamiques et gratifiantes
  • L’ambiance sonore qui donne une âme au jeu
On n’a pas aimé :
  • Concept forcément répétitif
  • Difficulté pas toujours bien dosée
Dans l’espace tout le monde vous entendra shooter !

Rebel Galaxy Outlaw est un de ces jeux assez uniques qui ne plaira pas à tout le monde. Ne se montrant pas aussi complexe qu’un Elite Dangerous, sa trame narrative guidera le joueur dans sa progression à travers les échanges commerciaux et les dogfights endiablés. Alors si vous rêvez de vous la jouer contrebandier, passez en hyperespace et lancez-vous, mais faites attention qu’un Hutt ne mette pas votre tête à prix !

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Rebel Galaxy Outlaw

Genre : Action

Editeur : Double Damage Games

Développeur : Double Damage Games

Date de sortie : 22/09/2020

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows, Nintendo Switch

2 reactions

Enki

30 nov 2020 @ 14:11

Merci pour ce test :) je me tâte depuis sa sortie ^^

AceParty

30 nov 2020 @ 17:25

Je l’ai sur switch depuis la sortie et je l’attendais depuis la sortie pc en 2019, pas déçu c’est vraiment cool d’avoir un freelancer like sur nos consoles en 2020. Cela dit ouais le concept est forcément répétitif mais on s’amuse bien 10/20 heures en dehors de l’histoire je dirais (que j’ai toujours pas fait lol)