Test - Captain Velvet Meteor : The Jump + Dimensions

«Le rêve de tous les enfants : vivre des aventures avec ses héros de mangas préférés.» , - 0 réaction(s)

Captain Velvet Meteor : The Jump + Dimensions, derrière ce nom à rallonge se cache une collaboration suisso-japonaise, entre les studios Momo-Pi et Shueisha Games. De cette union est née une aventure qui puise dans les deux cultures, que ce soit à travers son aspect graphique ou ses références, et qui mélange habilement action et tactique. Embarquez avec Damien, alias Captain Velvet Meteor, dans un voyage sur une planète mystérieuse aux côtés de héros incroyables.

From Lyon to Osaka

Damien, un jeune garçon débordant d’imagination, quitte la France pour déménager au Japon avec ses parents. Ce bond vers l’inconnu est une source de curiosité pour l’enfant fan de mangas, mais aussi, comme tout changement, d’inquiétudes. Pour affronter ses craintes, Damien s’invente un monde d’aventures dans lequel il est un super-héros : Captain Velvet Meteor, un super explorateur galactique. Chaque découverte devient l’occasion d’une nouvelle histoire dans laquelle, accompagné de l’un de ses héros préférés, il combat ses peurs qui prennent la forme de terribles ennemis.

Le jeu se divise en deux parties distinctes : une phase d’exploration dans la nouvelle maison de Damien, qui s’apparente à un point n’ click, et une phase de combats tactiques lorsqu’il s’imagine partir en mission intergalactique. Ces missions sont liées aux découvertes qu’il fait au Japon (son premier petit déjeuner typique, le cafard trouvé dans la salle de bain, la voisine qui ne parle pas un mot de français…) et sont l’occasion pour lui de surmonter ses angoisses, aux côtés de célèbres personnages de mangas. Les références à l’animation japonaise feront d’ailleurs plaisir aux connaisseurs : Spy x Family, Heart Gear, Hell’s Paradise… pour n’en citer que quelques-unes.

Super-héros interstellaire

Pour Captain Velvet Meteor et son fidèle ami Jay-P, un robot de soutien un peu bavard, l’aventure commence lorsque leur vaisseau spatial s’écrase sur une planète inconnue. Chaque chapitre, divisé en sept à neuf niveaux, est l’occasion d’explorer un nouvel endroit de cette terre sauvage et de faire la rencontre d’un compagnon. Ces derniers sont au nombre de huit, ils disposent tous de leur propre arc narratif et d’une capacité de combat unique qui, combinée avec le “PistoMeteor” du héros, permet d’effectuer des attaques spéciales.

Un petit tutoriel permet de prendre rapidement le jeu en main. On se déplace sur une zone en damier, d’un nombre limité de cases, à l’aide du stick gauche, on positionne son personnage avec le droit et on valide avec A. Pas besoin de choisir son attaque, elle est définie par la direction du personnage et son positionnement par rapport à son compagnon : séparés, chacun réalise son attaque personnelle, côte à côte, ils effectuent une action combinée, moins puissante, mais avec des effets particuliers et, si leur barre de combo est pleine, ils exécutent un coup spécial surpuissant. Cette dernière se remplit en ramassant les orbes jaunes que laissent échapper les ennemis vaincus.

Chaque niveau se déroule à peu près de la même manière. Il commence par la rencontre avec un nouvel acolyte, suivie d’une série d’épreuves qui impliquent soit d’éliminer tous les adversaires, soit d’atteindre la fin du niveau, soit de fuir avant l’explosion d’une bombe, et se termine par un combat de boss. Si l’on peut reprocher un léger manque de variété des ennemis, la répétitivité n’est pas un problème puisque la diversité de compagnons permet des stratégies toujours différentes. Le jeu propose aussi de petits défis optionnels, comme pousser des ennemis à s’entretuer ou éliminer un certain nombre d’adversaires précis, en plus de coffres secrets à trouver dans les niveaux.

Tactique galactique

Bien que les combats tactiques impliquent souvent beaucoup de réflexion et un gameplay complexe, ici tout a été simplifié afin de rendre le jeu le plus accessible possible. Les héros ont une barre de vie commune, qui remonte grâce à l’énergie des ennemis vaincus. Au début de chaque chapitre, Jay-P informe le joueur des capacités du nouveau personnage rencontré et de la meilleure manière de les utiliser. La grille au sol permet de prévoir ses déplacements, mais aussi de voir où vont frapper les attaques de zones des ennemis.

Le jeu reprend les codes d’un tactical mixé avec un jeu d’action. Ici, pas de montée en puissance du personnage, ni de pouvoirs à débloquer. Il est possible de jouer les chapitres dans l’ordre désiré, voire de quitter un niveau en cours pour y revenir plus tard et en commencer un autre. Tout cela se fait en passant par le Velvet Wonder, le vaisseau spatial du héros, qui fait office de hub dans le monde imaginaire de Damien et qui offre aussi la possibilité de discuter avec les différents compagnons rencontrés durant l’aventure.

Les boss offrent tous un challenge différent. S’il suffit de trois coups pour les éliminer, placer les attaques va demander de la ruse, de la réflexion et parfois aussi de la rapidité. Les développeurs de chez Momo-pi ont eu la bonne idée de les faire correspondre à la fois à une peur de Damien, liée à sa nouvelle maison, et à l’univers du manga dont le compagnon qui nous accompagne est issu. On aura droit, par exemple, à une machine géante à affronter aux côtés de Chrome, le héros de Heart Gear, ou à un bol de natto démoniaque pour la princesse gourmande de Tis Time for “Torture,” Princess, etc.

Pendant ce temps, dans le monde réel

Durant les phases de jeu où Damien n’incarne pas Captain Velvet Meteor, il est possible d’explorer sa nouvelle maison. Le garçon peut y trouver des autocollants secrets, qui permettent de débloquer des niveaux bonus, et il nous offre des commentaires sur sa famille et les raisons qui les ont poussés à déménager. L’arrivée dans une nouvelle pièce s’accompagne souvent d’une séquence animée. Le jeu passe alors du style européen au style manga, signifiant par là le début d’un nouveau chapitre et le retour de l’alter ego de Damien pour une nouvelle aventure.

D’ailleurs, l’identité graphique du titre est particulièrement marquée et se divise en trois styles. Dans le cahier de croquis du jeune garçon, qui fait office de menu, le style est celui des dessins d’enfants au feutre, approximatif et rigolo. Lors des passages dans la maison, le design évoque des jeux tels que Broken Age ou Venba, plus proche de l’animation occidentale. Enfin, lors des missions, on passe en mode manga : bulles de dialogues en noir et blanc et contours encrés sont de rigueur ! Un changement qui permet de restituer parfaitement l’apparence des héros de Damien, en plus de coller à son imaginaire de petit garçon fan de mangas.

Du côté de la musique, l’ambiance est discrète mais efficace et colle plutôt bien aux différentes séquences. Il est d’ailleurs possible de collectionner les musiques du jeu et de les écouter à loisir dans le menu. Mais pour cela, il faudra trouver les coffres qui les renferment à travers les différents niveaux.

Toute bonne histoire possède une morale

Captain Velvet Meteor : The Jump + Dimensions est une excellente surprise. Avec son sous-texte sur la famille, les peurs de l’enfance et le dépassement de soi, ses idées de gameplay originales et sa durée de vie tout à fait honnête (quinze heures pour finir l’histoire, hors niveaux bonus), le petit jeu indé’ a tout d’un futur héros !

Aucun bug à noter, si ce n’est un succès lié à l’histoire qui ne s’est pas débloqué. Pas de ralentissements, ni de problèmes de collisions non plus. Et si, étrangement, le quick resume ne semble pas fonctionner sur le titre, il démarre si rapidement que c’est un luxe dont on peut se passer.

Testé sur Xbox Series X

Bilan

On a aimé
  • Une histoire touchante avec de belles valeurs
  • Un gameplay à la fois simple et intelligent
  • Un jeu généreux
  • Un hommage à la culture nippone
On a pas aimé
  • Parfois un poil répétitif
  • Quelques pics de difficulté crispants
Retomber en enfance, le temps d’une partie

Captain Velvet Wonder : The Jump + Dimensions est une petite pépite. Il serait faux de croire que le mélange des genres qu’il met en avant est le signe d’un jeu qui se cherche, bien au contraire. Ici, les développeurs ont parfaitement réussi à faire coïncider le fond et la forme. Double culture, double gameplay, double identité graphique… des idées de génie pour illustrer un scénario qui parle de changement, de peurs et de fusions dimensionnelles ! Comme Damien, le joueur se rêve explorateur et désire savoir ce qui se cache dans le niveau suivant. Une ode à l’imagination qui nous rappelle à quel point il est bon de garder son âme d’enfant.

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Captain Velvet Meteor : The Jump+ Dimensions

Genre : Action

Éditeur : SHUEISHA GAMES

Développeur : Momo-pi

Date de sortie : 01/03/2024