Test - Just Cause 4, freedom & chaos !

«C’est qu’il faut un chaos à qui veut faire un monde» , - 11 réaction(s)

Après avoir botté les fesses de dictateurs sans vergogne au moyen d’explosifs en tous genres et d’armes diverses et variées, Rico Rodriguez est de retour dans un 4e opus toujours aussi déjanté. À l’instar de ses prédécesseurs, ne vous attendez bien évidemment pas à un jeu style “cinéma d’auteur”, nous en sommes bien loin. Énormément de feu, beaucoup de sang, pas mal de dialogues foireux et un petit peu de scénario ; la recette secrète pour un vrai défouloir !

“Qui a dit que la politique c’est chiant à mourir ?”

Réunion des rebelles anonymes semble-t-il

Vous êtes fan des films de Michael Bay ? Vous n’aimez pas réfléchir ? Vous préférez quand ça pète à grands renforts de bombes et de flingues ? Alors Just Cause 4 est fait pour vous ! On retrouve donc les gentils : Rico et ses comparses ; prêts à combattre avec rage et détermination les méchants : Gabriela Morales et Oscar Espinosa. On ne peut pas faire plus simple et pourtant, pour ce volet de Just Cause, c’est devenu personnel. Rico n’est plus à l’Agence et pensait couler des jours heureux durant sa retraite mais que nenni. Voilà qu’une organisation ultra-militarisée appelée Main Noire et dirigée par Gabriela Morales tente de mettre l’île de Solis à genoux. Bien évidemment, Rico est là pour régler la situation de la manière la plus badass possible et surtout, faire d’une pierre deux coups : La Main Noire a été engagée par le dictateur en chef de Solis, Oscar Espinosa ; et celui-ci compte arriver à ses fins en utilisant les technologies créées par feu le père de Rico, Miguel Rodriguez. Notre héros veut donc mettre à mal le plan du cruel dirigeant tout en essayant de découvrir la vérité au sujet de la mort de son papounet. Captivant non ? Hum bah non en fait, pas vraiment. Le scénario est si pauvre qu’il est vraiment difficile de s’y intéresser. L’histoire se noie tragiquement dans le convenu avec un scénario sans réelles surprises, des événements prévisibles et des personnages très (trop ?) caricaturaux.

Oh pardon. Pas fais exprès.

Just Cause 4 peut cependant être apprécié pour sa légèreté et son côté “what the fuck” grâce à des dialogues drôles et incisifs (bon y’a pas de quoi se rouler par terre non plus hein) et une grande liberté de mouvements. Car oui, c’est bien ça le point fort de ce jeu : l’open world. Vous pouvez, au gré de vos envies, switcher entre les missions principales, les quêtes annexes et les défis subsidiaires. Même si les objectifs sont agréables de par leur diversité, ils s’avèrent être redondants au fil de l’aventure : détruire des tourelles en désactivant des interrupteurs, effectuer des tricks de malade en wingsuit ou grâce à des véhicules particuliers, libérer des prisonniers et les escorter en tuant tout le monde sur votre passage, découvrir des temples cachés… Voilà à peu près la totalité de vos activités de rebelle. Les missions semblent alors plutôt variées dans l’ensemble mais étant donné que ce seront quasiment toujours les mêmes jusqu’à la fin du jeu, vous allez vite sentir venir la monotonie.

“Et tu sais ce qu’il a pour lui le chaos ? Il est impartial.”

Les lignes de front, comme à la guerre !

Si Just Cause 4 est un open world où le but est de tout péter et tout cramer, il ne faut pas oublier qu’il y a une raison sous-jacente à tout cela : avoir le fin mot de l’histoire sur la mort du père de Rico mais surtout libérer Solis du joug du puissant (mais quasi invisible à l’écran) Oscar Espinosa. Mais détruire une dictature, ça ne se fait pas à l’arrache. Du moins, pas complètement. Ça demande du temps, des ressources, des hommes et un peu de folie. Mais surtout, il faut obligatoirement libérer les régions de Solis, petit à petit, grâce à vos compatriotes résistants et révolutionnaires formant un groupe sobrement appelé “Armée du Chaos”. Via la map, il est possible d’identifier précisément les quêtes permettant de débloquer une région et par la même occasion, un nouveau véhicule ou une nouvelle arme. De ce fait, cette map apparaît clairement comme un menu d’amélioration à peine dissimulé permettant de s’approprier de nouveaux joujoux toujours plus funs et/ou puissants.

Faiiiiiis cooooomme l’oiseauuuuuuu

Évidemment, Rico ne peut décemment pas libérer tout un pays tout seul, c’est pour cela qu’il a besoin d’unités à envoyer sur la ligne de front. Unités qu’il peut récupérer grâce à la jauge de chaos. Plus il y a de dégâts, plus la jauge augmente. Pour faire simple, chaque niveau gagné sur la jauge de chaos confère des unités et ces unités peuvent être envoyées sur les zones pour procéder à la libération de la région. Sachez qu’en contrôlant un Rico quasi-invulnérable face à une IA souvent larguée, il n’est pas bien difficile de sortir glorieux des nombreux gunfights très nerveux. Rico peut heureusement toujours compter sur son grappin (avec en cadeau 3 modificateurs : ballon, treuil et propulseur), son wingsuit et son parachute pour se sortir des situations les plus dangereuses. Agréables à manier, ces accessoires sont tout bonnement indispensables pour se déplacer et effectuer des tricks complètement saugrenus.

2-3 ballons et le problème s’envole aussitôt !

Mais vous allez me demander : “Que peut bien faire un homme de si extraordinaire avec un grappin, un wingsuit et un parachute qui ne soit pas sexuellement condamnable ?” Et bien voilà votre réponse en plusieurs exemples fort imagés. Mais avant toute chose, sachez qu’il y a deux choses très importantes à retenir dans Just Cause 4 ; c’est que la gravité n’a (presque) plus d’emprise sur vous et que le réalisme, il ne faut pas trop compter dessus. Vous désirez plus que tout au monde cet hélicoptère qui vous survole depuis 10 minutes ? Très bien. Chopez le avec votre grappin, dégagez le pilote et prenez le contrôle du véhicule en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Vous voulez faire voler votre voiture ? Et bien oui, c’est possible. Mettez autant de propulseurs que faire se peut, montez dans votre bolide, activez le tout et saluez les nuages en passant. Fous rires garantis ! Vous voulez virer un véhicule ou un container du milieu de la route ? Utilisez votre grappin-ballon et laissez l’obstacle s’envoler (méthode marchant aussi avec les ennemis, magnifique à voir). Vous voulez tracter un objet imposant ? Utilisez votre grappin-treuil et embarquer ledit objet avec vous. Tout ça pour dire que de grands moments se présentent à vous.

Le chaos, c’est le bordel. Et le bordel, c’est moche

« Chérie ? Elle avait annoncé quoi la présentatrice météo ? »

Vous l’aurez compris, le scénario de Just Cause 4 est loin de faire des étincelles et les personnages très clichés n’aident pas vraiment à trouver l’histoire originale. L’humour est au rendez-vous mais évidemment, ça ne fait pas tout. Le seul point positif reste une VF très sympa, notamment grâce à Boris Rehlinger, voix officielle de Colin Farrell, interprétant Rico. En revanche, les décors et paysages sont très variés : montagnes enneigées, déserts arides, forêts luxuriantes et étendues d’eau limpide...Petite nouveauté d’ailleurs liée à l’histoire, la météo peut faire des siennes et vous pouvez d’une minute à l’autre vous retrouver au cœur d’un violent orage ou être prit par surprise par une tornade. Mais cette météo est-elle vraiment NATURELLEMENT capricieuse ? À vous de le découvrir. Cependant, quel dommage que le jeu soit techniquement à la ramasse. Dès la première cinématique, il est clair que le moteur graphique Apex semble être en grosse difficulté. Testé sur One Fat, le jeu est bourré de bugs graphiques : aliasing, clipping, saturation des couleurs… Il est frustrant et très dommage qu’un quatrième volet d’une saga sortant fin 2018 puisse autant souffrir techniquement, en sachant qu’il fait forcément face à d’excellents jeu comme Red Dead Redemption 2 ou Assassin’s Creed Odyssey.

Bilan

On a aimé :
  • La liberté d’action
  • La VF
  • Tout faire péter
On n’a pas aimé :
  • Un moteur graphique aux fraises
  • Un scénar’ trop léger
  • Le système de lignes de front
  • Des missions trop répétitives
Just trop juste

Si le 4e volet de Just Cause est le digne héritier de la saga, il ne lui rend pas forcément hommage. Le côté badass, l’humour déjanté et l’aspect de liberté sont bien présents mais ces qualités peinent à sauver le titre. Techniquement très mauvais, cet opus souffre d’une multitude de bugs aussi frustrants que surprenants pour un jeu sorti fin 2018. Just Cause 4 reste tout bonnement dans la catégorie des jeux que l’on lance pour se défouler un peu lors d’un week-end pluvieux et ça s’arrête là. Si vous êtes un vétéran du chaos, profitez-en. Pour les autres, profitez-en aussi... à vos risques et périls !

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Just Cause 4

PEGI 0

Genre : Action

Éditeur : Square-Enix

Développeur : Avalanche Studios

Date de sortie : 4/12/2018

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

11 reactions

texazranger

22 jan 2019 @ 12:17

Effectivement techniquement parlant c’est affreux, des véhicules qui disparaissent comme par enchantement, et beaucoup trop de cascades pour allonger la durée de vie... Je ne sais pas si j’irai jusqu’au bout... Franchement déçu :-((:’-(. J’aurais du attendre ton test, merci quand même :-)

lowfab

22 jan 2019 @ 12:17

Tout à fait d’accord

4ème opus bâclé, mieux vaut refaire le 3 qui a intégré le xbox game pass

texazranger

22 jan 2019 @ 12:36

Yep lowfab, c’est bien dommage, à voir ce que vaut le framerate sur one x.

Koinkoin

22 jan 2019 @ 14:26

Quelle déception ce JC4 le 3 était excellent malgré ses problèmes de fluidité, là ils n’ont pas réussi à rebondir et niveau technique c’est certes plus fluide que le 3 mais à quel prix...

HazardElika

22 jan 2019 @ 15:05

@texazranger je suis navrée de ne pas avoir pu te prévenir avant... Vraiment navrée... J’aurais peut-être pu sauver tant de monde... *fond en larmes*

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Davidoudou

22 jan 2019 @ 16:20

Déçu, je m’attendais à un test sur Xbox One X pour voir si techniquement ça rattrape le coup...

HazardElika

22 jan 2019 @ 17:19

Ça peut s’arranger @Davidoudou, tu me l’achètes ? :-))

texazranger

22 jan 2019 @ 17:25

Bah c’est mauvais sur one x, encore un jeu sorti trop vite... J’ai précommandé crackdown 3 :-|, heu HazardElika tu veux pas tester avant des fois que :-O

HazardElika

22 jan 2019 @ 17:30

@texazranger hum non. Je me sacrifie et je laisse cette extraordinaire expérience pour un autre membre de l’équipe qui, j’en suis sûre, saura apprécier la chance qu’il a !

texazranger

22 jan 2019 @ 20:13

Tant pis, je prends le risque....

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