Test - Overdriven Reloaded : Special Edition

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Il y a des genres qui ne meurent jamais. Le Shoot’em up, star des salles d’arcades, avait peu à peu disparu en même temps qu’elles. Puis, grâce au dynamisme des développeurs indépendants et à la multiplication des plateformes de diffusion, ce style est revenu pour le plus grand plaisir des amateurs ! Dans cette mouvance, The One Man Army Game Studio (soit un tout petit studio) nous présente son shooter made in France.

Manic-Shield Shooter

Près de l’oeil du cyclone

Overdriven est un titre qui a une certaine réputation sur la scène indé, et c’est une version « upgradée » qui nous est proposée ici. Il me semble qu’il y a une vague histoire dans le jeu, mais bien entendu, on n’y prête pas du tout attention pour se lancer à corps perdu dans le mode de jeu principal. Celui-ci se compose d’une dizaine de niveaux, la progression se faisant en ramassant des symboles Aliens. Et oui, tout blaster n’est pas suffisant ! La difficulté est bien là, et si on joue seul, mieux vaut se contenter du mode le plus facile. Bien entendu, c’est à plusieurs qu’on s’amusera le plus, j’y reviendrai un peu plus tard.

Le gameplay s’appuie sur le bon vieux principe du Manic-Shooter : il y a des dizaines de tirs à l’écran, et il faut avant tout se concentrer sur ceux qui peuvent vraiment être dangereux. Dans le même temps, on est dans ce que j’appelle les « shield-shooter » (allez savoir, peut-être que ce terme va être repris dans le monde entier sous peu !). C’est-à-dire qu’on peut prendre des dégâts en quantité, du moment que notre bouclier est encore actif. Il n’y a pas d’indication qui montre qu’on se prend les dégâts (ce qui est assez perturbant), jusqu’au moment fatidique. La stratégie de jeu est ainsi la suivante : bien souvent il est impossible de tout éviter, et ce qu’il faut décider à la vitesse de l’éclair, c’est ce qu’on va accepter de prendre pour accéder dans le même temps à des bonus de bouclier ou de tirs augmentés provisoirement. L’efficacité réside donc dans le maintien d’un niveau de bouclier haut et d’une grosse capacité de tir peut-être plus encore que dans l’esquive.

Spectaculaire ride au milieu des astéroïdes

Comme si cela n’était pas suffisant, il faut ajouter un système de changement de couleur qui va agir sur certaines cibles, qu’on pourra faire disparaitre comme dans un Columns. C’est peut-être un élément de gameplay en trop, dont l’utilité est discutable, tout du moins dans ce mode de jeu.

Il faut quelques parties pour vraiment entrer dans le jeu et en saisir les mécanismes. La première impression n’est pas très bonne : c’est le foutoir qui prédomine et on ne pige pas trop ce qui se passe, si ce qu’on fait est efficace, et quand on est vraiment en danger. Puis on commence à enchaîner les bonus, et la générosité de ce qui est affiché à l’écran révèle son côté spectaculaire. La concentration est de mise, mais il y a aussi quelque chose d’assez grisant à se glisser au milieu des tirs et à se sortir de situations semblant inextricables. Je sais que je décris les bienfaits du Manic-Shooter, mais encore faut-il réussir à obtenir ce résultat, ce qui est loin d’être le cas de toutes les productions du genre.

Prend-toi mes couleurs dans la tronche !

Visuellement, le titre regorge de couleurs. J’allais dire « dégueule des couleurs » tant j’ai eu l’impression d’être agressé par le fluo lors de mes premières parties. Étrangement, après quelques niveaux, j’ai assimilé le style choisi et j’en suis même venu à facilement le tolérer. Si cette surabondance donne une impression de trop et de brouillon, en jeu, cela s’avère plutôt utile, car tous les éléments sont clairement identifiés. Cela donne une lisibilité surprenante malgré la grande quantité d’éléments à l’écran. Peu élégants, les graphismes font preuve d’efficacité, ce qui permet des passages qui sont même spectaculaires (les champs d’astéroïdes).

Mais si ça passe !

L’animation est bien entendu impeccable, ce qui va de soi sur une machine comme la Xbox One, et c’est surtout sur la musique que je voudrais m’arrêter un instant. De ce que j’ai pu voir, c’est Thomas Casamento, auteur du jeu, qui a également composé les musiques. Et bien bravo Monsieur, car cela fonctionne à merveille ! On aurait pu s’attendre à de la soundwave 8bits, on a à la place un panel bien plus large, lorgnant surtout vers le rock, pour un résultat surprenant qui trouvera forcément sa place dans un épisode de la Bitsbox ( et oui, c’est de l’auto-promo).

Il est généreux mon jeu, il est généreux !

Comme vous avez pu le comprendre, je me suis plutôt bien amusé avec ce jeu, mais ce qui fait que je m’y suis arrêté plus longtemps, c’est sa belle générosité qui donne envie d’y revenir. Déjà, on peut jouer jusqu’à quatre joueurs, dans tous les modes de jeu, en local ou en ligne. Et franchement, cela rend le mode Histoire bien plus agréable, bien plus drôle et motivant. On réalise même alors que l’expérience reste limitée en solo, et on en déduit que le jeu a probablement été étudié pour être joué à plusieurs.

Les boss ne sont pas les passages les plus difficiles

S’y ajoutent des modes arcade où le bouclier ne sera pas aussi généreux et où le nombre de crédits est limité, et surtout divers mini-jeux plus surprenants les uns que les autres ! D’ordinaire je ne suis pas très amateur de cette façon de rallonger la sauce, mais cette-fois je dois dire que je me suis retrouvé happé dans ce qui est proche d’un party-game version Shoot’em up. Ainsi, dans divers modes, on va utiliser au maximum les principes de gameplay de Overdriven, y compris, et cette fois de façon efficace, le changement de couleur des vaisseaux. A plusieurs, on arrive ainsi très facilement à l’objectif réel d’un jeu comme celui-ci : le fun !

Bilan

On a aimé :
  • Un vrai Shoot’em up, comme à l’époque
  • Musiques dynamiques
  • Gameplay impeccable
  • Les modes bonus
On n’a pas aimé :
  • Interdit aux épileptiques. Mais vraiment.
  • Nettement moins attrayant en solo
Par un pro du genre, pour les aficionados

Quand on aime les shoot’em up, on prend forcément du plaisir à jouer à Overdriven Reloaded. Il est probable que le créateur du jeu soit lui aussi un amateur du genre : il connait son sujet, et nous offre un titre qui est à la croisée d’inspirations trouvant leurs racines dans les bons vieux shoots d’arcade ou de l’Amiga. Il n’est pas évident qu’on adhère aux choix visuels, mais d’autres atouts sont eux plus incontestables, comme un gameplay carré et une bande son qui dynamise l’ensemble. C’est surtout à plusieurs qu’on prend son pied, soit dans les modes classiques, soit dans des variations qui en font un party-shoot-game : le jeu ne s’adresse plus alors seulement aux amateurs, et se donne une chance de plaire à tous. Au global, les quelques limites d’Overdriven s’effacent au regard du plaisir qu’on prend en y jouant. On fait de bons jeux en France !

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Overdriven Reloaded : Special Edition

PEGI 0

Genre : Action

Éditeur : TOMAGameStudio

Développeur : TOMAGameStudio

Date de sortie : 09/02/2018

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows