Test - Wulverblade

«La liberté de poncer» , - 1 réaction(s)

Amis de la castagne, bonjour. Si Golden Axe, Double Dragon et consorts font partie de vos titres de jeunesse, ceux que vous appréciiez le mercredi après-midi autour d’un bon goûter avec un pote à vous passer la manette ou à jouer en coop, Wulverblade doit vous faire de l’œil. Après tout, il est joli et semble répondre au cahier des charges du genre : de la baston et encore de la baston.

Picte picte et colégram

Envoyer des membres tranchés à la tronche des ennemis, c’est plaisant

L’heure est grave pour les pictes, leur liberté est menacée par les terribles Romains débarquant sur leurs îles afin de voler leurs terres. On ne va pas vous refaire l’histoire, elle est finalement assez connue. Pourtant, c’est bien ce que Wulverblade essaie de raconter à nouveau, à sa sauce, non sans oublier de glisser des petites fiches historiques ici et là pour ceux qui aiment se cultiver entre deux matraquages de boutons.

Même les cinématiques ne font pas dans la finesse

Caradoc, Guinevere et Brennus sont les trois guerriers disponibles dans le jeu. Si chacun dispose de ses propres caractéristiques, l’histoire ne changera pas de point de vue pour autant. Après tout, il ne fallait qu’une seule trame pour coller à la coopération à deux joueurs. Dommage quand le titre annonce des ambitions cinématographiques. Dans les faits, on constate surtout un effort de mise en situation avec quelques cut-scenes et un narrateur à la voix grave, très concerné par les événements.

Picte ni douille c’est toi l’andouille

Découper des ennemis sur un couché de soleil, un instant poétique

Wulverblade est un simple BTA à scrolling horizontal qui propose des déplacements sur plusieurs plans. La recette est ancestrale et ne connaît pas de révolution ici. C’est simple mais pas simpliste pour autant. Les trois personnages peuvent se déplacer à leur guise dans toutes les directions et proposent tous une attaque normale, une chope, un saut et une attaque avec une arme lourde. Les différences se situent dans les coups spéciaux. Guinevere a la capacité de faire des attaques aériennes horizontales tout en tapant rapidement tandis que Brennus est une grosse brute qui peut saisir ses ennemis pour les travailler au corps. Caradoc se situe entre les deux puisqu’il dispose d’une charge au sol et se défend bien dans toutes les situations. Au niveau des subtilités, il est possible avec chacun d’entre eux de sacrifier un peu de vie pour dégager de la colère qui repousse les ennemis autour de soi. Dans la catégorie pouvoirs spéciaux, on peutappeler une seule fois par niveau une meute de loups qui vient attaquer tous les ennemis présents à l’écran, un deus ex machina qui sauve bien la mise parfois. Tous peuvent disposer aussi d’une arme spéciale à ramasser qui s’use jusqu’à sa destruction. Certaines apportent de la vie ou de la rage, dernier point de gameplay intéressant. Il y a en effet une jauge qui se remplit au fil des attaques et permet de déchaîner la fureur des loups, sorte de rage grâce à laquelle on peut enchaîner les attaques sans craindre les gnons tout en regagnant de la vie. Le défouloir ultime. Point de combos ni de compétences à débloquer, il ne faudrait pas trop en demander non plus.

C’est une vraie boucherie

Dans l’ensemble, le titre se parcourt sans déplaisir, mais sans grain de folie. On peste parfois contre la difficulté en dents de scie et souvent face à l’équilibrage un peu vache. Certains ennemis sont très rapides et font très mal, chose qui ne serait pas un souci si les déplacements n’étaient pas aussi lents et raides. Le trip old-school est vraiment respecté au pied de la lettre sur ce point, sauf que le jeu ne laisse pas beaucoup de chances par moments pour esquiver des attaques en passant d’un plan à l’autre. Pour échapper aux lanceurs de couteaux, aux archers ou aux attaques puissantes de certains boss, on peine un peu trop à déplacer à temps les tanks qui nous servent de personnages. Alors que la qualité graphique du titre est indéniable avec une DA pas dégueulasse du tout et des décors vraiment jolis, les personnages sont d’une raideur déconcertante. On finit par s’y faire au bout d’un moment mais des animations plus détaillées auraient été bienvenues pour flatter un chouïa plus la rétine. En l’état, ça reste jouable dans toutes les difficultées proposées et le jeu est moins hardcore que certains titres de l’époque. La violence, quant à elle, est bien présente visuellement mais les impacts sont faiblards et ce même si la caméra est proche, voire parfois trop.

Quelle masse !

Si graphiquement le travail est propre, le contenu n’est pas en reste. Le mode histoire composé de huit chapitres aux décors variés peut être joué avec les trois personnages ou en coopération, comme évoqué précédemment, et ce en mode facile ou normal. À côté, on retrouve un mode arcade qui invite à parcourir le jeu avec seulement trois vies et trois continus ainsi qu’un mode Beast, un gros défouloir des familles dans lequel le personnage est constamment hors de lui, pour ne pas spoiler la petite blague gardée jusqu’à la fin de l’histoire. Enfin, il y a aussi un mode arène dans lequel il faut résister aux différentes vagues d’ennemis. Pour chacun des modes, il y a un tableau des scores en ligne pour ceux qui veulent jouer les gros durs face à la communauté et la possibilité de jouer à deux dans le même canapé uniquement. C’est donc assez complet et c’est toujours ça de pris.

Bilan

On a aimé :
  • Une jolie DA
  • Un contenu honnête
  • On tape sans déplaisir…
On n’a pas aimé :
  • ...mais ça manque de patate
  • Les déplacements sont raides
  • Des pics de difficulté
Cœur brave

Wulverblade est un gentil BTA qui manque cruellement de souplesse pour notre époque et globalement de punch pour être recommandable à tous. Pour autant, le titre n’est pas désagréable à parcourir et est plutôt complet, ce qui lui donnera la chance d’être ressorti durant quelques soirées pour s’amuser entre amis. Un titre finalement sans prétention, qui sans être ennuyeux, ne s’est pas révélé transcendant.

Accueil > Tests > Tests Xbox One

Wulverblade

PEGI 16 Violence

Genre : Action/Beat them up

Éditeur : Darkwind Media

Développeur : Fully Illustrated / Darkwind Media

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, Nintendo Switch

1 reactions

Koubiwan

08 fév 2018 @ 17:55

« La liberté de poncer »

Merci, j’ai bien ri ! :’-))

Concernant le jeu -> NEXT !