Je passe la soirée avec trois petites tourterelles, belles comme le jour et pourtant croisées la nuit, que des vers de Verlaine et des verres de vodka avaient fait tomber dans mon nid. Je les dévore du regard, imaginant sans mal la suite. Le désir monte aussi haut que les éclats de rire que l’on s’échange. L’une se mordille la lèvre inférieure, l’autre déboutonne négligemment les premiers boutons de son chemisier, tandis que la troisième abandonne ses chaussures au pied de mon canapé. L’heure est venue de faire tomber la dernière et fragile barrière qui nous sépare encore. Je me lève et sors mes quatre manettes de sous la télé, j’allume ma Xbox et lance Lethal League. Cette nuit n’est pas prête d’arriver à son terme et sera, sans nul doute possible... inoubliable.
Un plaisir à partager
En cette période hivernale, nous nous retrouvons la plupart du temps cloisonnés dans notre petit cocon, à l’abri du froid et de la pluie mais pas des ami(e)s qui viennent trouver le réconfort et le rayon de soleil de notre hospitalité légendaire. Inutile de paniquer, quelques bières ou verres de vin chaud pour les majeurs, deux trois manettes et Lethal League vont transformer cette grise après-midi en moment inoubliable de convivialité. Le vin chaud, les manettes et les bières, ok vous connaissez mais c’est quoi donc ce Lethal League ?
Lethal League est un jeu d’arcade multijoueur, jouable jusqu’à quatre en ligne OU/ET en local, enfant illégitime d’un jeu de baseball et de Windjammer pour les connaisseurs. Par équipe de deux ou chacun pour soi, chaque joueur dans une arène fermée va devoir frapper une balle de baseball pour terrasser ses adversaires. La petite subtilité vient du fait que la balle rebondit sur le mur de plus en plus vite et qu’elle acquiert la couleur du dernier joueur qui l’a frappée. La balle ne peut blesser/toucher nos adversaires que si elle est de notre couleur tout en nous épargnant bien en entendu. Cela donne des matchs tendus, rapides et surtout très accessibles vu que seulement trois boutons sont utilisés, celui du saut, de la frappe et le dernier qui nous permet de faire un amorti afin de freiner la course folle de la balle, feinter son adversaire et l’envoyer de toute nos forces vers un rebond que l’on espère gagnant.
Le fun est immédiat, les parties s’enchainent sans temps mort et, aussi simple soit-il dans ses fondamentaux, Lethal League cache une courbe de progression bien plus importante et tactique qu’il n’y paraît de prime abord. Les six personnages disponibles ont tous des capacités bien spécifiques dans leurs déplacements, comme un double saut, un rebond sur les murs ou encore la possibilité de faire le tour de l’écran en skate. Ces aptitudes sont très utiles pour réagir rapidement aux trajectoires d’une balle qui va de plus en plus vite. Il en est de même pour leurs coups spéciaux. Ces derniers sont accessibles au bout d’un certain nombre de coup de battes réussis. L’ensemble donne un jeu beaucoup plus technique qu’il semblait être lors des premières parties.
Il y a sept arènes différentes et le jeu nous permet de choisir les paramètres de chaque partie comme le nombre de vies, l’énergie initiale, le temps de jeu, le nombre de bots, leur niveau et la vitesse minimale de la balle. Lethal League propose aussi un mode Dans le Mille particulièrement tendu jouable en deux contre deux. Dans ce mode les joueurs ne peuvent plus être touchés par la balle, le but est de viser la grande cible située derrière vos adversaires. Une alternative plaisante mais nécessitant beaucoup plus de réflexes et de maîtrise que les simples modes Chacun pour soi ou par Équipe. Mais là aussi, c’est du fun à l’état brut…