Voilà maintenant plus de 3 ans que les Français de Kylotonn Games disposent de la licence officielle du championnat du monde des rallye, WRC. Si WRC 5 était arrivé timidement, WRC 6 avait su combler les nombreuses lacunes de son aîné et nous avait convaincus grâce au travail passionné de ses pères. Pour cette rentrée 2017, nous avons droit à une toute nouvelle mouture avec de nombreux changements en termes de gameplay mais aussi de graphismes.
Go, go, go !
Comme ce fut le cas l’an dernier, le jeu nous prend par la main avec une phase d’initiation servant à mesurer nos aptitudes toujours très bien faite. On nous inculque les bases du jeu en nous rappelant également que cette année le règlement officiel WRC impose de toutes nouvelles voitures dans sa catégorie reine, plus puissantes, légères et agressives. C’est donc au volant d’une de ces nouvelles voitures (une Hyundai i20 WRC) que nous prenons la piste, et le moins que l’on puisse dire, c’est que 2 choses sautent particulièrement aux yeux. La première, c’est le gameplay qui a grandement gagné en réalisme ; pour rappel, la licence WRC n’a jamais eu vocation à marcher sur les plates-bandes de Dirt Rally, néanmoins, on ne peut que remarquer que les sensations de pilotage ont grandement évolué. La voiture est effectivement beaucoup plus agressive et un gros travail a été fait sur les suspensions, on remarque instantanément qu’elles s’écrasent lors des gros freinages, ou qu’elles décollent à l’accélération. Également, les transfert de masse ont beaucoup plus d’impact et requiert une attention plus importante que dans le passé. La volonté du studio est d’offrir une expérience plaisante pour tout type de joueurs, et ce à la manette comme au volant, et le pari est réussi pour le pad (toujours pas de volant à la maison, désolé) puisque grâce aux différents pré-réglages de conduite proposés (amateur, semi-pro, pro et simulation), chacun devrait prendre du plaisir instantanément. On regrette par contre le peu d’informations donné par les vibrations de la manette et de ses gâchettes. En effet, on aurait aimé avoir un ressenti manette en main proche de ce que propose un certain F1 2017 quant à la traction, la glisse et autres blocages de roues… Dommage !
La deuxième chose qui saute aux yeux, c’est la plastique du jeu. WRC 7 a fait un bond en avant énorme comparé à ses aînés, les voitures sont magnifiques et les tracés ont fière allure. De nombreux effets viennent également renforcer l’immersion avec les différentes conditions climatiques, des effets de lumière très chouettes ainsi qu’une ambiance au bord des pistes plutôt cohérente si l’on met de côté quelques objets mal placés (un camping car en sortie de virage, du public dans une épingle protégé par une petite banderole, bon…). En revanche, c’est toujours la technique qui, du moins sur Xbox One, fait défaut. Pourtant en 30fps (alors que presque tous les jeux de courses qui sont sortis et vont sortir sont en 60), le jeu souffre encore de chutes de framerate, d’aliasing et d’ombres grossières. Heureusement, les textures, elles, sont plutôt bonnes et on rappelle qu’un patch Xbox One X est déjà prévu au lancement de la machine sans que l’on ne sache malheureusement ce qu’il apportera. Les sons sont corrects dans l’ensemble mais on aurait aimé un peu plus d’impact lors des changements de rapports et autres fluctuations de régimes moteur.
Contenu correct, mais carrière décevante
Un des points qui nous avait particulièrement déçus l’an dernier était la carrière et malheureusement, on ne peut pas dire que cette dernière nous ait convaincu cette année et pour cause, elle reste inchangée depuis maintenant 3 ans. Concrètement on débute toujours en WRC Junior avec 3 contrats d’équipes aux attentes différentes (victoire à tout prix, voiture à ménager, juste milieu entre les deux) et on commence nos saisons avec pour seul but de passer en WRC 2 puis plus tard en WRC... et c’est tout. Aucune mise en scène, on enchaîne bêtement les rallyes avec peu d’intérêt et bien souvent, qu’importent nos résultats, l’équipe sera contente. On note simplement que selon nos performances dans les catégories inférieures, on peut se voir invité à faire une pige en WRC le temps d’une épreuve. Même certains bons points de l’an dernier comme l’annulation de spéciales semblent avoir été enlevés, du moins, en 2 saisons et demie, soit une dizaine d’heures de jeu, cela ne nous est jamais arrivé. Sans trop en demander, il serait quand même fortement appréciable d’enrober un peu le tout avec pourquoi pas quelques cut scenes et autres événements (à l’image du travail fait dans F1 2017 par exemple) pour casser la routine de la carrière.
Heureusement, WRC propose différents modes de jeu et un contenu plutôt conséquent puisqu’avec l’intégralité des 13 destinations visitées par le championnat officiel, c’est une soixantaine de tracés qui s’offrent à nous que ce soit en spéciale, super-spéciale ou spéciale épique (de longues épreuves de parfois 15km et plus). On regrette en revanche toujours de ne pas retrouver quelques pistes “réplica” du championnat officiel. Par contre, il est bon de souligner que les spéciales sont toutes plutôt bien dessinées et qu’à l’instar d’un certain Dirt 4, ont un réel intérêt et de la personnalité. L’intégralité des teams, pilotes et voitures de 2017 sont disponibles ainsi que les équipes WRC de 2016 pour qui voudrait comparer l’impact de comportement entre les voitures de cette année et celles de l’an dernier. Malheureusement, il n’y a toujours pas de véhicules historiques ou exotiques au programme si ce n’est la Porsche 911 GT3 pilotée par Romain Dumas disponible en bonus de précommande.
Le multijoueur a également toujours une place très importante dans le jeu puisqu’on retrouve cette année encore toute la dimension eSports introduite dans WRC 5. De ce fait, chaque semaine, il est possible d’affronter des joueurs du monde entier sur une spéciale donné dans un laps de temps limité et par la suite de participer à des championnats avec différents lots à gagner. Bien entendu on peut toujours s’affronter jusqu’à 8 en ligne ou deux en local.