Eh bien nous y voilà ! Un peu plus de 3 ans après le très mitigé How to Survive premier du nom, 505 Games et Eko Software font leur retour avec le petit frère. Zombies, crafting, camps, et surtout Kovac, un militaire à l’accent russe bien prononcé et à l’humour piquant ; HTS 2 saura-t-il remettre le survival RPG au goût du jour ? On espère que le studio a su apprendre de ses erreurs mais il faut avouer qu’en plus des zombies, on a un peu peur du résultat…
Ceci n’est pas un signal de détresse, je répète…
Cette fois, nous voici en Louisiane. Le monde entier est infesté de zombies et quelques survivants tentent désespérément de survivre et même de remettre à flot un semblant de communauté humaine et bien vivante, à l’instar de Kovac, très à l’aise dans ce genre de situation post-apocalyptique. Notre héros (ou héroïne selon les goûts) retrouve donc l’ami Kovac, qui nous demandera bien des faveurs en échange de conseils fort utiles. Malheureusement, les missions seront dans l’ensemble toujours les mêmes : tuer des zombies, récupérer des objets ou tuer des zombies pour récupérer des objets. Bref, notre ruskof ne se foule pas des masses pour varier les plaisirs.
En solo, HTS 2 se montrera redondant, comme son prédécesseur, et tourner en rond deviendra monnaie courante. En fait, le but du jeu sera d’aider Kovac et, au choix, des PNJ du coin tout en récupérant des éléments pour faire grimper notre camp et notre perso, deux choses étroitement liées. Lorsqu’une mission est terminée, nous n’avons plus qu’à nous téléporter au camp grâce à la croix directionnelle. Mais gare à bien se nourrir et bien s’hydrater, c’est important. Bouteille d’eau, barre chocolatée, boîte de corned beef ; tout est bon à prendre pour survivre. Ne nous laissons pas surprendre, surtout face à des zombies !
On ne se serait pas déjà vu quelque part ?
En plus d’avoir l’impression de refaire toujours les mêmes missions, les décors ne seront pas très diversifiés : le camp principal se trouve dans un monde ouvert sympatoche où nous pourrons XP tranquille en butant du décérébré mais les missions se dérouleront pratiquement toujours aux mêmes endroits. Un peu de ville, un peu de forêt et un peu de marais. Voilà voilà, je crois qu’on a fait le tour. Tout ça amplifiera le sentiment de déjà-joué et sera assez frustrant. L’idée de la caméra en vue aérienne est en revanche bien pensée mais nuit à la visibilité lorsque le soleil se couche, d’autant plus lorsqu’il pleut. Quant au bestiaire, il est assez diversifié. Du zombie lent comme pas permis, jusqu’au sprinteur qui ne vous lâchera pas, en passant par les animaux infectés qui crachent de l’acide, nous sommes servis. Notre approche sera donc différente selon l’ennemi rencontré : à nous de voir s’il faut se la jouer ninja discret ou viking barbare. Tout ce petit monde fera en sorte de légèrement faire monter la sauce mais ça ne suffira pas à donner le coup de peps nécessaire au jeu. Surtout que les temps de chargement sont encore plus lents que certains zombies, c’est pour dire…
Les constructeurs de l’extrême
L’XP est primordiale car elle permet de faire upper à la fois le camp et le perso, deux critères intimement liés. Il faudra donc faire monter les deux en parallèle pour faire passer le camp au palier suivant. Il est important de faire grimper ce dernier pour pouvoir y apporter des améliorations comme une cuisine, une armurerie, des défenses, des pièges ; car plus son niveau augmente, plus les zombies aux alentours seront tenaces et nombreux. En revanche le fonctionnement du camp laisse vraiment à désirer. L’interface de craft n’est pas du tout intuitive, installer un bâtiment nécessite un master en architecture et poser des objets dans le coffre est une réelle corvée puisqu’il n’est possible de les déposer qu’un par un, ce qui va vite se révéler saoulant. Et puis notons qu’à chaque palier, Kovac nous donnera un défi spécial à relever, défi qui consistera à survivre à une vague d’ennemis. Et ça l’amuse en plus … !
Joue-la comme Negan
Si le système de RPG est bien là, il se montre en revanche très restrictif. Faire upper son perso c’est une chose, mais être bridé par son niveau en est une autre. Dans HTS 2, si vous voulez débloquer certaines capacités, il faudra atteindre le niveau correspondant. Par exemple, au level 1, nous pouvons faire monter l’aspect corps à corps, mais il faudra atteindre le level 8 pour pouvoir l’améliorer davantage. Pour le gameplay, nous pouvons voir qu’un effort a été fait. Nous débutons le jeu avec seulement une batte de baseball mais nous en arriverons vite à la machette, au flingue et j’en passe. La visée est cool, notre perso va là où on lui demande d’aller et petit plus sympa, lorsque l’on a suffisamment amoché un zombie, une fonction « tuer » permet d’achever salement notre assaillant grâce à un combo bien dégueulasse. Pour ce qui est des graphismes du jeu, nous allons dire que l’impression de déjà-vu avec son grand-frère est très largement palpable. Les couleurs sont ternes et fadasses et lorsque la nuit tombe, on y voit que dalle. Côté bande-son, c’est encore autre chose : les seuls bruits que nous pourrons entendre sont soit ceux de la nature environnante et les grognements caverneux des zombies à proximité, soit une musique angoissante audible dès que ça commence à devenir un peu chaud pour nos fesses. Certains comme moi apprécieront cette ambiance, d’autres regretteront sûrement un fond sonore plus présent.