Test - Project Root

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Créer un jeu vidéo commence avant tout par une idée. Cette dernière est ensuite développée, testée, ajustée afin de la rendre viable pour le produit final. Malheureusement toutes les idées ne sont pas forcément bonnes, puisque celle de Project Root est de nous proposer un shoot them up libre avec un angle de caméra en plongée absolument injouable tout en laissant le vaisseau immobile au bas de l’écran. Ceci est l’histoire d’un suicide programmé…

Project Root Beer

Ce niveau 2 est un des pires cauchemars du jeu : merci la caméra !

Project Root vous met dans la peau d’un pilote d’une organisation qui veut détruire les méchants oppresseurs. Je vous passe les détails pour la suite. De toute façon, ils sont sans importance, et vous n’aurez pas l’opportunité de suivre l’histoire puisque les dialogues en anglais, ont essentiellement lieu durant les phases de jeu, par écrit et en petit dans une petite boîte de dialogue en bas à droite de l’écran. Ce qui est dommage car l’ambiance du jeu en pâtit grandement. Le vaisseau upgradable que vous contrôlez est donc en bas de l’écran, en position centrale, et n’en bougera pas. Ce sera l’écran qui pivotera n’arrangeant en rien le souci de caméra “teasé” en introduction, puisque vous serez rapidement perdu sans aucune visibilité d’où vous allez, ni même de ce qui se passe à quelques mètres devant vous tellement la caméra se concentre sur le sol. Et ne comptez pas sur le radar pour vous en sortir, puisque ce dernier ne propose que le strict minimum : un symbole rouge pour un objectif, et un triangle jaune pour les ennemis proches et les objets destructibles ou pas.

Les véhicules au sol sont souvent plus dangereux que les unités aériennes

A cause de cette caméra, tout le jeu finit par être une frustration permanente à se demander où l’on est, où il faut aller, comment il faut y aller, ou encore “qui me tire dessus” ? Déjà que le jeu est difficile en soi, même en facile et dès la première mission, progresser en deviendra plus un calvaire qu’un plaisir. Car malheureusement, cette caméra ne se réglera pas et ne pourra qu’être pivotée. D’ailleurs, c’est un des pitchs du jeu puisque en tournant et en vous déplaçant vous pourrez esquiver les tirs adversaires, souvent très nombreux si vous ne vous y prenez pas méthodiquement. Grâce à cette rotation, vous pourrez également donner un effet à vos tirs, comme pour simuler l’azimut. Mais encore une fois, la caméra n’affichant pas forcément vos adversaires, tirer dans le vide deviendra rapidement un passe-temps involontaire.

Project Roots Music

Bienvenue dans un dernier niveau aussi soporifique que répétitif

Malheureusement, la caméra atroce n’est pas le seul défaut du jeu. Même si en comparaison, les ennemis qui se bloquent dans les décors, les bugs de collision entre votre vaisseau et un mur, les problèmes de hitbox sur des ennemis au sol ou encore les incohérences de verticalité dans les tirs ne seront finalement qu’un pique-nique à surmonter. Le jeu n’est pas particulièrement beau, mais au moins il n’est pas moche non plus. De toute façon, et comme pour de nombreux jeux du programme ID, la Xbox One est loin d’être poussée dans ses derniers retranchements. Mais après tout, si on s’y amuse, où est le mal à avoir un jeu difficile, avec une caméra douteuse et de nombreux bugs gênants ? Car c’est là que le bât blesse : on ne s’amuse pas vraiment, sans réelle motivation pour progresser, et sans réels passages spectaculaires. L’ennui vient ainsi rapidement poindre le bout de son nez au son de cette boucle musicale de moins d’une minute qui n’aura de cesse de lasser vos tympans après la 50è répétition (comptez plus d’une demi-heure par niveau et 3 morceaux pour tout le jeu). D’ailleurs, la bande son tout entière est à jeter. Les bruitages sont flagrants d’amateurisme avec des tirs peu convaincants ou des explosions qui ressemblent plus, en moins spectaculaire, à l’éclatement d’un claque doigt, voire de l’émission d’un petit pet, selon le type d’unité détruite. Seules les voix sauront se distinguer, puisqu’il n’y en n’a pas du tout et ce n’est probablement pas un mal vu la qualité du son. Et puis au bout de plusieurs heures, on se fait un peu à ces bugs agaçants et à cette caméra injouable. Ils sont toujours énervants et intolérables, mais on commence à prendre le coup pour pallier un peu leur présence. Un début d’amusement commence alors à germer pour rapidement s’emplâtrer contre le sol tellement tout le jeu est répétitif et ne donne pas envie d’avancer. Que ce soient dans les objectifs de missions peu variés, dans les ennemis au design inspiré d’un style déjà vu des milliers de fois, ou encore les bonus peu fréquents et peu nombreux, on finit par jeter la manette, dépité de voir un tel potentiel gâché par un manque d’ambition évident.

Bilan

On a aimé :
  • L’intro donne la pêche...
On n’a pas aimé :
  • ... mais le manque d’ambition donne le cafard
  • Angle de caméra horripilant
  • Les bugs de collision et de tir
  • Une ambiance de jeu qui ne décolle pas
Ad Patres

Project Root est une grosse déception. Les shoot them up n’étant pas nombreux de nos jours et les rares déjà existants sur Xbox One n’étant pas fameux, un énorme poids pesait sur les épaules du titre de OPQAM qui avait sur le papier et en vidéo un certain charme. Car les shoot them up sont des titres exigeants -aussi bien de la par du développeur que du joueur- et la moindre petite erreur peut transformer un petit défaut en catastrophe vidéoludique complète. Sur Project Root, ce défaut se nomme angle de caméra et ne pourra être aisément excusable tellement il ne cessera de vous narguer en toute circonstance.

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Project Root

PEGI 0

Genre : Action

Editeur : Indé

Développeur : OPQAM

Date de sortie : 29/04/2015

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

1 reactions

Vinc3iZ

09 mai 2015 @ 21:04

Dommage.. En tout cas la jaquette me fait penser aux jeux de courses F-Zero X sorti sur N64