Testé sur Xbox One
Avec une sortie tous les ans, difficile de s’y retrouver dans le nombre d’épisodes de Need for Speed. D’ailleurs je ne vais même pas essayer. La difficulté des séries à rallonge, c’est de réussir à suffisamment se renouveler pour justifier l’existence de l’épisode, et pour motiver les joueurs à l’achat. Après les poursuites de… Hot Pursuit et le monde ouvert de Most Wanted, Criterion tente le mix des deux avec Need for speed Rivals.
Le Bien, le Mal
C’est le bordel à Redview County. Il semblerait que tous les fous du volant s’y soient donné rendez-vous (sauf Satanas et Diabolo, bien entendu). Le monde semble se partager en trois catégories.
Les gens normaux, qui vont au boulot, qui vont acheter du pain à la boulangerie et qui rentrent chez eux. Pas intéressants. Puis il y a les dingues de vitesse, dont le but est d’aller toujours plus vite, et d’être les plus rapides dans des courses urbaines, faisant fi du respect du code de la route. Enfin, les flics qui essaient de les arrêter, et qui sont au final du même acabit. C’est un de ces deux derniers rôles que vous allez incarner (désolé, il n’y a pas un mode « je vais chercher le pain »), dans une double carrière, d’un côté et de l’autre de la barrière. Il y a une vague (très vague) tentative de narration, avec des vidéos entre les chapitres, qui expliquent en gros que les pilotes en herbe sont les seules personnes vraiment libres dans ce morne monde. Le résultat n’est pas vraiment concluant, mais nous montre surtout que la série gagnerait, avec un concept de dualité comme celui engagé, à avoir une véritable narration, une histoire qui accrocherait le joueur.
A la place, ce sont des objectifs qui vont se succéder pour débloquer voitures, options, et épreuves. Les hors-la-loi vont devoir battre leurs homologues en échappant à la police, les flics vont devoir tout faire pour arrêter ces gougnafiers. Très vite, on tombe dans une certaine routine (encore plus côté police), les objectifs étant entrecoupés de poursuites incessantes du fait qu’on croise sans cesse des flics intransigeants ou des voyous provocateurs. Du coup, on se détache assez vite de la carrière pour plutôt se concentrer sur le jeu en ligne, au concept plus ambitieux.
Les 6 mousquetaires
Le principe est que sur la vaste carte qui sert de terrain de jeu, 6 participants connectés jouent en simultané. Ils peuvent bien entendu mener leur petite vie chacun de leur côté, mais aussi intervenir n’importe quand dans la partie des autres, pour les aider (rarement) ou leur pourrir la vie. Le concept est amusant, tout en trouvant vite ses limites. Déjà parce qu’il est lassant de sans arrêt être dérangé par quelqu’un qu’on ne connaît pas (et on passera alors hors-ligne pour jouer plus tranquille), mais surtout parce que 6 joueurs, sur une telle carte, c’est bien peu. Le double aurait été nécessaire pour vraiment permettre des rencontres fortuites amusantes avec des affrontements à plusieurs qui auraient pu s’organiser au pied levé.