Test - AMY

«Un survival de gonzesses...» , - 11 réaction(s)

Permettez moi de déroger aux règles de politesse élémentaire et de commencer ce test en vous présentant un homme avant la jeune et douce demoiselle prénommée AMY. Cet homme s’appelle Paul Cuisset et si ce nom ne vous dit rien sachez qu’il parle beaucoup à l’oreille des vieux joueurs trentenaires. Et je suis un de ces vieux joueurs dont l’adolescence a été bercée ? notamment, par un extraordinaire studio de développement français appelé Delphine Software. Un studio à qui l’on doit de véritables perles du jeu d’aventure, les Voyageurs du Temps, Opération Stealth et Croisière pour un Cadavre mais aussi un jeu qui reste à ce jour comme l’un des fleurons du genre action/aventure : Flashback. Mr Cuisset est à l’origine de ce jeu et a participé à la grande époque de Delphine Software. C’était donc avec curiosité, impatience et nostalgie que l’on attendait, après de nombreuses années de disette, le nouveau jeu de ce monsieur. Un survival horror original et audacieux nommé AMY.

Donnes moi ta main,...

Amy étant muette, toutes ses émotions passe par son visage.

En 2035 la terre a subit de profonds bouleversements, le réchauffement climatique a fait de l’hiver un lointain souvenir, l’humanité subit la recrudescence des maladies et l’augmentation des catastrophes naturelles. A la veille de Noël, Lana, une jeune femme, accompagne une mystérieuse enfant autiste à l’hôpital de Silver City. Amy n’est pas une enfant comme les autres, c’est une enfant prodigue, douée de compétences inexpliquées et extraordinaires, elle est devenue une sorte de rat de laboratoire. Peu de temps avant que le train n’atteigne la gare de Silver City une étrange lumière embrase le ciel. Une comète vient de tomber accompagnée par un étrange virus transformant les humains en bêtes assoiffées de sang.

Tout le gameplay d’AMY va se concentrer sur la faiblesse et la complémentarité de Lana et de sa jeune protégée. Inutile d’essayer de trouver des armes et des munitions dans les poubelles, AMY est un survival sans artifice, brut dans son approche où l’on devra tout faire pour éviter des mutants de plus en plus nombreux. Et dans ce sens AMY dispose de très bonnes idées de gameplay. Le jeu centre toute sa progression sur les liens qu’unissent Amy et Lana.

Le premier survivant fait plus peur que tous les mutants que vous croiserez par la suite.

Amy est étrangement immunisée contre la maladie mais pas Lana qui devient progressivement de plus en plus infectée. Ce n’est qu’au contact d’Amy que l’infection de Lana régresse. Toutefois il sera nécessaire dans certains passages que Lana laisse l’infection se propager dans son corps afin de se déplacer impunément parmi les autres infectés. L’avancée se fait par étape, le duo étant régulièrement amené à se séparer pour actionner un bouton, récupérer une clé, ouvrir une porte mais jamais trop longtemps. Amy aura aussi la possibilité d’apprendre des capacités très importantes à l’aide de signes trouvés sur les murs. Ces capacités dont l’utilisation est limitée par niveaux, vous permettront de passer outre la vigilance des mutants. Dans les cas échéants, il vous sera toujours possible de vous dissimuler sous des tables et dans des casiers afin de leur échapper.

La lumière verte derrière Lana indique son taux de contamination.

La fragilité de Lana et d’Amy augmente le stress que procure le jeu, un stress d’autant plus grand que les points de passages sont très éloignés les uns des autres. AMY a une approche que l’on pourrait définir d’avancée par l’échec, un « die and retry » (meurs et réessaye) abrupte qui ne conviendra pas à tout le monde. Un chapitre d’AMY commencé devra obligatoirement être fini avant d’éteindre sa console sous peine de voir toute sa progression perdue. Dans AMY, au contraire de Lana avec sa protégée, personne ne vous tiendra par la main. Ce sera une avancée méthodique que vous devrez faire, une avancée pas à pas, un par cœur épuisant dans les derniers niveaux. AMY a l’art de vous plonger dans un état de tension permanente d’une intensité assez rare dans un survival, une tension soutenue et rehaussée par une bande son de très bonne facture qui confère au jeu une ambiance tout à fait remarquable. Mais malgré ses indéniables qualités l’expérience Amy n’arrive jamais à décoller...

Bilan

On a aimé :
  • De très bonnes idées
  • Un vrai survival
  • Très bonne ambiance sonore et ludique
On n’a pas aimé :
  • Truffé de bugs
  • Aucune émotion, aucun moment mémorable
  • Une histoire et une narration à côté de la plaque
Encore un jeu qui aurait pu être bien...

…”s’il avait été bien”, comme me le fait remarquer souvent un de mes amis. AMY est un survival hors norme, original dans son approche disposant d’excellentes idées dans son gameplay et d’une superbe ambiance oppressante, stressante. Une ambiance décuplée par l’apprentissage par l’échec qu’impose Amy. Malheureusement, un nombre incalculable de bugs et une narration catastrophique viennent miner l’expérience. Le jeu en devient rageant et les personnages désincarnés. Avec une meilleure finition et une narration plus subtile et mieux maîtrisée, Amy aurait pu devenir un excellent survival, en l’état il ne restera qu’une ébauche imparfaite qui sombrera dans l’oubli et la désagréable impression d’un bien triste gâchis.

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Amy

Genre : XBL Arcade

Editeur : Lexis Numérique

Développeur : Vector Cell

Date de sortie : 11/01/2011

Prix : 800 MsP

Prévu sur :

XBLA, PSN

11 reactions

Jarel

25 jan 2012 @ 08:14

Aimant le genre et capable de fermer les yeux sur pas mal de défauts sus cités. ^^ J’aurai tellement voulu aimer ce jeu, mais je n’y suis pas arrivé. Ils avaient toutes les cartes en main et se sont loupés sur l’essentiel : la narration.

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