Alors que la France se passionne pour Roland Garos, Virtua Tennis 2009 arrive dans les bacs. Si Tops Spin 3 est le maître de la simulation, Virtua Tennis est jusqu’à présent le maître du tennis arcade. Ce nouvel opus reste sur le même créneau et a sans doute pour objectif d’assoir ce leadership.
Jusqu’à la première place
Dans un menu austère, on peut choisir de se consacrer à des matchs simples et aux mini-jeux, ou bien au mode carrière qui est le cœur du jeu. C’est celui-ci que je vais détailler. Il se présente exactement comme celui du précédent Virtua Tennis : après avoir créé son personnage, on se promène autour du globe pour choisir semaine après semaine ce qu’on va faire. Jouer un tournoi, vous entrainer sous les conseils de Tim Henman, tenter votre chance dans des mini-jeux qui augmenteront vos caractéristiques, faire du shopping ou bien tout bêtement vous reposer. Avant d’affronter les meilleurs, il va falloir s’extraire du circuit challenger et monter au classement : vous commencez à la centième place, et le chemin sera long avant de venir titiller les têtes de série qui vous attendent, avec Nadal et Federer en patrons du circuit.
Pendant que votre classement s’améliorera, vous aurez donc tout le temps d’améliorer les caractéristiques de votre joueur afin qu’il soit compétitif. Accrochez-vous, vous pouvez y arriver.
L’habit fait-il le moine ?
La première impression laissée par Virtua Tennis 2009 n’est franchement pas bonne. On ne voit pas trop ce qui a changé par rapport au précédent jeu de la série, sorti il y a deux ans, et la réalisation n’a pas progressé. La modélisation des personnages est bien faible, les terrains vides, et trop souvent les personnages semblent raides sur leurs jambes. Si on ajoute à ça qu’on a le droit à une voix française catastrophique et à des musiques d’accompagnement fatigantes pendant le jeu, la première envie qu’on a est de fuir face à un jeu qui donnait peut-être le change il y a deux ans, mais qui maintenant semble indigne d’une machine comme la 360. Quand on démarre la carrière, la mauvaise impression ne se dissipe pas.
Pendant les cinq premières heures de jeu, les adversaires n’offrent aucune opposition, et l’ennui s’installe de plus en plus, heureusement brisé par les mini-jeux plutôt sympas (dégommer des crocodiles, jouer au curling, au billard…).
Vous êtes toujours là ? Et bien vous n’avez sans doute pas tort, car au-delà de cette mauvaise impression se trouve un jeu qui possède également des qualités indéniables ! Ainsi, quand on a enfin terminé le rodage du niveau challenger, la carrière devient beaucoup plus accrochée, et vous oblige à vous employer pour gagner vos matchs. Grâce à la célèbre maniabilité de Virtua Tennis, directe, axée sur le timing plus que sur le placement, les matchs deviennent vite intenses et très amusants. Comme les plongeons intempestifs des joueurs ont été supprimés, c’est même plus agréable à jouer qu’avant.