Véritable révolution du cinéma des années 80, Tron, grâce au soutien des studios Disney, est entré dans la légende du cinéma. Dix-neuf ans après, une suite débarque dans nos salles obscures et sombres. Et qui dit film, dit forcément de nos jours adaptation en jeu vidéo. Malheureusement, ces dernières ne sont que trop rarement de qualité. Est-ce que ce Tron Evolution fera exception à la règle ?
Et Tron et Tron petit patatron
Vous êtes un moniteur, programme veillant à la sécurité du Damier. Malheureusement, votre boulot ne sera pas de tout repos, puisque dès le début du jeu, Tronopolis se fera envahir par Abraxas, un étrange virus malfaisant qui arrive pile poil pour saboter le traité de paix entre les Bases et les Isos, des entités informatique qui peuplent le Damier.. Ce sera à vous d’arrêter cette infection et ce carnage plus comploteux qu’il n’y paraît... Et pour cela, vous serez équipé d’un disque qui vous servira d’arme à distance ou au corps à corps.
Arme qui au fil de l’histoire acquerra différentes caractéristiques comme la possibilité de ralentir les ennemis, ou la capacité explosive. Varier ces capacités sera essentiel, puisque certains ennemis ne seront sensibles qu’à un seul type de dégâts ou d’attaque. Ce système est même un peu strict, car les ennemis bloqueront automatiquement toute attaque qui ne touche pas leur point faible, même si le coup touche au départ... Ce qui prolonge les combats de manière ennuyeuse et surtout énervante car les réactions de votre personnage sont un peu à la ramasse et un temps de latence à la fin de votre mouvement vous fera généralement mourir.
Tronitruant
Après avoir lu ce premier paragraphe, on pourrait penser que Tron est un jeu de combat ou un Beat Them All. Mais pas seulement, puisqu’il s’agit en fait un jeu d’action alternant plate-forme, beat them all, course et phases en tank. Le jeu en est donc assez varié et le plaisir aurait pu être intense si chaque phase n’avait pas été gâchée par un gameplay approximatif. Les phases de plate-forme sont inspirées de Clumsy of Persia, et ses célèbres acrobaties qui vous font tomber dans le vide sans aucune raison et ses déplacements aléatoires ; les courses à la Need For Control vous montrent les méfaits de la vitesse au volant ; et enfin, les phases en tank dignes de Toutankarton vous renverront tout droit à l’époque des voitures téléguidées sur rondins de bois de l’Ancienne Egypte.
Et puis bon, le reste n’est pas formidable non plus, que ce soit le doublage français désynchronisé des lèvres, les décors vides et moroses et n’utilisant que le peu de coloris si chers à l’ambiance des films, les musiques trop discrètes, le scénario à la mise en scène sans aucun suspens, les graphismes juste corrects, la durée de vie de 6 heures qui ne se rattrapera pas avec la pseudo rejouabilité de la collecte du disque d’Abraxas ou des données de Tron. Mais attendez ! Il y a un mode online ! Malheureusement pour lui, il est basé sur le même gameplay que le solo, mais en online sur 4 modes de jeu (dont deathmatch solo et équipe), à savoir approximatif en plus d’être bourrés de lag et bien bordéliques. Pourtant la possibilité d’évoluer à volonté en moto via la simple pression de RB, ou la possibilité de booster son personnage en solo et online étaient intéressantes. C’est bien dommage...
