Medal of Honor fait partie de ces FPS bien connus pour le meilleur ou pour le pire… Pour le premier opus, tout avait été misé sur le grand spectacle et l’immersion du joueur ; recette reprise quelques années plus tard par une autre licence bien connue qui lancera plus tard l’idée de guerre moderne. Immédiatement prisée par de nombreux fans, ce sera bel et bien la fin des jeux de guerre de l’époque Seconde Guerre mondiale. Aujourd’hui, la guerre, si l’on peut dire, est partout et les différents opposants ne sont pas clairement définis. C’est le rôle des forces spéciales du monde entier d’intervenir dans le secret au prix d’énormes sacrifices, afin de déjouer les attaques terroristes qu’elle soit affiliées à la piraterie ou de plus grande ampleur en visant les capitales les plus peuplées. Ce Medal of Honor vous propose d’incarner ces hommes de l’ombre, pour des missions très rarement officielles…
L’appel du devoir
Inutile de se le cacher plus longtemps : la durée de vie solo de ces FPS qui se livrent une guerre économique entre eux est ridicule, tout étant misé sur l’expérience multijoueurs, capable en théorie de vous tenir éveillé des centaines d’heures. C’est d’autant plus triste lorsque l’on voit le travail effectué sur le solo de MoH Warfighter. Avec des graphismes impressionnants par la quantité de détails affichés à l’écran, le titre procure l’angoisse de se retrouver en terrain hostile, où la guerre n’obéit pas forcément aux règles dites conventionnelles et on comptera bien moins d’une dizaine d’heures pour compléter le mode solo. La dynamique de jeu est poussée à l’extrême, avec des décors vastes et vivants, des lieux dévastés, des cendres encore rougeoyantes dans l’air… Tellement de détails sont réunis à l’écran que l’idée de traverser les niveaux en toute hâte est à bannir d’office. L’observation et les déplacements en silence seraient plutôt de rigueur et vous aurez en général tout l’équipement nécessaire pour fondre sur vos ennemis par surprise ; mention spéciale aux armes munies de deux viseurs différents qui permettent le combat à distance ou en cas de situation plus critique, le combat rapproché : on a adoré. Vos alliés sont eux aussi indispensables et vous pourrez toujours compter sur eux grâce à une IA très correcte, avec des répliques assez variées pour ne pas avoir l’impression justement d’être assisté par de vulgaires robots qui répètent la même chose au bout de deux phrases… A l’inverse, bénéficiant déjà d’une IA inférieure, les ennemis sont peu variés ; et c’est le même piège dans tous les FPS mais lorsque beaucoup d’ennemis apparaissent à l’écran, plusieurs se trouvent identiques entre eux.
Bon, depuis toujours on a pris cette habitude, celle que l’on n’arrive pas à prendre c’est lorsque les ennemis apparaissent en masse au niveau des « points chauds ». En général, il faut toujours se trouver à découvert pour déclencher leur venue, on se met à couvert et on dézingue à tout-va jusqu’à ne plus entendre aucun coup de feu… Ce qu’on a aimé dans ce Medal of Honor, c’est aussi lorsque la tension se calme, qu’il ne reste que deux ou trois ennemis à abattre : les coups de feu s’estompent et se dispersent dans l’air, on se croirait dans un film voire même un reportage télé, ce qui vous donne un indice sur le degré de réalisme du jeu…
Je recharge, couvrez-moi !
La trame principale du jeu, bien que peu entraînante, est surtout portée par des cinématiques comme on en voit rarement dans nos jeux vidéo. Leur qualité est époustouflante voire photo réaliste, et avec un doublage des voix parfait, on s’imaginerait presque devant un film ! Les graphismes de jeu sont eux aussi criants de vérité, même en deçà de la qualité des cinématiques. C’est peut-être le comportement des personnages qui apporte cette touche supplémentaire de réalisme, les forces spéciales méritent leur titre et l’immersion n’est que plus efficace. Avec des gadgets personnalisés ou encore plusieurs options à débloquer (en effectuant des tirs en pleine tête lors des ralentis qui s’en suivent) pour enfoncer les portes, le renouveau est toujours assuré. Mention spéciale au pain de plastique « Toc Toc » pour exploser les murs… quand on ne trouve pas la porte !