Les jeux de motos de qualité étant extrêmement rares sur console, la moindre nouveauté est attendue et scrutée avec beaucoup d’attention. SBK revient cette année avec l’ambition de devenir la référence des simulations de 2 roues. La concurrence étant relativement limitée (et c’est un euphémisme) la tâche peut paraître facile, reste à savoir si Milestone (développeur du jeu) s’est vraiment donné les moyens de son ambition !
L’appel de la piste
Une fois enfilés le casque et la combinaison réglementaires vous pouvez insérer le jeu dans votre Xbox et vous voilà lancé dans le championnat Superbike ! Après une intro courte mais péchue, le menu (animé par votre pilote dans le paddock) dévoile les différents modes de jeu de façon claire. Solo, Xbox Live et options sur la page d’accueil (attention ce n’est qu’à cet endroit et uniquement ici que l’on sélectionne son degré de réalisme de pilotage !) et tous les modes classiques par la suite avec championnat, essai, course rapide, ainsi qu’un mode défi.
Autant le dire tout de suite, le championnat, qui est généralement la principale attraction d’un jeu de ce genre, sera particulièrement pénible pour la plupart des joueurs. En effet, tout au long des 13 courses du championnat SBK (circuits officiels pour licence officielle), il faudra à chaque fois se taper : une session d’essai libre, la première séance de qualification, superpôle (si les qualifs sont concluantes), la 2eme qualif, la 2eme séance d’essai, le tour de chauffe, la première course et la deuxième course, amen ! Et bien-sûr avec des temps de chargement qui paraissent interminables entre chaque séance : de quoi dégouter les joueurs les plus patients pour arriver à la fin d’un championnat !
Certes, tout ceci est très réaliste, le joueur a l’occasion de peaufiner ses réglages à chaque fois (et ce n’est pas du luxe), en s’adaptant parfois à des conditions météo changeantes durant le week-end de course, mais tout ça est vraiment rébarbatif à la longue et les chargements cassent complètement le rythme, déjà timide, du jeu.
Seul mode original du lot, les défis, qui proposeront de relever différents challenges : effectuer le meilleur temps possible entre deux enchainements de courbes rapides, remonter cinq places dans le dernier tour d’un grand-prix, faire le plus long dérapage, et encore beaucoup d’autres ! Des idées intéressantes qui débloquent quelques petites récompenses : photos de babes (de loin le leitmotiv de ces défis...), extraits vidéos de courses réelles, etc.
Mélange de cuir et de goudron
Comme toute suite qui se respecte SBK09 se devait de faire mieux que son ainé au niveau de la réalisation technique. J’entends déjà certains rigoler : vu la qualité de SBK08, on n’imagine pas les développeurs s’arracher les cheveux pour trouver la solution ! Et pourtant, quelle déception ! Les décors et les circuits sont vraiment moches (il n’y en a pourtant que 13), les motos sont tout juste correctes avec un manque flagrant de reflets et de détails. Si les replays passent bien à l’écran, il ne faut pas se laisser duper par les images diffusées par l’éditeur. On aperçoit même des « raccords » sur le fond de certains circuits comme si 2 images étaient mal superposées ! Bref, pas franchement digne d’une « next-gen », et pas de quoi inciter le joueur à venir laisser quelques traces de gommes sur les circuits.