Les niveaux sont eux découpés en petites parties de 5 à 10 minutes de jeu. On y gagne des étoiles, le but étant d’en décrocher 3. Pour les gagner plus rapidement, on peut rendre les choses plus difficiles, en acceptant les dossiers déclassifiés de la CGU : un handicap qui corse les choses. Rudement bonne idée ! Les challenges sont variés (seulement un type d’arme, ennemis plus stratégiques, visibilité réduite, limite de temps et j’en passe), et il va falloir un sacré bout de temps avant de réussir à décrocher toutes les étoiles sur un niveau de difficulté élevé additionné aux dossiers secrets. L’envie d’y revenir, en particulier en coop (on va y revenir plus loin) va être très forte.
La construction des niveaux est également une réussite. Si une partie d’entre eux sont très classiques, assimilables à des arènes, la variété est bien là, et certains sont même plutôt originaux et très agréables à jouer. On peut citer celui raconté par Cole nous donnant le droit à une scène de débarquement digne du film “Il faut sauver le soldat Ryan”, ou bien l’histoire de Baird qui se déroule sur les toits de la ville. De l’excellent travail, et une variété supérieure à Gears of War 3.
Au rayon nouveautés, on trouvera quelques armes qui viennent encore enrichir un arsenal déjà très fourni. Entre puissance, précision et portée, on trouvera forcément notre bonheur. J’avoue avoir un faible assez prononcé pour la Makza, un fusil avec un zoom correct, des balles ayant un gros impact (même si inférieur à un fusil de sniper), tout en étant capable de tirer sur un rythme soutenu.
People Can Fly a développé un jeu très bien équilibré, mixant tous les éléments avec talent pour un résultat souvent jouissif. On regrettera juste qu’on n’y trouve aucune trace d’originalité. L’univers de Gears est parfaitement exploité, mais les situations ainsi que les décors sont très familiers, donnant l’impression qu’on nous a plus livré une belle brochette de nouveaux niveaux plutôt qu’un véritable nouveau jeu. L’ensemble est très bien fait, complet, varié, mais se contente de prolonger se qu’on connait déjà plutôt que de proposer quelque chose de neuf. Cela ne retire rien au plaisir procuré par le jeu, mais reste une vraie limite.
Beau comme un Gears
La série nous a habitué à un haut niveau de réalisation, et People Can Fly a parfaitement respecté le cahier des charges. Ainsi, à part une texture un peu dégueulasse sur des gravas lors d’une mission, on a le droit à un rendu précis, net et sans bavure, parfois même superbe. La gestion des lumières et de l’obscurité, en passant par le brouillard, offre un très bon rendu, donnant à l’ensemble une belle allure. On a même l’agréable surprise de ne plus avoir les légers retards d’affichages qui parsemaient les épisodes précédents. L’animation est exactement la même qu’avant, c’est-à-dire d’un très bon niveau. Au niveau de l’environnement sonore, les musiques se font discrètes et ne restent pas en tête. Et pour cause, tout est recouvert par le fracas des armes et par les beuglements des ennemis : cette ambiance de champ de bataille est d’une efficacité redoutable et se passe très bien d’une BO qui n’aurait pu être qu’envahissante. Cerise sur le gâteau, les doublages en Français, souvent décriés, sont ici tout à fait convenables. Bref, c’est du tout bon.