On sent aussi qu’un gros travail a été fait sur les circuits et le rendu général des courses. La lumière est mieux gérée et le rendu de certaines pistes est vraiment superbe avec des reflets lumineux du plus bel effet sur l’asphalte en plein soleil. Si globalement le tout est quand même très réussi, on pourrait regretter par exemple le rendu toujours aussi étrange de la piste Maple Valley avec ses arbres vraiment très colorés. Si on continue un peu dans les détails fâcheux, on pourrait parler de l’absence de pare-brise en vue cockpit qui fait perdre un peu en immersion pour le coup même si cette vue reste vraiment jouable, ce qui est un bon point. Concernant la bande-son du jeu, quelques morceaux rock sont assez sympas à écouter en course mais la plupart du temps passent assez inaperçus, d’autant plus que la playlist n’est pas des plus fameuses. On se rattrape par contre avec le son des moteurs qui reste bien rendu et si on était encore une fois pointilleux, on pourrait dire que les crissements de pneus sont un poil trop résonnants pour des courses qui se déroulent à l’extérieur.
Autre chose qui caractérise Forza Motorsport 3, c’est l’accessibilité. En plus des 3 modes de difficulté disponibles (qu’on peut changer en cours de route), le joueur peut personnaliser les aides qui lui sont proposées. Il est ainsi possible de choisir ses propres réglages qui vont de l’ABS, à l’assistance de traction, en passant par le passage de vitesses en manuel/automatique jusqu’à l’utilisation de l’embrayage. Les joueurs les plus téméraires pourront désactiver toutes les aides alors que les débutants préfèreront en activer certaines pour plus de facilité. Mais la grosse nouveauté de Forza 3 en ce qui concerne l’accessibilité se situe au niveau du retour arrière. C’est simple, si en pleine course, au 8ème tour de 5km, on se plante lamentablement dans un virage alors qu’on venait de passer premier, on peut tout simplement appuyer sur « back » et le jeu fera un retour arrière, permettant ainsi de reprendre ce virage de manière plus paisible. Certains ont presque crié au scandale en apprenant cette option dans un jeu orienté simulation mais chacun est libre de l’utiliser ou pas (et évidemment en multijoueurs c’est impossible). Ça permettra au moins aux débutants d’appréhender leurs virages de mieux en mieux au fil des courses et de corriger leurs erreurs pour s’améliorer au final.
Et une fois qu’on prend une voiture en main, les sensations sont vraiment très bonnes. La série est d’ailleurs réputée pour ça, on ressent parfaitement les transferts de masse, le seuil de dérapage, etc, et c’est un réel plaisir de passer parfaitement un virage en rétrogradant de justesse et en repartant à fond les ballons tout en doublant un adversaire un peu moins précis que nous dans ses manœuvres. De même, les sensations ne sont évidemment pas les mêmes d’une voiture à l’autre, au volant d’une Focus RS ou d’une M3 par exemple. Dans un cas, il sera possible d’accrocher le bitume assez facilement à haute vitesse dans un virage et dans l’autre, il faudra vraiment faire attention pour ne pas chasser de l’arrière, ce qui peut être ressenti assez précisément grâce à la gestion des vibrations de la manette vraiment bien foutue. Forza Motorsport 3 est vraiment au top du plaisir de conduite.