Attendue depuis des années par les fans de bourre pif marvelo-capcomiens, la troisième itération de Marvel vs Capcom est enfin là, entre nos doigts boudinés, n’attendant que le Fight fatidique pour lâcher les combos et autres furies dévastatrices. Mais ce troisième crossover mythique, déclenchera-t-il le même raz-de-marée que le deuxième à son époque ? Devine où tu trouveras la réponse...
Marvelieux VS Capcomtivant
Reprenons les bases rapidement. Marvel vs Capcom est une série de jeux de baston en 2D dans lequel chaque joueur fait s’affronter 3 combattants venus tout droit de l’univers Capcom, ou de celui de Marvel, instaurant ainsi toutes sortes de possibilités de combos, de relais, de soutien, d’attaques combinées, de contres... Et tout ceci avec une jouabilité et un dynamisme incontestables et incontestés. Et pourtant, ce Marvel vs Capcom 3 veut un peu chambouler les bonnes vieilles habitudes à commencer par cette jouabilité. Finis les 6 boutons de coups (3 pieds et 3 poings), maintenant c’est aux 3 boutons de coups que nous avons affaire (coup faible, moyen et fort), associé à un bouton Spécial, qui permet entre autres d’envoyer valser l’adversaire.
Rajoutez à cela, un bouton associé à chaque équipier, et quelques autres subtilités qui ne changeront finalement pas le résultat final à l’écran, puisque tout y est : Snapbacks (forcer l’échange d’adversaire), échange de combattant en plein combat, attaques combinées... Le tout est très accessible, tout en conservant la patte des précédents opus. L’autre gros changement vient du moteur du jeu. Tout droit venu de Street Fighter IV, nous disons adieu aux sprites pour accueillir les combattants entièrement modélisés en 3D, et de bien belle manière, sans perdre au change côté dynamisme de la série (qui a dit bordel d’effets ?).
Un bon point technique qui sera entaché par des ralentissements un peu trop fréquents (en moyenne 1 tous les deux combats). Dernier gros chamboulement, et non des moindres : le casting. Dans cet opus, les développeurs ont décidé de reprendre les choses à zéro en ne prenant malheureusement pas en compte tous les personnages présents dans le deuxième volet. C’est à la fois une bonne et une mauvaise chose...
Bordel VS Orgie
En effet, on perd un potentiel énorme de combattants, puisque dépassant à l’aise la quarantaine dans Marvel vs Capcom 2. Ici, on en a un peu moins, mais c’est en faveur d’une plus grande diversité. Rappelez-vous, à quelques exceptions près, c’était du X-Men vs Street Fighter, tellement les personnages choisis étaient centrés sur ces univers. Ici, l’éclectisme est de mise, même si certains choix de personnages sont discutables. Ainsi, les X-Mens ont été radicalement revus à la baisse pour ne compter que Magneto, Wolverine et Storm dans leurs rangs, même si certains personnages supplémentaires tels que X-23 et Phenix sont présents, tandis que de Street Fighter, seuls Ryu, Akuma, Crimson Viper peuvent se vanter avoir survécu à l’épuration Street fighterienne.
C’est ainsi que pour remplir la trentaine de places supplémentaires, on aura côté capcom, Amaterasu, Viewtiful Joe, Wesker, Chris, Dante, Haggar, Hsien-Ko, alors que le côté Marvel fera entrer des poids lourds jusqu’alors laissés de côté afin d’épauler nos éternels Spiderman, Hulk et Iron Man, comme le font si bien Super Skrull, Thor, Deadpool et autres She-Hulk ou Dorrmamu. A noter que des personnages téléchargeables (et probablement tous payants) seront disponibles par la suite pour étoffer vos rangs et botter les fesses de Galactus de diverses manières.
Et oui, c’est le dévoreur de mondes qui servira de boss final, et il vous montrera qui est le patron ! Il est cependant regrettable que la narration n’ait pas été plus exploitée que cela, avec pourquoi pas un mode histoire. Ici on ne devra se contenter que d’un mode arcade, un versus, un mode entraînement et le sempiternel mode mission présent depuis Street Fighter IV, demandant de remplir des objectifs de combos. A cela vient se greffer un mode galerie regroupant images, vidéos, endings, soundtests et autres modèles 3D de chaque protagoniste du jeu.