Lorsqu’on est un jeu extrêmement attendu, quelle que soit la raison, les risques de décevoir les joueurs deviennent d’autant plus importants. Cela est encore plus vrai pour les jeux qui tentent de se démarquer de la concurrence par leur gameplay, et la chute n’en devient que plus douloureuse. C’est ainsi que Dishonored tente sa chance afin de convaincre les plus farouches des vierges, sacrifiées sur l’autel du no-life.
Déshérité
Dishonored prend place dans une époque imaginaire, où Renaissance et technologie Steam Punk se mélangeraient un peu. Nous sommes donc sur une île dont l’impératrice vient d’être sauvagement poignardée sous vos yeux, et sa fille kidnappée dans la foulée par ces mêmes individus aux pouvoirs étranges. Ca la fout mal, surtout quand vous êtes censé être son garde du corps et que vous vous êtes non seulement fait rétamer en un coup. Mais en plus de cela, on vous accuse du meurtre et du kidnapping et vous finissez en prison, attendant votre mise à mort tel un bouc émissaire. C’est dans cette ambiance de rêve que vous allez avoir un léger coup de pouce pour vous évader, retrouver Emily, l’héritière de l’Empire et mettre hors d’état de nuire les responsables de ce complot. Entièrement à la première personne, ce titre se démarque des nombreux FPS en ne jouant pas la carte bourrin. Ici, c’est le libre arbitre qui compte. Vous pourrez donc choisir entièrement votre approche lors de chaque mission, tout comme le chemin à prendre ou encore si vous allez tuer la cible, ou juste lui faire subir un sort alternatif à la mort, la rendant incapable de nuire. Grâce à un level design très bien étudié, et contrairement à la masse des productions actuelles, vous aurez la possibilité d’aborder les lieux par les chemins que vous souhaitez, réaliser votre besogne, puis repartir par un autre chemin de votre choix, ou le même, en espérant que la garde n’ait pas changé ses rondes, car au moindre signe suspect (bruit, alarme déclenchée, objet cassé...), ils vous tomberont dessus tels des pré-adolescentes sur des tickets de concert de Justin Bieber...
Votre choix vous permettra également de réaliser des objectifs facultatifs, tels que de l’espionnage pour trouver des indices, de nouvelles alternatives, ou encore rendre quelques petits services. Cette liberté rend la rejouabilité d’autant plus importante qu’il y a d’approches possibles. En fonction de chaque mission, vous aurez un récapitulatif de vos statistiques, permettant d’indiquer le chaos que vous avez engrangé. Ce dernier influe sur la suite du jeu, mais également sur l’état du royaume, puisque la peste l’envahissant, les rats seront plus nombreux et transmetteurs de la maladie si vous laissez traîner des cadavres partout, arrangeant encore moins les choses. Rien ne vous empêche de recommencer une mission avec des choix différents, cela influera sur la fin que vous pourrez visionner. Vous pourrez aussi choisir le degré d’aide du jeu qui propose des options poussées, entre indicateurs et autres astuces, permettant à chaque joueur de trouver chaussure à son pied. Côté gameplay, le reste est somme toute classique. Vous êtes équipé d’une épée à la main droite et d’armes secondaires ou de pouvoirs à la main gauche. Ces derniers sont également facultatifs, et vous personnaliserez vos aptitudes en fonction des runes trouvées, mais également d’artefacts qui vous donneront quelques capacités physiques supplémentaires. Malheureusement, les jeux à la première personne ne sont pas très adaptés lorsqu’il s’agit d’acrobaties et de précision des mouvements, entraînant souvent une chute mortelle aussi pathétique que ce qu’a l’habitude de proposer Pouf le Cascadeur.