Face à la concurrence lourde des Tekken qui misaient sur l’accessibilité et la simplicité du gameplay et de celle des Virtua Fighter imposant le réalisme, la série des Dead or Alive a, quant à elle, pu s’imposer face à son petit monde grâce à son concept de contres et d’esquives, mais aussi à la plastique de ses combattantes. Cela se passait à l’âge d’or des jeux de baston aussi bien 2D que 3D. Aujourd’hui, 4 opus de la série sont sortis et nous allons décortiquer ensemble ce Dead or Alive 4 désormais disponible en gamme Classics.
La première chose que l’on constate, c’est le design des menus. Toujours aussi sobre, d’aspect métallisé. Simple mais efficace. Le jeu se compose de 7 modes de jeu (Online, Histoire, Time Attack, Survival, Team Battle, Versus et Entraînement), ainsi que quelques modes passifs (Options, Watch, Album, Movie theater, Ranking, Gestion des Profils, et le Battle Viewer). Si le nombre paraît conséquent, l’utilité des modes passifs, laisse un peu à désirer et certains auraient très bien pu s’intégrer dans des sous catégories des modes principaux.
Mes yeux sont plus haut !
Techniquement parlant, le jeu commence à accuser le temps. Mais même à l’époque de sa sortie, tout n’était pas impeccable. Rappelez-vous de quand vous jouiez avec les poupées de votre petite sœur (ne niez pas, j’ai des preuves et des témoins !). Bah là c’est pareil. Les personnages ont cet aspect plastique qui gâche un peu l’ensemble, mais rien de bien méchant. Les décors, quant à eux, sont largement plus soignés et possèdent une âme qui leur est propre avec leurs interactions et animations particulières. Plus que dans les précédents épisodes, l’interaction avec ceux-ci est primordiale pour infliger des dégâts. Cela va des voitures qui circulent en manquant d’éviter les combattants, aux obstacles naturels (animaux, rochers...), sans oublier les incontournables murs explosifs. L’animation n’est pas en reste avec des détails qui fourmillent dans chaque stage avec une mention spéciale aux traînées de sable sur le niveau de la plage. Bien évidemment la plastique fort avantageuse des combattantes est comme d’habitude excessivement animée en plus d’être surgonflée, ce qui devrait aisément réveiller les instincts primaires de tout mâle en rut. Malgré quelques incompréhensibles baisses de framerate, les mouvements des personnages sont plutôt fluides. Cependant, pas mal de techniques sont saccadées entraînant une certaine frustration en combat.
Je veux une relation stable...
Le jeu peut se répartir en deux grosses parties : le solo et le multijoueurs. En solo la durée de vie est très courte. Comptez 6 heures pour compléter le mode Exercice ainsi que le mode Story avec tous les personnages et entre dix et douze heures pour débloquer tous les bonus (costumes de plus en plus légers, rings, voix systèmes, personnages...). Et ce malgré la difficulté excessive du jeu en mode normal (qui est le niveau de difficulté le plus bas. Et oui les filles, pas de Easy !). D’autant plus que la difficulté s’accompagne de quelques tricheries de l’ordinateur concernant les dégâts. En effet, si certaines attaques se chargent pour booster leur puissance (laissant par ailleurs une énorme ouverture pendant la charge), il n’en est pas de même des autres attaques qui devraient en toute logique conserver le même nombre de dégâts. Or, il en est tout autrement et c’est extrêmement frustrant de dominer le combat et de se prendre un coup qui bousille plus de la moitié de la barre de vie alors qu’en général elle n’en prend qu’un cinquième maximum. Et qui en même temps, tant qu’à faire, renverse le cours du combat alors qu’en toute logique ne devrait pas. Cela ne serait pas forcément un problème si l’ordinateur n’abusait pas de ce « bug » honteux, dès qu’il est en difficulté. Mais quand le joueur est en difficulté, il peut toujours attendre d’avoir ce genre de fleurs... Rajoutez à cela une mauvaise adaptation française dans les dialogues et un scénario principal franchement abusé, car quasiment inexistant. En effet, on parle d’un tournoi DOA 4, mais un seul combat en fait mention. Ce mode n’est qu’une suite de rencontres avec de vagues séquences cinématiques qui pour la plupart ensembles, dessinent très légèrement une intrigue des plus floues d’un point de vue de la mise en scène. Ensuite viennent les modes principaux tels que les classiques Time Attack et Survival qui augmentent de pas mal la durée de vie en solo. Mais c’est en multi offline et online que la durée de vie devient quasiment illimitée. Telle est l’essence même de tout jeu de baston qui se respecte. Cependant, il est préférable de jouer offline, parce qu’un léger coup de lag peut aisément favoriser l’adversaire.