Basé sur la licence anime éponyme, Afro Samuraï a débarqué en mars 2009 sur nos consoles pour un Beat Them All tartiné de plates-formes et saupoudré de coupes fantaisistes. La recherche du bandeau de n°1 sera-t-elle fructueuse ?
Dans ta face Molyneux !
Afro Samurai étonne au premier regard, puisqu’en effet, aucun indicateur, aucun HUD n’apparaît et n’apparaîtra à l’écran au cours de l’aventure. Si cela peut paraître déstabilisant au début, on s’y fait rapidement à observer les indicateurs de concentration représentés par le joyau du pendentif d’Afro ; la vie, quant à elle, est représentée par le sang sur ses vêtements et les battements de son cœur lorsqu’il va bientôt rendre son dernier souffle, et Afro n’a besoin de rien d’autre. Afro est un homme, un vrai qui laisse parler la mélodie de son sabre pour déchainer sa violence et ses sentiments. Comme c’est joliment dit. A l’écran c’est tout aussi poétique, étant donnés les litres de sangs qui dégoulinent, les membres ou les morceaux de corps découpés et les cris d’agonie de vos victimes.
Ainsi, on ne s’étonnera pas de voir la viande de vos adversaires, une fois que vous aurez tranché dans le vif de la conversation. Vous l’aurez compris, le jeu est relativement gore et violent et justifie très bien son 3 et +. Oui, oui, vous avez bien lu, c’est un jeu apparemment prévu pour les enfants de 3 ans ou les adultes bien naïfs pour croire que c’est un jeu terminé, voire un jeu correct avec au programme et dans le désordre une montagne de bugs, une quantité innombrables d’incohérences et autres problèmes de programmation. Y’a pas à dire, le prochain paragraphe va être fun.
Affreux ça me raille
Si le début de l’aventure ne parait pas trop mal, la déception avance au fur et à mesure de l’histoire, très courte par ailleurs. Et en parlant de petite taille, parlons durée de vie, puisqu’il faudra tout au plus une demi douzaine d’heures pour terminer le jeu. Mais voilà, les développeurs ont trouvé des moyens imparables pour booster artificiellement la durée de vie. IA intelligente ? Des Kryptoniens ? Non ! L’ultra scriptage, présent face aux boss et moins visible pour les ennemis standards est un phénomène magique qui fait que l’adversaire devient à peu près immortel, puisque non seulement il vous attaque, mais en plein mouvement d’attaque, il est déjà en train de bloquer vos attaques dans son dos, d’esquiver, de préparer le barbecue et une tasse de thé, de répondre au courrier en retard et contre attaquer sans aucun soucis de se prendre un dégât et sans problème éthique de pivoter comme par magie dans votre direction alors qu’une bonne centaine de degrés vous distançaient. Vous aurez besoin d’un bon facteur chance et il n’est pas impossible de passer grosso modo 2 heures sur la totalité des boss (on prend ensuite plaisir à buter la piétaille, histoire de se défrustrer un peu après ces boss). Je vous laisse faire la soustraction.
Les ennemis de base sont, eux, très progressifs en termes d’esquive. Vous avez beau les trancher, vous voyez bien que le sabre les a littéralement traversés qu’ils esquiveront quand même, un peu comme si nous avions affaire à J’onn J’onzz. Et pourtant, nous avons affaire à des rônins, ninjas et kunoichis tout ce qu’il y a de plus classiques. A noter que les adversaires de début de jeu devaient être les moins doués, vu qu’ils ne posaient aucun problème de ce genre. Deuxième procédé totalement révolutionnaire, le nouveau système du « pouf t’es mort ».
Ce dernier est tellement révolutionnaire que ce qualificatif doit apparaître plusieurs fois dans ce test. Ce procédé révolutionnaire vous permet comme par magie de mourir. Souvent sans comprendre pourquoi alors que vous étiez en train de sauter ou de courir sur un mur, vous vous retrouvez avec un écran noir, puis hop, on recommence au dernier checkpoint ! C’est tellement révolutionnaire qu’ils l’ont adapté pour les combats, et lorsque de manière générale vous allez être sur le point de buter un adversaire, pouf comme ça, vous devenez tout rouge alors que vous ne vous êtes fait touché qu’une fois et hop, checkpoint ! Tout simplement aberrant. Et devinez quoi, faut faire le jeu en difficile après pour chopper tous les succès ! Vous en voulez encore ? Le prochain paragraphe va vous envoyer au septième ciel !