Présenter Gears of War 2 serait presque une offense tant le premier a été un succès et tant la communication autour du 2è a été abondante. Toutefois pour nos amis qui débuteraient dans le jeu vidéo, sachez qu’il s’agit d’un jeu d’action catégorie bourrin avec une vue à la 3ème personne. Après tout ce que l’on a pu lire sur le web, tout le monde sait déjà qu’il figure parmi les meilleurs, le verdict de ce test ne sera donc pas une surprise !
Epic a clairement revendiqué tout au long de l’année avoir tiré les conséquences des critiques formulées sur le premier Gears, notamment au niveau du scénario. Cliff Blezsincki l’a donc annoncé plus profond et plus travaillé et le résultat est là. Le studio a fait les choses en grand et s’est entouré de la présence d’un écrivain (Joshua Ortega), d’un compositeur hollywoodien (Steve Jablonsky) et a multiplié les contacts avec le cinéma (un film est d’ailleurs en préparation). Rien n’est laissé au hasard quels que soient les aspects du jeu. Même si le scénario est assez convenu et ne réserve pas de grandes surprises, la manière dont il est traité est exceptionnelle. Gears of War n’a pas la prétention d’être un jeu à suspense (on ne s’attend pas à du Hitchcock en l’achetant) reste que quelques passages sont vraiment bien trouvés. L’aventure est avant tout épique et cette fois Locustes et humains sont dos au mur. Toutes les forces des 2 races s’affrontent dans un ultime combat pour leur survie ! Voilà ce que promet le jeu : de l’action non stop ! L’escouade Delta (dont on incarne le chef et héros) est en première ligne et ce n’est évidemment pas pour aller faire du tricot : doux rêveurs, âmes sensibles et autres poètes : passez votre chemin…
Boooom !
Pour servir de telles ambitions, Epic a évidemment repris son moteur maison en réussissant ce qu’aucun autre n’est encore parvenu à faire avec : une véritable tuerie graphique. L’Unreal Engine 3 a été poussé et optimisé pour coller parfaitement aux capacités de la Xbox 360 et le résultat est spectaculaire. Aucun aliasing, aucun ralentissement, aucun clipping, une profondeur de champ énorme, des détails à foison, etc. Il est vrai que le premier niveau du jeu n’impressionne pas plus que ça le spectateur et on serait même tenté de s’exclamer « mais c’est exactement comme Gears 1 ! ». Seulement voilà, ce n’est que le premier chapitre du premier acte et tous ceux qui vont suivre ne cesseront d’en mettre plein la vue jusqu’à la fin du jeu. Là encore, tout prend une dimension épique avec des décors grandioses d’une taille et d’une profondeur rarement vue, fourmillant de détails et recouverts de textures toujours parfaitement bien choisies avec des arrière-plans très travaillés et souvent dynamiques (les fumées et les flammes sont du plus bel effet). Les cut-scenes font elles aussi un bon en avant et s’intègrent parfaitement dans l’action avec des dialogues à la hauteur des personnages (c’est à dire tout en finesse) et non sans sens de l’humour du style : « ça a une belle couleur le sang locuste ». S’ajoute à cette longue liste une parfaite maîtrise de la lumière et des éléments (l’eau, les éléments des piliers et autres murets qui s’effritent) et tout le monde aura compris que Gears of War 2 domine techniquement toutes les autres productions sur Xbox 360… en attendant de trouver mieux. Évidemment et comme d’habitude, les possesseurs d’écran HD seront les mieux lotis pour en apprécier pleinement le rendu.
Des hominidés !
Riche de son expérience avec le premier Gears, Epic réussit à améliorer encore le gameplay et à l’étoffer de quelques nouveautés loin d’être accessoires. Tout au long de la campagne, qui gagne progressivement en intensité et en difficulté (là encore quelle maîtrise !), Marcus n’aura pas de trop de ses nouvelles actions pour venir à bout des tonnes de locustes qui lui tomberont dessus. Outre les perfect reload (lors d’un rechargement, une barre apparaît dans laquelle vous devez arrêter un curseur dans une zone définie) toujours aussi plaisant à utiliser ; Marcus peut désormais s’emparer d’un ennemi blessé et s’en servir comme bouclier vivant (technique dite du sac à viande), très pratique pour progresser à couvert dans la mesure où ces sales bêtes ont vraiment la peau dure ! Pour aider le joueur à juger de l’état de son bouclier vivant, ledit locuste partira progressivement en morceau : un bout de chair par ci, un bras par là, pour finir en vrai puzzle… il sera alors temps de se mettre derrière un abri un peu plus consistant !