Dans une récente interview accordée au New York Times, l’ex-Vice-Président des États-Unis (sous Obama) Joe Biden a employé des mots pour le moins durs envers le jeu vidéo et son l’industrie.
Se référant à des échanges qu’il avait eus avec des représentants importants du monde du Gaming aux US lors de son séjour à la Maison-Blanche (2 mandats tout de même...), l’actuel favori à la candidature démocrate a décrit les développeurs de jeu vidéo comme des « petits morveux » « arrogants ».
... vous vous souvenez peut-être des critiques qui m’ont été faites lorsque j’ai rencontré les dirigeants de la Silicon Valley, alors que j’essayais de trouver un accord avec eux sur la protection de la propriété intellectuelle des artistes aux États-Unis ? Et bien à un moment donné, l’un des petits morveux assis autour de la table, qui était un multimillionnaire - voire milliardaire - m’a dit qu’il était un artiste parce qu’il était capable de proposer des jeux pour vous apprendre à tuer des gens.
Le « morveux » en question était, semble-t-il, l’un des développeurs les plus influents du jeu vidéo. Pour rappel, Joe Biden avait déjà demandé à ce que certaines restrictions soient placées sur les jeux jugés violents, allant dès 2013 à ne voir aucune objection à imposer une taxe sur les médias contenant une forme de violence. Les représentants rencontrés par Joe Biden l’avaient alors averti des conséquences néfastes d’une telle décision et des risques de voir une grande partie des joueurs s’y opposer. Pour rappel, le jeu vidéo est quasi systématiquement pointé du doigt par les dirigeants américains comme étant responsable des exactions à grande échelle et des tueries dont le pays est trop souvent victime.
Le représentant de l’aile droite du parti démocrate, premier vice-président catholique de l’histoire des États-Unis, juge désormais l’industrie du jeu vidéo comme étant uniquement composée de personnes arrogantes, persuadées d’être « le moteur de l’économie américaine ». Chose à laquelle le, peut-être, futur Président des États-Unis ne semble pas adhérer le moins du monde.