Test - Starfield - une nouvelle étoile pour Xbox

«La meilleure licence de Bethesda ?» , - 52 réaction(s)

Annoncé lors de l’E3 2018 pour une sortie initialement prévue le 11 novembre 2022, Starfield s’était vu repoussé au 6 septembre 2023. L’attente du jeu a été longue jusqu’au Starfield Direct de juin dernier où des vidéos de gameplay ont été présentées. On y découvrait notamment plusieurs détails, comme les fameuses mille planètes à découvrir et le blocage à 30 FPS. Un peu plus tard, l’information de l’existence d’une version PS5 tuée dans l’œuf par le rachat de Bethesda était lâchée, rien que ça  ! Pour rappel, Starfield est la première vraie nouvelle licence du studio de Rockville depuis maintenant vingt-cinq ans et les attentes sont de taille. Le jeu a fait couler beaucoup d’encre et croyez-nous, ce n’est pas fini, loin de là !

Un univers aux multiples histoires

Starfield plonge le joueur dans un tout nouvel univers de science-fiction qui se déroule dans un futur hypothétique de notre réalité. Le système galactique qui sert de décor à cette aventure est donc plus ou moins connu et réaliste, puisque c’est tout simplement le nôtre.

L’histoire commence lorsque notre personnage, alors employé minier sur une planète éloignée, découvre un curieux artefact au fin fond d’une grotte. Cet objet au pouvoir mystérieux se réveille à notre contact et essaye de toute évidence de communiquer avec nous. De fil en aiguille, nous faisons la connaissance de Constellation, un groupe d’individus qui cherche à rassembler ces mystérieux objets afin de les analyser pour peut-être percer les mystères de l’univers. Nous intégrons alors ce groupe d’explorateurs de l’espace et l’aventure commence, enfin !

Cette introduction du jeu est le seul élément narratif qui sera présent dans le test. Pour des raisons évidentes, aucun autre détail de l’histoire ne sera dévoilé afin de ne pas gâcher la découverte de l’intrigue de Starfield.

Notre plongée dans cette épopée spatiale d’envergure est aussi agréable que de glisser nos pieds dans des chaussons, on se sent chez soi. Très clairement, la « patte Bethesda » se ressent dès les premiers instants. Grâce au savoir-faire du studio, nous sommes étrangement en terrain connu dans un univers qui ne nous est pourtant pas familier. Le jeu nous prend doucement par la main et présente ses différentes mécaniques, ainsi que ce qui le caractérise tant, l’exploration spatiale. L’accompagnement et l’assimilation des menus, des quêtes et du déroulement du jeu dans son ensemble, se font assez progressivement et efficacement. Cela permet de ne pas être noyé d’informations et d’éviter de ne plus savoir où donner de la tête.

En revanche, le design de l’interface bouscule un peu nos habitudes. Le premier contact avec celle-ci pourra, en effet, dérouter les joueurs assidus des productions de Bethesda, puisque la ligne horizontale qui faisait précédemment office de boussole et la mini-carte sont tout bonnement absents. L’accès aux différents menus nécessite d’alterner entre simple pression ou pression longue pour accéder à des raccourcis et effectuer certaines actions. Il faudra prendre le temps nécessaire pour assimiler ces nouvelles commandes, tant les options sont riches et nombreuses.

Starfield est un jeu qui a beaucoup d’histoires à nous faire vivre. Il nous a fallu pas moins de soixante-dix heures pour terminer notre premier run, dont plus d’un tiers concernait la quête principale. Celle-ci est particulièrement riche et permet de découvrir pas à pas l’univers qui nous entoure. Le scénario est captivant et propose de nombreux rebondissements, tandis que les personnages secondaires, auxquels on peut facilement s’attacher, ont tous une histoire travaillée en profondeur et disposent d’intrigues qui leur sont propres. Leurs interactions avec notre avatar et notre environnement n’est absolument pas secondaire, et font partie intégrante de l’aventure que l’on vit ensemble. Ce qui est par ailleurs surprenant et même bluffant, c’est la manière dont tous les PNJ échangent avec nous. Si habituellement cet aspect n’est pas forcément quelque chose sur lequel on s’attarde, ici il nous a vraiment interpellé, et de façon très positive.

Le travail d’écriture est assez exceptionnel car toutes les conversations sont bien amenées au point que même un simple bonjour peut être grandiose. Cette qualité est d’ailleurs sublimée par le jeu d’acteur des doubleurs. C’est incroyable d’observer comment l’interaction avec les PNJ dans leur ensemble renforce l’immersion du joueur dans l’univers, son implication dans les quêtes et les enjeux proposés et, plus généralement, son attachement avec le titre.

Contrairement à d’autres jeux, il ne nous est jamais arrivé de trouver un doublage ou une expression étrange vis-à-vis d’une situation. L’interprétation des personnages se fait avec une remarquable justesse, même si la synchronisation labiale n’est malheureusement appliquée que lorsque le jeu est doublé en anglais. Lorsque l’on passe en français, la voix est décalée par rapport à la gestuelle du personnage et à ses animations faciales, ce qui ternit quelque peu les nombreux dialogues du jeu. Vraiment dommage !

En parallèle du scénario principal, Starfield propose toute une brochette de tâches secondaires. Entre les quêtes de factions, les missions sur le tableau d’affichage proposées par chacune d’entre elles et qui nous permettent de gagner quelques crédits, les quêtes annexes classiques (que l’on appelle ici « activités »), les primes à chasser dans l’espace ou à la surface des planètes, le transport de matériel ou l’exploration exhaustive des corps célestes, il y a vraiment de quoi faire et le constat est le même : c’est bluffant. Et à plusieurs reprises, c’est le terme qui vient en premier lieu à l’esprit. La majeure partie des histoires qui sont données à jouer sont bien écrites, captivantes et intrigantes. La frontière entre quête principale et quête secondaire est parfois à peine perceptible tant la présentation des enjeux et l’écriture sont de qualité.

Qu’il s’agisse de rejoindre la faction de l’Union Coloniale (sorte de police galactique) et d’accepter une mission de routine qui se termine sur un complot interplanétaire ou bien de se charger d’une livraison de ressources en bordure du système connu et tomber par hasard sur un vaisseau colonial vieux de 400 ans à la dérive, presque tout est surprenant et offre la possibilité de vivre une aventure épique. En combinant le travail de doublage et d’écriture, Starfield offre une qualité finale rarement atteinte qui a su retenir et attiser notre attention tout au long de l’aventure.

De nombreuses décisions sont à prendre et peuvent impacter les relations avec les compagnons et les différentes factions. Parfois lourdes de conséquences, nous avons tout de même difficilement constaté l’influence qu’elles pouvaient avoir sur la fin du jeu. Les répercussions directes des choix à réaliser sont forcément visibles sur la quête principale et les objectifs secondaires, mais leur impact sur le long terme nous a paru très anecdotique, même après avoir terminé le jeu deux fois.

Sans rien divulguer, sachez qu’une fois le générique de fin atteint, un mode New Game Plus est disponible et permet d’aller encore plus loin dans la richesse de l’univers de Starfield.

L’exploration par les quêtes

L’aventure dans Starfield se vit donc principalement au travers des nombreuses quêtes disponibles, mais l’exploration libre a également son rôle à jouer. Les mille planètes sont bien là pour quelque chose, non ? Non ?

Une planete au fond de la galaxie - screen PC

Comme expliqué plus haut, Starfield est un jeu de science-fiction « réaliste » et ne propose donc pas de mondes très fantaisistes à la Pandora d’Avatar ou bien comparables à ceux de The Outer Worlds, très dépaysants. Un arbre reste un arbre, tel qu’on peut le connaître sur Terre. Il y a bien évidemment quelques échantillons de flore excentrique, mais dans la globalité, la direction artistique se veut très réaliste.

Cela se retrouve également dans la faune. Si celle-ci est davantage diversifiée et qu’il est aussi possible de rencontrer des similitudes d’une planète à l’autre, de belles surprises peuvent toutefois arriver, avec des monstruosités bien pensées.

Par conséquent, un schéma se dessine doucement… Les mille planètes sont surtout là pour donner du volume à cet univers, permettre de dispatcher les quêtes sur différents astres et sectoriser les différentes factions qui peuplent la galaxie. Donc oui, il y a beaucoup de planètes mortes et de gros rochers vides avec parfois l’apparition d’une foreuse, d’une mine ou bien d’un complexe. Malgré certains effets d’annonce, l’intérêt de Starfield n’est pas centré sur l’exploration des astres et n’imaginez pas avoir entre les mains un No man’s Sky car ce sera une douche froide. Même s’il est plaisant (une fois ou deux) de parcourir une planète, peu importe son biome, et de scanner l’ensemble des éléments qui la compose (cinq flores, trois faunes et huit minéraux indigènes), ce n’est clairement pas l’expérience la plus palpitante que propose le jeu.

En revanche, tous ces systèmes comportent des éléments à découvrir et il y a toujours quelque chose à y faire. L’exploration est récompensée, que ce soit en fouillant une grotte pour y trouver une cache de pirates ou des métaux rares, en tombant sur une épave de vaisseau ou encore en visitant un complexe abandonné ou aux mains de hors-la-loi.

Malheureusement, c’est un peu la même chose pour l’exploration spatiale. Notre vaisseau est surtout un moyen de transport et de défense. N’imaginez pas avoir entre les mains un Elite Dangerous où l’on peut piloter un vaisseau pirate ou bien un cargo d’exploration ou de minage, sinon là aussi, ce sera la douche froide. Notre moyen de transport permet cependant de faire quand même de belles rencontres parfois. Citons par exemple une station spatiale abandonnée (évidemment infestée d’aliens), des bandits de l’espace sortis de nulle part et bien d’autres événements encore que l’on peut s’attarder à compléter selon les envies du moment.

Le côté exploration est d’autant plus « restreint » que le voyage rapide est extrêmement permissif. La téléportation d’un point A à un point B en « deux boutons trois mouvements » est monnaie courante. Il est en effet possible de sélectionner notre prochaine mission ou une quelconque planète depuis n’importe où dans l’univers, et de simplement cliquer sur "s’y rendre”. Une fois un lieu découvert, la téléportation y est possible, tout simplement…

Mais inutile de crier tout de suite au scandale, la richesse de l’expérience de Starfield se trouve ailleurs. Les bâtiments et les lieux que les quêtes nous proposent de visiter sont nombreux et intéressants à explorer. Une ville peut regorger d’éléments à visiter, d’autant que l’ATH très minimaliste ne pointe pas sur les marchands, personnages de factions et quêtes à activer. C’est à nous de parcourir et observer l’environnement dans lequel le jeu nous fait voyager.

Lorsqu’une quête nous emmène dans un complexe à fouiller de fond en comble, différents chemins peuvent parfois exister pour atteindre l’objectif (coucou Arkane Studios et Dishonored). Un conduit de ventilation, une porte dont on peut découper les gonds au laser plasma, un ordinateur à pirater pour ouvrir une nouvelle voie ou bien une chute sur une caisse remplie d’équipements, sont autant de possibilités qui récompensent occasionnellement la curiosité.

Étonnamment, pour un open world, c’est en suivant les suggestions de direction du jeu que les meilleures aventures peuvent arriver. Ainsi, Starfield propose bien de l’exploration, mais surtout via ses multiples quêtes qui font voyager jusqu’aux bordures des systèmes connus.

Finalement, les planètes de Starfield ne sont surtout que des mondes placés pour faire voyager le joueur aux quatre coins de l’espace et offrir différents terrains de jeu pour donner vie aux quêtes et créer des bases. Un temps de chargement est obligatoire pour y arriver depuis l’espace, et il n’est pas possible de survoler leur surface en vaisseau. De quoi rappeler que Starfield n’est pas un jeu d’exploration, mais plutôt un RPG classique comme Bethesda a l’habitude d’en faire.

Tout le savoir-faire de Bethesda en un jeu

Le gameplay de Starfield est assez classique. Il s’agit d’un FPS dans lequel on peut basculer en mode TPS ou vue à l’épaule d’une simple pression sur une touche de la manette. Il est préférable de privilégier la vue FPS dans les environnements fermés afin de ne pas subir de soucis de caméra avec le décor. D’ailleurs, lorsque la vue TPS est activée et qu’un élément du décor s’impose trop près du champ de vision, celle-ci passe automatiquement en vue subjective afin d’éviter toute complication.

Alors que les vidéos de gameplay pouvaient laisser des craintes concernant la nervosité des affrontements et des combats un peu poussifs avec peu de sensations de tirs, il n’en est rien. Manette en main, s’approprier les contrôles est un jeu d’enfant. Basculer rapidement entre les vues FPS et TPS deviendra rapidement indispensable pour profiter des différents environnements tels que les grottes, vaisseaux et bâtiments étroits.

Les sensations des affrontements sont très bonnes pour le style de jeu. Des mises en situation spécifiques sont d’ailleurs de la partie, en prenant d’assaut des vaisseaux spatiaux ou des bâtiments sur terre. En fonction des compétences déverrouillées, différentes approches voient le jour et proposent un gameplay qui se bonifie avec le temps.

Sans être exceptionnelle, l’intelligence artificielle arrive à tirer son épingle du jeu. Il nous arrive d’être surpris de son efficacité lorsqu’elle essaye de nous détrousser en nous contournant ou bien de se retrancher un peu plus loin lorsqu’elle est en situation compliquée. En mode de difficulté normale, elle est classique, parfois un peu perdue en fonction de ce qui se passe, mais rien n’est innovant ni alarmant.

Starfield propose un système de compétences bien différent de Skyrim, où chaque action rapporte de l’expérience dans une catégorie donnée. Ici, il faut déverrouiller chaque compétence répartie parmi cinq familles, puis l’utiliser. Par exemple, le jetpack n’est pas disponible au début et il faut acquérir son utilisation puis passer des défis pour augmenter ses paliers. De même, une compétence de combat permettra de faire plus de dégâts avec des fusils ou des armes laser et il faudra alors faire un nombre de frags donné avec le type d’arme en question pour accéder à l’amélioration. Celle-ci pourra alors être débloquée en utilisant un autre point de compétence gagné en montant de niveau.

Les compétences influencent concrètement le gameplay. Outre l’accès au jetpack, tous les éléments classiques de l’action et de l’amélioration des capacités du personnage sont concernés, tels que la furtivité, le piratage ou encore la conception de mods d’arme et d’armure. La même mécanique est déclinée pour la gestion des vaisseaux spatiaux où des compétences permettent de faire plus de dégâts ou encore de manœuvrer plus facilement.

Cela se traduit donc par une très bonne sensation de montée en puissance de l’expérience, ouvrant alors de nouvelles opportunités lors de l’exploration d’un bâtiment sur terre (comme décrit un peu plus tôt) ou bien lors d’un combat spatial quand une compétence permet de cibler les équipements particuliers d’un vaisseau ennemi. Si l’on détruit ses moteurs, il devient alors possible de l’aborder, d’en prendre le contrôle pour l’intégrer dans notre flotte ou même de le revendre.

Starfield propose une multitude d’équipements, parmi les armes classiques : fusil, pistolet, fusil à pompe et sniper. Malheureusement, très peu d’armes alien ou extravagantes complètent l’arsenal. Celles-ci sont d’ailleurs exclusivement des armes à énergie. Il y a en revanche de quoi faire et énormément d’objets différents à trouver. Le loot est réparti via un code couleur maintenant bien connu, de blanc pour les plus communes à jaune pour les plus exceptionnelles. Les armes et pièces d’équipement les plus rares peuvent offrir de jolis bonus tels qu’une réduction de dégât accrue, un rechargement amélioré ou même un bonus d’éloquence ! Il faut néanmoins bien faire attention à ne pas céder à la générosité du titre et à ramasser tout ce qui peut l’être, car comme d’habitude dans les jeux Bethesda, l’inventaire, à la taille tout de même conséquente, se remplit très vite. Heureusement qu’un compagnon peut partir à l’aventure avec nous et nous servir de mule.

Toutes les armes et armures peuvent être améliorées à l’aide d’établis. De manière assez classique, il faut au préalable faire une recherche dans les différentes catégories de bonus disponibles, puis avoir les ressources nécessaires pour créer l’amélioration. Bien évidemment, il est nécessaire d’avoir préalablement acquis la compétence dans ce domaine pour utiliser toutes ces mécaniques.

Idem pour les vaisseaux qu’il est possible de créer de A à Z via un éditeur très facile à prendre en main. Comme pour le reste, une compétence pour manipuler des pièces avancées sera nécessaire pour accéder à cette option.

Enfin, Starfield permet également la construction d’avant-postes. Tout comme dans Fallout 4, il est possible de créer plusieurs bases sur différents astres et d’y affecter des compagnons. Ces constructions permettent en premier lieu de créer « sa maison » (avec la possibilité d’en acheter parmi plusieurs modèles prédéfinis dans les villes) et de la personnaliser comme on le souhaite. En fonction des planètes et des veines de minéraux qui s’y trouvent, nos bases offrent l’option d’extraire les pierres précieuses accessibles. Le stockage de ces ressources, nécessaires à la construction de certains mods, peut ensuite être centralisé afin de pouvoir y accéder depuis n’importe quel avant-poste.

Le jeu le moins buggé de Bethesda ?

Todd Howard avait annoncé que Starfield serait le jeu Bethesda le moins buggé, c’est chose promise. Durant nos trente premières heures de jeu, effectivement aucun bug n’a été constaté, mais le bug n’est jamais loin, oh non !

Étrangement, c’est une fois passé un certain cap dans le jeu que ces derniers ont commencé à affluer. Chargement infini et textures qui disparaissent font partie du lot et malheureusement, ils arrivent trop souvent pour être anecdotiques. Parmi les curiosités rencontrées, on peut citer des personnes sans cheveux ou sans visage, où seuls les yeux et la bouche flottent dans le vide. Il peut aussi s’agir de disparitions d’échelles ou d’armes, quand ce n’est pas la totalité du décor qui se fait la malle sous nos yeux médusés… Une mise à jour sortie depuis l’écriture de ce test devrait toutefois corriger la majeure partie de ces couacs graphiques.

Quant à la stabilité, aucun crash n’a été constaté et les chutes de framerate sont très rares. Le jeu est bloqué en 30 FPS, ce qui est un peu déroutant au début, même si l’œil s’habitue très vite. On aurait toutefois apprécié atteindre les 60 FPS sur « la plus puissante des consoles ».

Concernant la direction artistique, Starfield n’est pas surprenant, il suit un fil conducteur très classique, ne propose rien d’exubérant et reste dans sa zone de confort, à savoir quelque chose de « réaliste ». La qualité visuelle du titre est plus que correcte, même si ce n’est pas une claque graphique. Les textures des PNJ et plus précisément les vêtements sont très détaillés. Les décors intérieurs, riches d’une multitude d’objets en tous genres, de textures travaillées et sans aliasing, sont certainement le domaine où brille le plus Starfield. A contrario, les environnements extérieurs sont moins détaillés et la flore détonne un peu avec le reste de la qualité générale du jeu.

Côté bande-son, les thèmes principaux sont très légers et collent parfaitement aux différents moments de l’aventure. Cette légèreté sait laisser la place à des airs plus rythmés lorsque l’action prend la relève, mais arrive aussi à s’estomper pour nous laisser savourer les panoramas ou autres instants « magiques » que propose Starfield. Mention spéciale à l’ensemble des bruitages ambiants, qui renforcent l’immersion dans cette expérience singulière.

Testé sur Xbox Series X

Bilan

On a aimé :
  • La qualité d’écriture
  • Les multiples aventures proposées
  • Les interactions avec les PNJ
  • La montée en puissance de notre personnage
  • La richesse du terrain de jeu
On n’a pas aimé :
  • La synchronisation labiale manquante pour la VF
  • Le manque de profondeur dans le gameplay d’exploration terrestre et spatiale
  • Pas de 60 FPS sur Xbox
L’aventure au cœur du jeu

N’y allons pas par quatre chemins, Starfield est un réel coup de cœur. Nous avons été impressionnés par la richesse des quêtes proposées, mais surtout par leur qualité d’écriture. Bethesda livre ici une expérience maîtrisée qui nous guide intelligemment par ses multiples narrations pour découvrir et explorer ce monde qu’il a créé pour nous. Il est toujours possible de trouver une façon de s’occuper, même après 100h de jeu, et de ressentir les mêmes sensations qu’au début. Le voyage attendu est au rendez-vous et l’aventure spatiale n’a presque aucune “limite”. Explorer par nous-mêmes n’est malheureusement pas aussi excitant que nous l’aurions souhaité. Selon nous, les promesses de liberté sont à moitié tenues : oui, nous voyageons et parcourons toute la galaxie, oui, nous vivons de très riches aventures, mais l’exploration spatiale et planétaire arrivent à peine à la cheville de jeux comme No Man’s Sky ou Elite Dangerous. Tout dépend de ce que l’on attend de ce point précis, qui est bien présent, mais qui manque de profondeur et de possibilités. Starfield embarque tout le savoir-faire du studio pour un jeu très ambitieux qui livre une excellente expérience, expérience qu’il faudra accepter telle qu’elle est.

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Starfield

Genre : Action RPG

Editeur : Bethesda

Développeur : Bethesda

Date de sortie : 06/09/2023

52 reactions

Flash Killer

01 sep 2023 @ 12:56

Le titre a juste l’air énorme !

Et quand on voit comment il part et comment No Man Sky est parti puis s’est rattrapé, il y a de quoi être songeur. A mon sens c’est le jeu de l’année avec Baldur’s Gate 3 et Zelda TOTK. Ces 3 jeux ont vraiment mis leurs ambitions à l’œuvre.

Le pauvre Azukay et son triste Spiderman 3, on y a même pas joué qu’on connait déjà l’histoire, le gameplay et la map, zero hype, et même pas digne d’une démo technique PS5. Juste un jeu juste bon à faire fonctionner des consoles, et à satisfaire des joueurs lobotomisés. C’est le genre de jeux qui me vont quand je suis fatigué du taff, c’est du consumérisme.

Starfield c’est juste autre chose. Ya pas à dire cette cartouche Xbox était attendu et répond présente. Et tampis pour la synchro VF, on a vu pire.

Deadogne5

01 sep 2023 @ 14:59

Je confirme 4h de jeu et c’est exceptionnel ! Je ne suis pas déçu l’ambiance est folle les biomes sont très réaliste et les éclairages incroyables !!! Pas de bug pour ma part excepté le synchro labiale.Pour chipoter les gunfights sont un peu mou je trouve en terme de sensation pas de combat et franchement si ça tourne en 60 fps un jour avec le FSR 3.0 de AMD c’est le jeu idéal tant le contenue est gargantuesque ! Bon jeu à tous 🤙

Blondin

02 sep 2023 @ 01:55

@ Saitamousse : merci merci, toujours un plaisir de te lire également ;)

Ce qui m’embête, c’est de mettre autant en avant un jeu 2D de 4 personnes plutôt qu’un jeu ayant nécessité des fonds énormes et ayant des centaines de développeurs derrière lui avec une qualité exceptionnelle…

Oui l’argent ne fait pas la qualité, mais entre nous : avez-vous passé plus de temps sur Hi-Fi Rush que vous n’allez en passer sur Starfield ?

C’est là le biais qui me dérange. Cela n’encourage pas du tout les grosses prods.

Je vois où tu veux en venir, mais je pense que c’est comparer les oranges et les bananes, dans le sens où Starfield a une durée de vie (à priori) gigantesque, plus de par sa nature profonde (RPG made in Bethesda) qu’uniquement grace à son budget.

Et donc non, clairement, je ne passerais pas plus de temps sur un Hi-Fi Rush que sur un Starfield, mais pas parce que c’est un jeu à plus petit budget.

Pour comparer ce qui est comparable, j’ai passé plus de temps sur Amid Evil, un FPS indé par un très petit studio, que je n’en passerais sur n’importe quel Call of ou Battlefield, simplement parce que je préfère ce jeu, gros budget ou pas.

Après je peux aussi comprendre ceux qui ne sont intéressés que par les « gros » jeux, et qui sont allergiques aux petites prods, à cause de l’aspect visuel par exemple.

De mon coté je pense que comme pour la musique ou le cinéma, t’as « besoin » d’un gros budget pour certains types de jeux, pour d’autres, beaucoup moins.

Exemple : tu veux faire un GTA like (GTA 3D hein), t’as intérêt à avoir un sacré budget et une sacrée équipe, sinon t’auras juste un jeu moche et vide. En revanche, tu veux un metroïdvania, tu peux être inventif et pondre un truc complètement fou avec un budget plutôt réduit, comme le génial Carrion : une p***** d’ambiance, un concept orignal, un gameplay aux petits oignons, une musique géniale, un level design intelligent... Et hop, une perle !

Pareil dans le ciné : tu veux faire un truc à la Transformers ou à la Jurassic Park, gros budget en vue, sinon ça pue le navet (tu me diras ça peut puer le navet avec le budget aussi, c’est vrai). En revanche tu veux faire un film d’horreur indé... Regarde le premier Blair Witch, ça a été fait pour le prix d’une poignée de cerises, et c’est parfait comme ça.

Bref, ce que je veux dire c’est que pour certains types de jeux t’es obligé d’avoir un gros budget, mais là ou ça te dérange qu’on n’encourage pas les grosses prod (ce que je comprends), je pense qu’il serait aussi « dangereux » de mettre systématiquement, et par principe, les grosses prods au dessus des jeux indés, car ça n’encouragerait pas l’inventivité et la prise de risque (les jeux coutent tellement cher à produire aujourd’hui, et prennent tellement de temps, qu’il faut impérativement qu’ils cartonnent, et donc on reste toujours dans les clous de ce qui est sûr de fonctionner, la prise de risque est généralement effectuée sur le plus petits jeux).

Et je pense que ce à quoi on assiste depuis quelques années, comme dans le cinéma d’ailleurs, pour faire une nouvelle parallèle, c’est à un fossé qui se creuse de plus en plus entre les petites prods et les grosses prods : avant, on avait un peu de tout, aujourd’hui, on a (je caricature un peu), soit un budget équivalent au PIB de la Corée du Nord, avec une équipe de 300 personnes, soit des jeux indés faits par des passionnés sur la pause déj.

Maintenant oui, t’as des trucs que tu trouves dans les AAA que tu ne trouveras jamais dans les jeux indés, impossible de retrouver les sensations d’un Witcher 3, d’un Cyberpunk, d’un Assassin’s Creed, d’un Starfield dans un « petit » jeu, tu retrouveras jamais ce gigantisme, ce niveau de détail... Mais il faut, je pense, absolument mettre en avant ces créations plus modestes, parce qu’elles le méritent, et aussi parce que, de toute manière, je ne pense pas qu’elles fassent de l’ombre aux gros AAA.

Westerado, ce jeu, franchement génial, et je pèse mes mots... Est ce qu’il a vraiment fait de l’ombre à Red Dead 2 ? Est ce que Rockstar est en train de se demander s’ils doivent vraiment investir autant ou plus dans un troisième volet ? Je pense que ça ne leur a même pas effleuré l’esprit.

Même combat The Ascent (génial) / Cyberpunk. Je ne pense pas que le premier ait vraiment, malgré ses immenses qualités, fait de l’ombre au second, ou donné des maux de tête à CD Projekt Red.

Enfin, c’est juste mon avis.

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Saitamouss

02 sep 2023 @ 14:20

C’est ce que je soulignais il y a quelques jours me concernant...Je prend beaucoup plus du plaisir que des « petis jeux » que sur des grosses productions. Et ça représente vraiment 90% de mon temps de jeu et ce ratio va être amené à changer parce que je sais que je vais « squatter » Starfield.

En citant de mémoire (format disquette 3 pouce dans ma tête , je suis pas encore passé au SSD niveau cerveau) mes jeux avec le plus de temps et d’amusement : Army of Ruin pour le plus récent, Age Of Sigmar, Tinykin (mais lui il est très court mais qu’est ce qu’il est fun), Vampire Survie,Dysmantle, Nexomon (plutôt un jeu mobile sur console) Forager, les Guacamele...il y en a encore mais c’est ceux qui me viennent à l’esprit... Sinon il y a aussi Chrono Cross ,qui si il était développé aujourd’hui serait considéré comme indé.

Pour les gros jeux il n’y en a pas beaucoup : AC Odyssey, No Man Sky, Monster Hunter World (les.3 que j’ai squatté pendant mes deux ans d’hospitalisation) et étant fan de jrpg mes deux coups de coeur dans ce domaine, Yakuza Like a Dragon et Personna 5 et la simulation de cowboy ultime Red Dead 2.

Je n’ai pas de 4k et je pense pas que j’en aurai dans cette vie mais un beau 1080p ça fait mon bonheur...un 30fps constant ça me va sauf pour les jeux de voiture ou de combat.

Oui il y a de la créativité quand il y a des moyens financiers derrière, mais il y a plus de créativité et une âme à part avec le peu que certains ont et le dernier en date qui en est un parfait exemple c’est Sea of Stats qui a su renouveler les rpg 16 bits avec des mécanismes hyper novateurs pour certains et juste moderne pour d’autres (un peu plus de 100 000€ de budget)

Après une coupure de 6 ans dans les jeux vidéo j’ai du retard à rattraper et un manque de connaissances de certains titres mais cette absence m’a permis de voir qu’il y a plus d’amusement dans une petite production que dans une grosse la plupart du temps. Tout comme au ciné, un District 9 ou Un Talent en Or Massif me laissent plus de souvenirs qu’un Transformers ou que le dernier Indiana Jones.

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OrEbène

04 sep 2023 @ 13:41

Je reviens après un beau week end à jouer. La hype est retombée, j’ai plongé un peu plus profondément dans l’aventure.

Alors oui, j’ai quelques deceptions... Les mêmes amertumes qu’avec d’autres jeux Bethesda : le character design ne va pas. La synchro labiale en VF est à coté de ses pompes, ok, mais en VO ça passe crème, malheureusement je n’aime pas lire les sous titres... De même, j’ai trouvé le traitement graphique très inégal : certaines zones sont superbes, magnifiquement détaillées et texturées (vaisseaux, objets, interieurs, éléments de l’inventaire) puis, en se baladant dans le parc de la ville, une touffe de fleurs en 2d, des espaces vides, plats, moches...

Alors oui, c’est très secondaire et de l’ordre du détail, mais je trouve que ça gâche un peu.

pour le reste, on est (si on en doutait encore) dans du pur Bethesda avec ses indéniables qualités de story telling : Au détour d’une exploration, pour recenser la flore et la faune locale, je tombe sur un poste de communication « abandonné, je decide d’aller y jeter un oeil, et me voila parti sur 45 minutes de gunfight avec un groupe de pirates rouges, une mini-quête à la clé, et je m’eclate à suivre une »aventure parallèle" sans m’en rendre compte.

Au fond c’est ça que j’aime : trouver le bout d’un fil narratif qui dépasse et le dérouler jusqu’au bout d’une belle pelote. Et le tour de force de Bethesda, c’est que des bouts de fil, il y en a partout !!!

me voilà donc parti pour quelques mois en immersion totale dans un jeu qui, même si il n’est pas exempt de défauts, saura j’en suis désormais convaincu, me tenir en haleine de longues heures durant !

Gros Hit donc.

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Turel87

10 sep 2023 @ 15:11

85/100 sur Metacritic,le jeu de l’année qu’il disait 🤣🤣🤣

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Saitamouss

10 sep 2023 @ 15:39

@Turel87 Metacritic c’est pour les trolls et le review bombing ... Si tu te bases sur eux ça en dit long. Et qui a dit que c’est le jeu de l’année ?j’aimerais aussi avoir la source s’il te plaît

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Zabal

10 sep 2023 @ 17:05

@Turel87, se créer un compte, chercher dans les archives un article vieux de 10 jours pour venir ensuite y déverser sa haine, quelle triste vie, je te plains sincèrement.

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Saitamouss

10 sep 2023 @ 17:12

@Zabal oh il est pas nouveau, il fait souvent ça. Comme il a pas de vie ni de personnalité, je lui répond pour qu’il se sente moins seul et triste (lui faire croire qu’il a un semblant d’amitié et de reconnaissance c’est ma bonne action envers lui)

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Zabal

10 sep 2023 @ 20:49

ah ok, faudrait que je me fasse une short list à jour des trolls rageux ici:p n’empêche, déterrer un vieil article pour troller, pff.... alors qu’il pourrait passer un moment sympa à faire un truc qu’il aime, que c’est triste....