Vous n’avez pas joué à Warhammer Vermintide premier du nom ? C’est donc à cause de vous que ce jeu, pourtant très bon, manquait de gens en ligne pour s’amuser ensemble. Et c’est vraiment dommage, car ce Left4Dead-like avec des gros rats musclés s’appréciait forcément en coop. Rassurez-vous, vous allez pouvoir vous rattraper et vous faire pardonner car cette suite est bigger and stronger (à prononcer avec une voix grave et un fort accent américain) en plus d’être disponible dans le GamePass. Vous n’avez plus aucune excuse maintenant.
Il faut rester groupir !
Après une introduction aussi culpabilisatrice, il n’y a pas grand-chose à dire de plus que ce qui avait été dit dans le test du premier épisode. Vous pouvez d’ailleurs le lire si vous ne savez pas du tout de quoi il est question dans Vermintide. Pour ceux qui préfèrent que tout leur tombe dans le bec, voici un bref résumé avec les quelques nouveautés proposées par cette suite.
Previously in Vermintide. Vous et vos camarades (à choisir parmi cinq personnages) avez pour but de pourfendre des hordes de Skavens (des homme-rats) et autres guerriers du Chaos afin de sauver l’Empire. Rien d’anormal dans le monde de Warhammer. Univers médiéval oblige, vous disposez d’armes blanches comme des épées ou des haches, d’ armes à distance comme des arcs ou des tromblons, ainsi que de pouvoirs magiques. Les cinq personnages disposent tous d’un archétype de combat et se déclinent ici en trois variantes de classe à débloquer au fur et à mesure de l’aventure. L’idée est bien sûr de permettre aux joueurs d’être complémentaires pour pallier leurs faiblesses grâce au pouvoir merveilleux de la coopération. Le jeu se joue en vue à la première personne et reprend des ressorts connus de Left4Dead en ce qui concerne les types d’ennemis : des petits grouillants en masse couplés avec des ennemis plus vicieux et/ou plus robustes qui demandent un peu de skill. On contre, on repousse mais surtout, on tranche, et on fait des headshots à tout-va. Enfin, ça c’est si on est bon. Par contre, c’est la mort assurée si on se la joue héros solitaire. Dès que l’on est à la traîne ou que l’on sème ses camarades, des unités vicieuses comme des assassins nous tombent dessus et il est très difficile de s’en défaire tout seul. En cas de mort, il faut attendre parfois longtemps que les autres arrivent au checkpoint suivant afin de nous libérer. Agir en groupe est donc primordial.
Die Harder
Se balader dans les niveaux de Vermintide 2 n’est pas une sinécure. La mort survient souvent, particulièrement en début de jeu. On attend du joueur qu’il ait de bonnes compétences mais aussi un équipement performant. Le loot est une composante importante car c’est lui qui permet de progresser et de taper plus fort, même s’il y a aussi un arbre de compétences passives pour chaque perso et du leveling. Pour gagner l’équipement providentiel, il faut jouer, tout simplement. Pour tenir le joueur longtemps et le récompenser de sa fidélité, les développeurs proposent un système de défis et de lootbox. Ne criez pas au scandale devant ces boîtes de l’angoisse, elles sont ici faciles à obtenir en plus de proposer trois équipements à chaque ouverture. Plus on est bon dans un niveau en réalisant des objectifs secondaires, meilleur est le loot. Pour les objets inintéressants, c’est direction la forge pour être démontés, boostés, rééquilibrés. Il est aussi possible de crafter de nouvelles armes et objets en partant des ressources. Le système ici est plutôt bien équilibré en plus de n’être vraiment pas ingrat avec le joueur. C’est donc plaisant de progresser dans le jeu même si leveler chaque personnage prend beaucoup de temps. En attendant, on peut tout aussi bien se choisir un chouchou et concentrer ses efforts sur lui en prenant plaisir à refaire les niveaux dans les différents modes de difficulté.
L’intérêt de cette suite, qui reste très proche du précédent sur le papier, ce sont les nouveaux environnements. Les treizes niveaux nous amènent dans des villes, des grottes, des champs, des forêts, des cavernes. La variété est de mise et le level design est aux petits oignons avec moult passages dérobés, un poil de verticalité et surtout des environnements parfois très ouverts dans lesquels on peut vite se perdre en cherchant l’objectif. Pour impressionner la galerie, il y a aussi des déformations de terrains et éboulements par moment. Non content d’être bien foutu d’un point de vue conception, il est aussi très joli. Le gap graphique entre les deux épisodes est grand. Cela ne vient pas tant des textures (d’une bien meilleure qualité) que de la palette de couleurs plus grande, des ambiances plus variées et des environnements plus ouverts. C’est un vrai plaisir pour les yeux que de parcourir le jeu, de même que pour les oreilles. L’OST est vraiment bonne et l’ambiance sonore est très travaillée. Il est appréciable aussi d’entendre des répliques lancées par les personnages quand ils trouvent le bon chemin et ainsi l’indiquer aux autres plutôt que d’avoir mis des flèches disgracieuses sur l’interface. L’impression de faire partie d’un groupe gagne ainsi en force tout en comblant le possible manque d’interactions entre joueurs si tous ne disposent pas d’un micro. C’est dans ce genre de détails de conception que l’on voit le soin apporté au jeu. L’expérience est franchement bonne et le jeu se place ainsi sans forcer bien au dessus du lot des L4D-like, au point d’en faire le meilleur représentant du genre.