Mais attendez…Circuits courts, virages serrés, conduite arcade matinée d’un zeste de technique…ça ne vous rappelle rien ? Project Gotham bien sûr ! Et effectivement, on retrouve vite les réflexes qu’on avait dans les jeux mythiques de la Xbox et de la 360. On n’hésite pas à faire glisser la voiture dans les séries de courbes, on tente des freinages ultra-tardifs pour virer en tête, et on s’appuie joyeusement sur les adversaires pour passer à l’intérieur ou pour les envoyer dans le décor !
Une formule similaire et tout autant efficace, car le fun est présent de bout en bout et offre des moments de course excitants comme on les aime. On ne compte pas le nombre de courses gagnées dans les derniers mètres en poussant le dernier concurrent dans un camion qui arrive en contre-sens, ou bien en tentant le virage de la dernière chance en drift pour prendre l’intérieur… Ceux qui pensaient retrouver la conduite de Forza 4 seront déçus, et bien tant pis pour eux ! Ce Forza Horizon a sacrifié la profondeur de la conduite pour un mélange conçu pour le fun et l’adrénaline, et c’est absolument réussi. L’IA tient de son côté parfaitement son rôle. Un peu cheatée en facile et intermédiaire (les concurrents partent vite, et roulent nettement moins vite dans le dernier tour ou dans les derniers mètres), elle donnera une belle opposition en difficile. Je ne parle même pas du niveau « dément ».
La meilleure preuve que ce patchwork d’influences fonctionne : quand on commence une partie, on ne voit plus le temps passer. Il y a toujours quelque chose à faire, les courses sont funs…bref, on s’amuse !
Coucou Forza
On s’est demandé en voyant des vidéos du jeu si la beauté de ce qu’on nous a montré se retrouverait dans le jeu final, dans un environnement aussi vaste. La réponse est simple : oui, trois fois oui. Ce Forza Horizon est splendide, offrant de magnifiques paysages, une belle palette de couleurs naturelles, et le tout assaisonné par un cycle jour/nuit permettant des effets lumineux superbes. C’est une éclatante réussite ! Mieux, on garde une animation qui n’est jamais prise en défaut, quel que soit le nombre de véhicules à l’écran et l’ampleur des décors. On pouvait craindre que le passage en 30 images par seconde ne gêne les habitués de la fluidité parfaite de Forza 4, mais il n’en est rien. Il faut remettre Forza 4 dans la console tout de suite après avoir joué à Horizon pour déceler que le grand frère reste le maître de la fluidité, mais cela se joue à très peu de choses. Tout au plus on pourra reprocher quelques faiblesses très rares dans les collisions, mais étrangement cela concerne avant tout les mauvais pilotes…(NdR : le joueur concerné se reconnaitra sans doute…). La bande son est au diapason de l’ambiance festival, avec une tracklist impressionnante répartie sur 3 radios. Il y a assez de chansons pour qu’on n’ait pas l’impression de toujours entendre la même chose. Et pourtant la majorité des conducteurs vont baisser le son assez vite. Non pas à cause des animateurs qui papotent (au contraire, ils donnent souvent des indications intéressantes), mais parce que cela couvre le bruit du moteur. Etonnante erreur de conception, car même sans musique, et d’autant plus avec les voitures qui ont un moteur discret, on ne perçoit pas suffisamment sa montée en régime et on peut en oublier de passer les vitesses. Encore plus étonnant, même en vue intérieure le moteur reste discret. Quand on se trouve au milieu du peloton, il est peu évident de discerner son moteur, et on sera obligé de surveiller le compte-tours pour passer ses rapports au mieux. Si on peut comprendre que l’orientation plus arcade du jeu pousse à mettre en avant la musique pour les conducteurs du dimanche qui jouent en automatique, le fait d’avoir laissé la possibilité de tout de même arriver à rendre le pilotage plus pointu aurait dû logiquement impliquer que le moteur serait clairement audible.
En ligne, on retrouvera une interface plus simple que celle de Forza, mais exactement dans le même esprit, et avec les mêmes modes de jeu principaux (courses de rue, circuits, par étape, chat et souris, infecté…). Etant donné le nombre impressionnant de pistes disponibles, il y a largement de quoi faire. Il y a même un mode « promenade », avec des défis à relever, mais qui n’est pas passionnant et qui souligne une fois de plus qu’il est bien dommage qu’on ne croise pas de vrais joueurs plutôt que des voitures virtuelles. Lors de ce test, le jeu en ligne ne s’est pas montré exempt de tout reproche. S’il semble évident que cela soit affecté par la vitesse de notre connexion, le lag s’est tout de même invité à la fête. Insuffisamment pour couper l’envie d’enchainer les courses, mais quand on a l’habitude du jeu en ligne du grand frère, impossible de ne pas ressentir une pointe de déception de ne pas retrouver la même stabilité.