Déjà auteur en 2021 de Train Life : A Railway Simulator, le studio SIMTERACT délaisse aujourd’hui les chemins de fer pour la route et un métier bien différent : chauffeur de taxi. Leur premier jeu n’a pas reçu un accueil enthousiaste de la part de la critique et a suscité des opinions plutôt mitigées. Toutefois, intrigués, nous avons décidé d’y jouer et de lui donner une chance.
Un contenu pauvre et sans saveur
Comme son nom l’indique, le jeu nous met dans la peau d’un chauffeur de taxi où notre objectif est d’emmener des clients aux quatre coins de la ville. Ces courses permettent de gagner de précieux euros que l’on pourra dépenser par la suite dans nos véhicules. Elles sont de plusieurs niveaux de complexité, de facile à difficile, avec de meilleurs gains en fonction de notre choix.
Il est également possible d’obtenir un pourboire en plus du prix de la course si le passager est satisfait. Cela passe évidemment par le respect du Code de la route : clignotants, respects des limitations de vitesse et de la signalisation, mais aussi par l’état de notre taxi. En effet, notre véhicule dispose de trois jauges correspondant au réservoir/à la batterie, à la propreté et à l’état. Une voiture trop sale ou trop abîmée pourra rebuter certains clients et jouer ainsi sur l’obtention de potentiels pourboires.
Pendant les trajets, certains pourront également avoir des requêtes comme nous demander d’ouvrir la fenêtre ou de nettoyer le pare-brise avec les essuie-glaces par exemple. D’autres pourront même engager la conversation, ce qui nous permettra de leur répondre par différents choix ou de les ignorer.
Malheureusement, les demandes des clients sont finalement assez rares et trop anecdotiques pour avoir un véritable impact sur nos sessions de jeu. L’ennui pointe alors rapidement le bout de son nez. Il manque un véritable objectif pour donner de l’intérêt à gagner de l’argent et effectuer les courses. Et ce n’est pas les deux types de défis proposés : course avec une limite de temps, mais pas besoin de respecter le Code de la route ou à l’inverse course avec obligation d’avoir une conduite irréprochable qui vont faire la différence.
Une partie gestion trop basique
Une fois assez d’argent accumulé pour s’acheter un nouveau véhicule, il est possible d’embaucher du personnel pour conduire notre ancien taxi et ainsi créer sa propre entreprise de taxi. Plusieurs candidats nous sont présentés, chacun ayant des avantages et des inconvénients. Une fois le choix effectué, on peut lui affecter un véhicule, un quartier et une plage horaire de travail.
Nos chauffeurs font ensuite leurs tournées et rapportent de l’argent à notre entreprise, mais rien de plus. La partie “Gestion” du jeu est finalement très basique, on aurait pu imaginer devoir affronter la concurrence pour acquérir le contrôle d’un quartier et maximiser les revenus, lancer des campagnes de publicité pour son entreprise et encore bien d’autres choses pour donner plus de matière à cette portion du jeu, c’est dommage.
Reste alors la personnalisation et l’amélioration de nos véhicules. Moyennant quelques euros, on peut ainsi changer des pièces de nos taxis pour en augmenter les statistiques (vitesse, freinage, maniabilité …) ou leur donner une apparence différente via la couleur de la carrosserie, les jantes, l’habillage intérieur ou encore des néons. Il n’y a pas mille et une options disponibles, mais cela reste suffisant pour les sept voitures proposées.
Une ville plaisante et une conduite relaxante, mais des bugs à foison
Malgré le contenu pauvre décrit plus tôt, on ne peut s’empêcher de trouver un certain plaisir à parcourir la ville. La carte reprend une partie de la ville de Barcelone et nous en propose une version plutôt convaincante. Qu’il s’agisse de petites ruelles étroites bordées de terrasses de café et de voitures et de motos garées, de grandes avenues proches de la mer et de ses palmiers ou de ses quartiers résidentiels, la ville est vivante. Les bâtiments sont colorés et pleins de détails, les rues sont animées de nombreux passants et automobilistes. Quelques événements tels que des travaux, accidents ou feux en panne viennent également enrichir nos trajets pour notre plus grand plaisir.
La ville regorge aussi de monuments et street art à collecter, ces derniers étant des reproductions de monuments et œuvres d’art existant réellement à Barcelone. Dommage de ne pas avoir eu droit à une carte plus grande et à des monuments tels que la Sagrada Familia ou encore le Camp Nou.
Pour aller de pair, la conduite est assez relaxante. Elle pourra surprendre à la première prise en main, notamment pour les virages, mais on s’y fait rapidement. Malheureusement, ces bonnes impressions sont entachées par des bugs et des manques de finition assez regrettables.
On pourra ainsi citer des textes non traduits, un GPS capricieux qui parfois ne veut pas indiquer la route à suivre lorsque l’on sélectionne une destination, des passants qui font des allers-retours sur les passages piétons voire s’y arrêtent, des véhicules qui deviennent fous et nous rentrent dedans à pleine vitesse, une IA globalement très stupide, la marche arrière qui reste bloquée, le peu de modèles de passagers ou encore les animations des passants et des passagers montant/descendant du taxi. Notez que nous avons également rencontré plusieurs baisses de framerate, souvent aux abords des stations essence, venant là aussi nuire au plaisir de jeu.
Testé sur Xbox Series X