« - Dis papy tu me racontes une histoire ? » « - Tu veux que je te raconte l’histoire de la révolution russe ? » « - Nan une histoire de jeu vidéo avec des pirates ! » Allume sa xbox. « - Alors je vais te raconter l’incroyable aventure d’un jeune homme, voulant devenir pirate. Ce jeune homme s’appelait Guybrush Threepwood et... » « - Bé papy ils sont tout nazes ces graphismes tout pas beaux avec des gros carrés, sans anti-aliasing et qui font même pas la taille de la télé ! » "- Ils sont très bien ces graphismes. Très beaux et en 256 couleurs VGA qui plus est ! Bon je reprends... Guybrush Threepwood voulait devenir pirate...
Chaptire 1 : l’île de Mélée
Il savait que le meilleur endroit pour devenir pirate était l’île de Mélée, le repaire des plus vils pirates des Caraïbes. L’île de Mélée était alors dirigée par le gouverneur Marley. Une superbe femme dont il allait tomber éperdument amoureux. Malheureusement, le gouverneur Marley était convoité par le plus terrible des pirates. Le pirate Le Chuck. Il se murmure dans les coins les plus sombres du Scumm Bar de Mélée que Le Chuck fut éconduit par le gouverneur. Elle lui eut dit qu’il « aille en enfer ». Ce qu’il fit avec tout son équipage. Guybrush Threepwood allait devoir, pour conquérir la belle, devenir pirate et vaincre l’infâme Le Chuck. « -Papy arrête ! Je n’en peux plus. Ces graphismes piquent trop les yeux. Ton jeu il sent trop le vieux machin tout pourrite ! » « - Quoi ?! Mais attends sale jeune ! Tu parles là d’un des meilleurs jeu d’aventure qui n’ait jamais été fait ! Réalisé par LucasArts et créé par Ron Gilbert en 1990, Monkey Island s’est imposé comme un étalon du genre et a été plébiscité par tous les joueurs qui ont pu s’y essayer. Son humour ravageur »non-sensique« directement issu des Monty Pythons a même réussi à élever au rang de culte certains passages ! Le singe à trois têtes, la mort de Le Chuck, le trésor de l’ile de Mélée et les indigènes cannibales de l’ile aux singes pour ne citer qu’eux. Et je te laisserai le soin de découvrir tout cela par toi-même. J’entends déjà les fous rires qui sortiront de ta petite bouche d’enfant innocent. » « - Ouais, c’est bien beau tout ça. Mais bon sur ma super télé HD les graphismes pixélisés sont proscrits et la musique bip-bip, aussi mélodique soit elle, ressemble à un éternuement d’éléphant sur mes enceintes qui déboitent. » « - Pfffff. Bin si c’est trop dur pour toi de reconnaitre une véritable œuvre d’art si elle n’est pas en Acheudé. » Appuie sur un bouton Admire le regard émerveillé de son petit fils OOUUUUUUAHHHHH !
Chapitre 2 : Monkey Island Spécial Edition
« - Comment tu as fait ça papy ?! C’est trop beau ! Les couleurs foisonnent, les graphismes sont superbes, tout en HD, les musiques semblent remixées par DJ Trocool ! J’adore ! Tous les dialogues sont aussi digitalisés et très bien joués. En anglais mais très bien joués quand même. Heureusement que les sous-titres sont en français ! Mais comment que t’as fait ?! » « - Très simple il me suffit d’appuyer sur un simple bouton pour passer à n’importe quel moment du jeu de la version originale somptueuse à l’ersatz très réussi mais dénué de charme pour un vieux tout en HD. Regarde. Hop et re hop. Il te sera possible de comparer et même de voir des clins d’œil différents suivant la version. Et tout le gameplay a subi cette cure de jouvence. Manette oblige, le célèbre menu d’action des jeux LucasArts a laissé place à des raccourcis disponibles via la croix digitale -pas des plus pratiques malgré tout- et un maniement simplifié grâce à l’analogique. Comme tu le faisais remarquer les voix anglaises sont vraiment très réussies et soulignent pour les anglophones la faiblesse de la traduction française. Traduction qui reste de bonne facture malgré quelques rares oublis. »