L’idée même de voire un affrontement entre des plantes et des zombies a quelque chose de séduisant, non ? Des morts-vivants qui piétinent sauvagement les pelouses, qui mâchouillent des fleurs et qui déchiquettent des tiges, voilà qui est des plus excitants ! Sauf que là, dans ce titre à l’ambiance forcément décalée, les plantes ont du répondant, et pas qu’un peu.
Un jardin extraordinaire
L’action se passe dans un petit pavillon de banlieue, une jolie petite maison et surtout son mignon petit jardin. Les zombies qui traînent dans le coin ont prévenu par une petite note à prendre très au sérieux : ils ont le ferme intention d’envahir ce petit coin de paradis. Et bien c’est ce qu’on va voir. Aussi nombreux et féroces qu’ils puissent être, ils vont avoir affaire au jardinier le plus stratège de le planète, armé de ses graines variées et destructrices ! En plantant les bonnes plantes aux bons endroits, celles-ci, grâce à leurs capacités spéciales, vont non seulement stopper les zombies, mais aussi les réduire en charpie. En pratique, et de façon très simple, on plante la plante de son choix parmi une large sélection où on veut, afin d’opposer aux envahisseur la meilleure ligne de défense possible. A chaque fois qu’une plante sort de terre, il faut attendre un temps variable pour qu’elle soit à nouveau disponible, sans compter qu’elles ont besoin de soleil, et qu’il faudra donc en récupérer, soit en attendant patiemment de ramasser les icônes qui passent sur l’écran, soit en plantant des tournesols qui vont en générer régulièrement. C’est donc bien à un jeu de stratégie qu’on a à faire, le succès dépendant des choix faits. Les plantes envoient des projectiles divers et variés, peuvent exploser, bloquer, ou même manger les morbacks ! Les zombies sont eux aussi nombreux et aux caractéristiques bien distinctes : il y a les faiblards qui avancent tout doucement, ceux qui sont plus ou moins bien protégés, ceux qui sautent, etc…Au joueur de s’adapter en temps réel pour opposer la défense la plus adaptée et la plus efficace.
Parfois, le siège a lieu de nuit, ce qui complique encore les choses puisque la nuit il manque un élément capital pour la croissance des plantes, j’ai nommé le…le…le soleil ! Vous pourriez suivre quand même. Du coup, on pourra utiliser à la place des champignons en tant qu’armes, qui demandent moins de lumière, mais qui n’ont pas la même efficacité. De temps à autre, ce gameplay changera légèrement avec des variantes rigolotes pour détruire les zombies, comme le bowling en lançant des noix de coco sur leur tête, ou bien l’écrasage de tronche à coups de maillets. Activités qu’on retrouve par ailleurs en tant que mini-jeux.
Le jardin d’Eden
Le concept du jeu est définitivement malin, et la très grande variété des plantes disponibles et des zombies fait que les possibilités sont multiples et qu’il y a toujours une solution pour vaincre les agresseurs. La difficulté du jeu mettra cependant pas mal de temps à se dessiner, et le joueur ne devra réellement commencer à s’employer qu’à partir du moment où il ne devra plus se contenter de planter ses fleurs, mais où il devra en enlever en cours de partie pour les remplacer par d’autres plus adaptées à tel ou tel type d’ennemi. C’est seulement à partir de là que les choix stratégiques entreront vraiment en ligne de compte, en plus de la nécessité d’avoir l’œil partout et d’être rapide dans ses prises de décisions. Les plantes et les zombies sont drôles, le jeu très complet, mais cependant la lassitude s’installe si on reste trop longtemps devant l’écran, tant les actions restent similaires, avec une base toujours identique : quand on a trouvé une méthode de défense qui marche (et n’importe qui peut en trouver une très vite au début du jeu), elle marchera dans 80% des cas, avec seulement quelques variations mineures dans les plantes utilisées. Le fait que l’environnement varie très peu n’aide pas à maintenir l’intérêt sur une longue durée. Si les mini-jeux ou défis annexes à la campagne sont distrayants, ils ne relèvent cependant pas d’autre chose que de l’aimable bonus.
Plus intéressant sont le jeu en coopération ou en affrontement (en local seulement). Si fondamentalement cela ne renouvelle pas grand-chose, il faut bien reconnaître que c’est très marrant à jouer. Mention spéciale au coop qui demande une vraie coordination entre les deux joueurs. Pas dit qu’on y passe des soirées entières, mais c’est un bon moment garanti.
Comme d’habitude chez PopCap la réalisation est très propre et l’habillage bien réussi. Il n’y a aucune prouesse là-dedans, le jeu étant représenté dans une bonne vieille 2D vue de côté comme sur un jeu de plateau, mais le jeu aurait pu pâtir d’une réalisation faiblarde. Le design étant très réussi, on peut donc officiellement dire que c’est du bon boulot.