Souvenirs de Gamers : Phantasy Star 2 et le mur infranchissable

«On y voit plus clair après une bonne nuit» le 18 février 2017 @ 18:002017-02-18T09:58:14+01:00" - 3 réaction(s)

Nous sommes en 1990, et cela fait déjà un bon moment que je joue aux jeux vidéo. Nous sommes à un moment qui m’aura coûté de nombreuses heures de ma vie, puisque je découvre les j-rpg, et que j’accroche terriblement. Bien que la SNES en propose une ribambelle, c’est sur ma Megadrive que je me suis le plus adonné à cette passion dévorante, et ce grâce, ou à cause, c’est selon, d’une seule série : Phantasy Star.

Le deuxième épisode m’a totalement happé, devenant, jusqu’à ce que je le termine, l’activité la plus importante, et de loin, de ma journée. Pas encore blasé par les codes d’un genre ultra-répétitif, il faut bien le reconnaître, avec les mêmes schémas de narration répétés ad nauseam, les mêmes scories et les mêmes mécanismes, je découvrais tout.

La jaquette de la version US, celle que j’avais

Ce qui m’a le plus marqué dans ce jeu, ce n’est pas la célèbre scène à laquelle tous ceux qui y ont joué sont en train de penser (même si Nei aura toujours une place dans mon cœur), mais plutôt un passage sur lequel je suis resté bloqué une éternité.

Ce jour-là, alors que je rentre de l’école, j’allume comme d’habitude la console, et je lance Phantasy Star 2. Sans temps de chargement, sans installation… Ahhhh, c’était bien les consoles de jeu quand c’était des consoles de jeu. Cela fait pratiquement une semaine que je tourne en rond, sans comprendre ce que je dois faire. J’ai écumé toute la carte, j’ai parlé à tout le monde une dizaine de fois, et j’espère un miracle pour avancer. Au moins, pendant mes multiples voyages, j’ai bien involontairement fait beaucoup de leveling, et je suis devenu surpuissant. Bien entendu, à cette époque, il n’était pas question d’aller sur internet pour chercher une solution ou un walkthrough. A force d’entendre les mêmes musiques pendant des heures, j’en suis venu à les détester. Pire, même en cours elles venaient carillonner dans mes oreilles, n’importe quand, par exemple pendant un contrôle de maths… Et en écrivant ce texte, je l’entends à nouveau !

Je dois avouer que je commence à en avoir franchement marre de piétiner, et après une ou deux heures à me promener en butant des monstres, j’éteins la console et j’abandonne, remettant la cartouche dans son boîtier en planifiant déjà de revendre le jeu ou de l’échanger contre un bon vieux Shoot.

Ok, ok, c’est un peu sommaire.

C’est peut-être cette décision qui a réveillé mon inconscient. Dans la nuit, je rêve que je suis dans Phantasy Star 2. Comme si ce n’était pas suffisant dans la journée, je piétine lamentablement même quand je dors. Au passage, avec ce rêve, je suis le premier au monde à voir à quoi ressemble Phantasy Star en 3D. Je passe à côté d’une sorte de muraille en métal, jusqu’à une sorte de porte. Comme dans le jeu, elle est fermée.

Soudain je me réveille d’un bond, l’esprit alerte, l’illumination envahissant d’un seul coup mon cerveau embrumé. Il est deux heures du matin. Sur la pointe des pieds je sors de ma chambre, traverse le couloir, puis referme la porte du salon derrière moi. J’insère la cartouche puis j’allume la Megadrive. Cette fois, c’est plein d’espoir que je vois l’écran de présentation de Phantasy Star 2 apparaitre. Je lance la partie et cherche ce satané mur en métal devant lequel je suis passé si souvent, jusqu’à cette porte fermée. Je cherche dans mon inventaire… Et oui, la solution mise à jour pendant mon sommeil est bien là. Obnubilé par la recherche d’une clé ou d’un passage, j’ai oublié que j’avais trouvé de la dynamite. J’essaie, et ça marche ! Un nouveau monde s’ouvre à moi, au-delà de ce putain de mur !

J’allais pouvoir continuer le jeu jusqu’à son éprouvant labyrinthe final dont la musique, elle-aussi, me revient en tête en écrivant.

Apaisé, je suis retourné me coucher.

Vous avez vous aussi des souvenirs de gamer à partager ? Vous pouvez nous les envoyer à [email protected].

Les Histoires d’Xboxygen

Accueil > News

Les Histoires d’Xboxygen

Les Histoires d’Xboxygen regroupe deux rubriques : Pour quelques G de plus, qui nous raconte comment on a pu suer pour réussir à décrocher les succès les plus compliqués, et Souvenirs de Gamers qui se penche sur les anecdotes de la vie des joueurs, de l’évènement le plus mémorable à la tranche de vie la plus farfelue.

3 reactions

avatar

BAGADOU

18 fév 2017 @ 19:18

Je l’avais, je me rappelle de sa grosse notice, un super jeu à l’époque (faut dire on n’en avait pas des centaines)

Blondin

21 fév 2017 @ 21:36

Ah, cette époque sans les soluces à portée de main sur le net... Je dis pas que c’était mieux, les sites de soluces m’ont (virtuellement) sauvé la vie quelques fois, mais c’est clair que c’était un autre challenge de terminer un jeu.

Le nombre de softs que j’ai du lâcher avant la fin parce que j’étais bêtement coincé...

Koubiwan

22 fév 2017 @ 13:05

Haha Blondin ! Très vrai !

Je me rappelle les 3615 qu’on faisait avec mes frangins pour avoir les soluces de certains jeux qui nous rendaient fous ! ^^