Project Gotham Racing 2, ce bon vieux PGR2, développé par le génial studio Bizarre et édité par Microsoft, est sorti en 2003.
Quand j’ai commencé cette rubrique X Story, je me suis tout de suite demandé par quel jeu j’allais terminer. Pour répondre à cette question, je me la suis posée, tout simplement : quel avait été mon jeu préféré sur Xbox. Une question pas évidente ! Comme vous l’avez vu, j’ai joué à beaucoup, beaucoup de titres sur cette machine, et il y a eu du bon ! N’arrivant pas à me décider, je me suis posé la question autrement : sur quel jeu ai-je passé le plus de temps ? D’un seul coup, la réponse a été évidente : PGR2, dont la galette a toujours été à proximité de la bécane, avec une place réservée dans le meuble télé quand tant d’autres boitiers sont allés trouver leur place dans la bibliothèque.
Allez, description rapide de ce que c’est : un bon vieux jeu de course, sur des parcours urbains ou sur circuits, mettant en scène des voitures de tourisme et des 4x4. On retrouve comme de bien entendu les modes de jeu habituels. Voilà une description qui ne montre en rien le caractère exceptionnel de ce titre ! Attardons-nous un peu plus sur le système de progression, génial, qui est en fin de compte le même que dans l’épisode précédent : tout se mesure en « kudos », qui déterminent notre niveau de performance. Non seulement on va en gagner en étant un excellent pilote et en remportant des courses, mais surtout on va en gagner en tentant les manœuvres les plus folles. Ce principe, repris dans Forza Horizon, est d’une redoutable efficacité ! Pourquoi « juste » doubler un adversaire quand on peut le faire en dérapage après avoir pris une aspiration et en le frôlant ? Inconsciemment cela agit sur le joueur qui va vite oublier la conduite pépère pour se comporter comme un fou furieux.
Si la formule est aussi efficace, c’est bien entendu grâce à un gameplay absolument magique, souvent copié, jamais égalé (sauf sans doute par PGR4, autre petit bijoux qui débarquera plus tard sur 360). La recette est connue : proposer une conduite clairement arcade, mais incluant suffisamment de technique, même si parfois fantaisiste, pour que le skill prenne une part importante dans la façon de jouer. C’est l’objectif de nombreux jeux de course, mais encore faut-il y arriver, et cela se joue souvent à de petits détails qui changent tout ! Que ce soit la tenue de route des voitures, leur rayon de braquage, la facilité plus ou moins prononcée de contrôler un drift… Tout doit être parfaitement équilibré pour que le joueur prenne son pied, avec assez de difficulté pour que le talent s’exprime et qu’on retire une immense satisfaction des performances, et avec assez d’accessibilité pour que les erreurs ne soient pas synonymes d’une élimination qui freinerait l’envie de tout tenter.
Parfois, un jeu est frappé par la grâce, et c’est le cas de ce PGR2 : tous les ingrédients sont là, et sont soutenus par une réalisation de premier ordre avec des graphismes qui flattent la rétine et une animation sans faille. Ce serait déjà suffisant pour que PGR2 soit un hit incontournable, mais il manque encore un élément qui fait que le titre de Bizarre est rentré dans la légende pour beaucoup de joueurs : le jeu en ligne.
C’est clairement la raison pour laquelle ce jeu est mon favori sur Xbox. Les circuits et le gameplay du jeu se prêtent à la perfection à des courses folles : tout le monde fonce dans tous les sens, et s’il est bien entendu déconseillé de partir en carambolage, ce n’est pas non plus totalement éliminatoire. Un état d’esprit radicalement différent des Forza par exemple, où les erreurs se paient cash. Mais surtout… Il y avait le chat et la souris. Mode de jeu d’autant plus incroyable qu’il a été inventé par les joueurs eux-mêmes. Dans des courses par équipes, un pilote prend le contrôle d’une petite voiture, les autres de berlines ou de bolides, et le but est que la petite voiture de notre équipe passe la ligne avant celle de l’équipe adverse. Toutes les stratégies sont possibles ! Pousser la petite bagnole, bloquer celle de l’adversaire, défoncer les autres, rouler à contresens… Je ne compte pas le nombre d’heures qu’on a pu passer à jouer comme ça. Je ne compte pas non plus le nombre de fous-rires qu’on a pu avoir ! Personnellement, j’aimais bien être la souris, je me démerdais bien pour esquiver les voitures adverses en jouant sur les freinages de dernière minute. Avec Rainbow Six Black Arrow, PGR2 est l’autre titre qui a soudé les liens de ce qui ne s’appelait pas encore Xboxygen. Ce n’est pas un hasard si tant d’années après, nombre de joueurs continuent de réclamer un nouveau PGR, personne n’ayant réussi à reprendre le flambeau de cette magnifique série.
Voilà, c’était le dernier titre de la rubrique X-Story ! La semaine prochaine, je vous donne rendez-vous pour sa conclusion avec un petit bilan de la machine et de la rubrique !