Star Wars Episode 1 Racer a été développé par LucasArts et est sorti en 1999 sur PC, puis sur N64, Game boy color et Mac, avant de débarque sur Dreamcast en 2000. A noter une version arcade de Sega, superbe dans sa version cabine.
Ce jeu est l’illustration qu’il peut toujours sortir quelque chose de bon d’un événement sinistre. Si la sortie du film a fait pleurer de nombreux spectateurs qui ont vu leurs rêves s’effondrer face à l’indigence du résultat et à l’absurdité de son scénario (là, en toute logique, je devrais avoir le droit à 1 ou 2 remarques des quelques défenseurs du film), il aura au moins permis à ce jeu de voir le jour.
Vous décrire le jeu va être simple : c’est une succession de courses dans l’univers de Star Wars, la première reprenant le circuit et les véhicules de la scène de l’Episode 1 (la seule scène valable diront les esprits chafouins) sur Tatooine. Les courses sont rapides, les véhicules plutôt maniables, et l’ensemble est formidablement emballé par les géniales musiques de John Williams. Celles-ci sont tellement épiques qu’elles pourraient faire passer une baston entre deux escargots pour un conflit interstellaire dont dépend l’avenir de la galaxie.
Ce titre a été un véritable carton en terme de ventes, et pourtant il n’a pas été si bien vu que ça par la critique à sa sortie. Pas grave, l’histoire lui a rendu justice par la suite avec des fans indécrottables qui considèrent que ce jeu botte largement les fesses aux survendus Wipeouts (comment ça, ça se voit que je fais partie de ces gens ??). Il est resté dans les mémoires de nombreux joueurs N64, le jeu ayant été vendu en pack avec la console, et utilisant le fameux ram pack qui permettait de booster les capacités de la machine de Nintendo. Et effectivement, le jeu a bel allure sur cette console, offrant une sensation de vitesse rare et des texture nettement moins basiques que d’habitude. C’est pourtant la version Dreamcast qui a retenu toute mon attention, tant celle-ci lui est supérieure (ce qui, à nouveau, n’a pas vraiment été vu par la presse à l’époque, sans doute car il était de bon ton à ce moment-là de dresser des lauriers à Nintendo et Sony en oubliant un peu Sega au milieu). Techniquement, la jolie version N64 se fait dynamiter, l’animation sur DC étant meilleure, et bénéficiant de graphismes nettement plus fins. Mais surtout, le jeu tournant sur CD (enfin, sur GD pour être précis), il offre des cinématiques (bon, ok, on s’en serait passé) et un son formidable, les musiques pétant dans les haut-parleurs des premiers 5.1 pour un résultat absolument grisant.
Le jeu m’avait laissé un excellent souvenir (naturellement, sinon il ne serait pas dans cette rubrique), et en le relançant, j’ai constaté avec plaisir qu’il n’avait rien perdu de son efficacité. Il faut une ou deux courses pour bien maitriser l’inertie des véhicules, et une fois cela fait, on prend toujours autant plaisir à foncer à des vitesses irréelles dans des décors retranscrivant très bien l’univers de Star Wars. Et quand on éteint la console, c’est obligé, on continue d’avoir les thèmes musicaux qui restent en tête. D’ailleurs en écrivant ce texte, je sais que toute la journée je vais l’entendre !