Dave Anthony, vice-président de Treyarch, Game Director sur Call Of Duty : Black Ops et Call Of Duty : Black Ops 2 et scénariste du premier opus est un homme un peu spécial. Et quand il donne sa vision du monde lors d’un forum nommé The Future of Unknown Conflict pour l’Atlantic Council, c’est pas très encourageant pour notre avenir.
Il convient de rappeler que l’Atlantic Council est un think tank d’influence dirigé par des personnes politiques, ou issues des milieux intellectuels et du business. Leur but est de gérer des programmes basés sur la sécurité internationale et sur la prospérité économique du monde. Il a été fondé après la Seconde Guerre mondiale entre l’Amérique du nord et l’Europe.
C’est Businessweek qui rapporte donc les propos de notre cher Dave Anthony. D’après lui, les écoles devraient avoir des soldats américains en civil dont le travail serait de les protéger. Mais bien conscient de ce qu’il raconte, il indique aussi que “le public n’aimera pas ça. Ils penseront à un état policier“ dit-il. Heureusement, il a un plan, et ce n’est pas une blague : le marketing.
Lorsque nous avons un nouveau produit qui contient des éléments pour lesquels nous ne sommes pas sûrs de connaitre la façon dont les gens vont réagir, que faisons-nous en tant que société ? Nous faisons du marketing, et autant que nous le pouvons - de telle sorte que les gens l’aiment ou pas, nous faisons tout ce que nous pouvons pour leur laver le cerveau et faire en sorte qu’ils l’aiment avant qu’il ne sorte.
Peut-être vient-il là de dévoiler au grand jour la recette miracle qui fait que des milliers de joueurs râlent chaque année contre le nouveau Call of Duty mais que, chaque année encore, il continue de s’en vendre par camions...
Mais Dave Anthony ne s’est pas arrêté là et a souligné l’importance menace que constitue l’État islamique en indiquant qu’il se pourrait que 100 terroristes soient sur le sol américain et qu’ils pourraient acheter des fusils d’assault en vente libre et commencer à attaquer des cibles. Répandre la peur est en effet le meilleur moyen de convaincre une population à faire la guerre. Comme disait si justement notre cher Yoda, « la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance. »
Histoire de compléter le tableau, Dave Anthony s’est laissé allé à une comparaison entre l’armée américaine et la franchise Call of Duty :
Je regarde l’armée US et le gouvernement des États-Unis qui ont, ironiquement, certains des mêmes problèmes que la franchise Call of Duty. Nous sommes tous deux à la hauteur. Nous sommes les meilleurs au monde dans ce que nous faisons. Nous avons tous les deux des ennemis qui essaient de nous tirer vers le bas à la moindre occasion possible. Mais la différence, c’est que nous savons comment réagir à cela.
Hélas, la fiction ne dépasse parfois pas la réalité de très loin. La peur est une arme et le business de la guerre est florissant. Il n’est pas inutile parfois de rappeler qu’on a 8 fois moins de chance de mourir d’une attaque terroriste aux USA que d’une bavure policière (incluant les chiffres du 11 septembre, chiffres de 2004 du National Safety Council). Face à une quelconque propagande, l’arme la plus forte restera toujours l’information.
Merci à Factornews pour avoir repéré l’info.