Clockwork Knight, édité par Sega, est sorti en 1994 sur Saturn, sa suite arrivant un an plus tard et pouvant être traitée conjointement du fait qu’elle est très proche du jeu original. Dans ce jeu, on contrôle un automate (avec une clé dans le dos) dans un jeu de plateformes en 2D (vue de côté, on ne joue pas dans la profondeur), mais faisant fortement appel à la 3D, les ennemis ou obstacles venant souvent du fond de l’écran, et la caméra changeant souvent d’angle. Là où la PS1 pariait sur l’avènement de la 3D, la Saturn de Sega n’arrivait pas au même niveau sur ce point, tout en étant bien plus performante pour la 2D. C’est d’ailleurs pour ça que cette machine a toujours eu ma préférence. Elle était à mon goût bien plus équilibrée, et proposait des jeux au gameplay plus abouti en ne misant pas sur une technologie encore balbutiante et souffrant de la faiblesse graphique des limitations de l’époque.
Les deux Clockwork Knight en sont l’illustration. Classiques dans leur déroulement, ils intègrent la modernité avec les éléments en 3D, tout en proposant de très beaux graphismes grâce à la « simplicité » du gameplay 2D. Le résultat donne un jeu bien plus jouable et agréable que ses confrères du moment se targuant d’une 3D novatrice. Sans être des titres incroyables qui ont marqué les mémoires, d’autant plus qu’ils souffrent d’une durée de vie trop limitée, ils méritent qu’on s’y arrête car ils sont le témoignage d’une époque où on cherchait un équilibre entre technique nouvelle et gameplay. Qui plus est, l’univers décrit, enchanteur, et soutenu par des musiques adaptées, emporte l’adhésion en un temps record dès qu’on prend la manette en main.
Tiens, la manette Saturn…Par rapport à sa consœur de la Playstation…Voilà une autre raison pour laquelle la machine de Sega a été ma préférée de cette génération. Mais ça, c’est une autre histoire, et le grand public n’a de toute évidence pas été d’accord avec moi !