Nous avons eu l’occasion de prendre une nouvelle fois en main le jeu Ryse : Son of Rome, et en avons profité pour questionner Yannick Boucher, Project Manager chez Crytek en compagnie de Jérémy Goldstein, Games Marketing Manager Xbox et PC. Nous y abordons le développement du jeu, un peu de technique, ainsi que l’avenir de la franchise.
>> On imagine que créer un jeu de lancement n’est pas forcément la chose la plus facile. Comment s’est articulée votre collaboration avec Microsoft ? Oui, nous travaillons vraiment en étroite collaboration avec Microsoft. Et en même temps, pendant que nous développons le jeu, eux développent des éléments de la plateforme et nous imbriquons ça ensemble. Et oui, nous avons des personnes de chez Microsoft dans les bureaux de Crytek.
>> Au tout début de l’annonce du jeu, ça n’a peut-être jamais été dit explicitement, mais nous savions qu’il s’agissait d’un jeu pour Kinect sur Xbox 360. Qu’est-ce qui a fait que Ryse est ensuite devenu un jeu de lancement Xbox One non jouable avec Kinect ? Ce qui est arrivé, c’est que pendant le développement de la version Kinect, Microsoft s’est approché de nous avec ses plans pour la Xbox One. Nous avons évidemment trouvé ça intéressant et Crytek étant connu pour ses prouesses techniques, nous avons décidé de tenter de faire quelques prototypes pour la Xbox One. Mais déjà, nous avions l’intention de faire de Ryse un jeu plus « cinématique », plus émotionnel, de raconter une histoire plus next-gen. Avec la Xbox One nous avons été en mesure de réaliser cela. Plusieurs prototypes sont passés chez Microsoft ainsi qu’en interne chez Crytek et notre choix s’est arrêté sur ce modèle-là. Nous avons trouvé que ça nous permettait de pousser davantage notre ambition cinématique et faciale [à propos des visages et de la technique du jeu].
>> D’accord, alors reste-t-il des éléments Kinect qu’on peut utiliser sur la version finale de Ryse ? Oui, nous utilisons quand même Kinect. Le joueur incarne Marius Titus avec la manette et il est possible de donner des ordres à nos hommes avec la voix. On peut par exemple attaquer des barbares à gauche et demander une volée de flèches à droite avec la voix et Kinect. On pourrait aussi le faire avec un bouton mais c’est plus naturel avec la voix.
>> Comme Ryse est un jeu de lancement, on imagine que vous ne maitrisez pas encore complètement la console. Est-ce qu’il y a donc des choses qui vous ont limités et que vous pourriez peut-être faire plus tard en maitrisant mieux, avec plus de temps etc C’est sûr que nous pensons toujours à de nouvelles choses, qu’elles soient techniques ou artistiques…
>> Ryse est déjà un des plus beaux jeux du lancement… Oui effectivement, et puis c’est clair qu’on a déjà tiré beaucoup de puissance là. Avec notre CryEngine, ça a été facile à porter.
>> Il s’agit du Cry Engine 4 ? Eh bien maintenant nous n’avons plus de numéro, c’est le Cry Engine qui est constamment en évolution. Alors oui, c’est sûr que c’est le début, puis au fur et à mesure que ça avance, nous allons pouvoir trouver de nouvelles choses [à améliorer pour le futur].
>> Le jeu tourne en quelle résolution par exemple ? Notre résolution in-game, c’est en 900p, et évidemment upscalé en 1080p. Il tourne en 30 fps.
>> Ensuite nous savons que Ryse comportera 8 niveaux. Combien faut-il de temps pour boucler un niveau ou arriver à tous les boucler ? Alors ce n’est pas nécessairement un nombre d’heures par chapitre, certains chapitres sont un peu plus courts et d’autres un peu plus longs. Mais d’une façon générale, on parle d’une moyenne d’environ 8h.
>> Et quand on termine le jeu, peut-on y rejouer avec différentes fins, différents embranchements, ou est-ce que ça reste à peu près pareil ? Nous avons un mode légendaire qui est vraiment un niveau de difficulté plus élevé. Où entre autres, les exécutions ne sont plus en surbrillance de couleur et où il faut juste utiliser l’animation et uniquement celle-ci pour les déclencher.
>> Ok, donc c’est quand même plutôt linéaire, non ouvert, si on refait le jeu ce sera vraiment la même histoire ? Oui, c’est vraiment une aventure « story based » comme on dit.
>> Est-ce qu’il y a des DLCs de prévus ? Oui, nous avons annoncé le season pass. Il s’agira de cartes multijoueurs. Une quinzaine de nouvelles cartes sont prévues pour ces 4 DLCs qui arriveront au cours des prochains mois. (voir la news)
>> A-t-on une idée du prix déjà ? Le season pass est à 20 dollars US, pour l’Europe je ne peux pas dire.
>> Ryse est l’un des trois ou quatre jeux forts du lancement. Si le jeu fonctionne bien, est-ce que l’ambition de Crytek est d’en faire une franchise ? [sourire] Eh bien écoutez, je pense que ça va être très difficile d’avoir une réponse à cette question-là [rire]. Pour l’instant nous sommes vraiment fiers de Ryse, et toutes nos attentions sont tournées dessus.
>> Parce qu’on avait entendu quelqu’un de Microsoft qui disait, « Ryse, c’est l’équivalent de Gears of War pour nous ». Et c’était peut-être toi d’ailleurs ? [Nous nous tournons alors vers Jérémy Goldstein, Games Marketing Manager Xbox et PC.] Oui j’ai dit ça effectivement. Que Ryse était le Gears of War de la Xbox One. C’est-à-dire qu’il y a eu Halo sur la première Xbox, c’était la nouvelle grosse IP gamer, que sur Xbox 360 c’était Gears of War, et que l’objectif c’était de faire de Ryse la nouvelle grosse IP gamer Xbox One. Est-ce qu’il y aura des suites ? Tout dépend aussi de la réussite et du succès du jeu. Nous ne sommes pas dans le secret des décideurs finaux mais ça semble logique que quand un jeu est aussi beau que celui-là et que s’il fonctionne aussi bien que prévu, ce serait bête de dire qu’on arrête.
Merci messieurs de nous avoir accordé de votre temps !
: *ATTENTION : Votre précommande ne sera pas expédiée le 22 novembre 2013 car toutes les pièces disponibles ont déjà trouvé preneur cependant vous la recevrez avant Noël 2013 dès reception de nouvelles pièces !
