Test - Supreme Commander 2

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Le premier Supreme Commander souffrait de faiblesses techniques gênantes, mais n’en demeurait pas moins un titre intéressant à plus d’un titre, en particulier du fait qu’il mettait en scène des combats sur des cartes immenses. Lui donner une suite a du sens : le principe de zoom sur la carte reste propre à cette série, et les RTS sur consoles sont loin d’être légion. Alors, ce Supreme Commander 2, simple update technique, ou bien changements plus importants ?

Comme d’habitude, c’est la même chanson

Derrière ce titre en hommage à Claude François se cache le scénario de Supreme Commander 2. Vous êtes un Commander, ce qui signifie que vous pilotez une sorte de gros robot capable de fabriquer en un rien de temps des bases complexes, et votre mission est de diriger d’une main de fer vos armées pour les mener jusqu’à la victoire ! Les trois factions qui se sont livrées une guerre sans merci il y a quelques années ont fait la paix et vivent maintenant en harmonie. Ou plutôt vivaient en harmonie, car naturellement, le premier prétexte venu a suffi à ouvrir à nouveau les hostilités pour notre plus grand plaisir. A la limite, peu importe le motif, pour nous les joueurs, c’est une très bonne chose qu’ils aient décidé de se mettre à nouveau sur la tronche, car dans le cas contraire ce jeu n’existerait pas. Cette fois, on suivra la FTU, les illuminés ou les Cybrans dans leurs campagnes respectives, chacune étant composée de six missions. Pendant la bataille, on verra régulièrement apparaître en médaillon un des héros qui se fendra de ses commentaires destinés à faire avancer l’histoire.

Cela est également censé leur donner une certaine personnalité afin qu’on s’attache à eux. Est censé car ça ne marche pas vraiment. L’histoire n’a pas grand intérêt, pas plus que nos bavards personnages, et on reste surtout concentré sur la bataille en cours. Les cinématiques d’introduction laissent souvent perplexe, à l’image de la toute première qui nous montre notre héros comme étant un papa peu présent qui se fait enguirlander par sa femme. Bref, ce n’est pas vraiment le point fort du jeu, mais ne partez pas tout de suite, car des points forts il y en, et pas des petits.

Plus qu’une mise à jour

A l’écran titre, en dehors des campagnes, on pourra trouver les modes de jeu classiques, avec des escarmouches à configurer, ou bien avec le jeu en ligne sur lequel nous reviendrons un peu plus loin. La première chose que vous allez faire va sans doute être un petit tour dans le tutoriel du jeu. Après une trentaine de minutes, vous serez sans doute surpris de voir que vous savez déjà tout ! En effet, la prise en main du jeu est extrêmement simple, avec peu de touches utilisées, des raccourcis astucieux, et une interface rappelant avec discrétion comment réaliser telle ou telle opération. Voilà qui est bien éloigné de la complexité habituelle des jeux du genre, mais qui se révèle à l’usage très efficace et pratique : une belle réussite.

Il faut dire que Supreme Commander 2 a pris une direction différente du premier, visant à apporter du rythme aux combats. Ainsi, il n’y a pas ici d’options pour constituer des sous-armées ou ce genre de choses, tout se passe directement à l’écran, en sautant d’un endroit à l’autre de la bataille grâce au zoom puissant. C’est pendant les campagnes que ce système va prendre tout son sens. Pour réussir, en particulier dans les missions les plus avancées ou bien en ligne, il faudra être rapide et sauter d’un endroit à un autre. Et ça marche ! L’écran est toujours en mouvement, et en un quart de seconde on peut contrôler toutes ses opérations. Pour réussir cette performance, le choix a été fait de réduire la taille des cartes par rapport au premier opus de façon assez drastique. Elles restent de belle dimension pour certaines, mais beaucoup plus dans les normes de ce type de jeux. Quant à la notion de collecte de ressources, habituelle dans ce type de jeux, elle a été limitée à sa plus simple expression. Il n’y en qu’une à collecter, la masse, et c’est automatisé à partir du moment où on a mis la main sur un puits. L’autre aspect important est la gestion des améliorations qu’on peut apporter à ses unités, à travers des recherches qui peuvent suivre de nombreux embranchements. On pourra améliorer la force de frappe des unités, leur protection, ou leur donner de nouvelles capacités. De nombreuses possibilités capitales pour vaincre, et qui demanderont la dépense de points de recherche. A nouveau ceux-ci ne demandent pas une ressource particulière, mais progresseront régulièrement de façon automatique.

Au niveau des unités disponibles, il y en a une belle brochette, sur terre, dans les airs ou sur l’eau, aux caractéristiques bien distinctes permettant de choisir et de maîtriser ses stratégies. Pas d’originalité fulgurante, mais un ensemble bien équilibré permettant de varier les situations. On peut regretter toutefois que les différences entre les factions soient minimes, les principes de jeu étant les mêmes et les unités disponibles étant très similaires.

Bilan

On a aimé :
  • La fluidité de l’animation
  • Le dynamisme des combats
  • La maniabilité réussie
  • Le jeu en ligne
On n’a pas aimé :
  • L’IA perfectible
  • Trop peu de différences entre les factions
Action stratégie

Au global, Supreme Commander 2 est une réussite, une suite intelligente car reprenant la caractéristique principale du premier jeu (le système de zoom) tout en proposant quelque chose de différent. Le résultat est un vrai jeu de stratégie, même si des aspects ont été simplifiés (la gestion des ressources), mais avec des caractéristiques de jeu d’action. Il faut être rapide, se déplacer sans cesse sur la carte, et les parties sont rythmées et dynamiques. La réalisation globale est de bonne qualité, et le jeu est agréable à jouer. Les habitués du genre lorgneront sans doute dès le début vers la difficulté maximale, mais prolongeront le plaisir en ligne. Toutes ces qualités rendent d’autant plus regrettables les points faibles du jeu, avec une IA qui aurait mérité plus de soins et qui aurait pu opposer un challenge plus corsé. Le jeu souffre aussi dans une certaine mesure des limites de la simplification, avec notamment les trop grandes similitudes entre les factions qui limitent les choix de stratégies. De par ses choix de gameplay, Supreme Commander 2 est sans doute le jeu de stratégie en temps réel le plus adapté aux consoles qui soit sorti. Rien que pour ça, il mérite d’être essayé, y compris par ceux qui n’ont pas l’habitude de ce type de jeux.

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Supreme Commander 2

Supreme Commander 2

Genre : STR

Editeur : Square Enix

Développeur : Gas Powered Games

Date de sortie : 19/03/2010