Sorti il y a maintenant deux ans de cela, Brothers : A Tales of Two Sons fait partie de cette vague de jeux portés sur Xbox One. C’est aussi l’occasion pour nous de vous donner un nouvel avis sur le jeu deux ans après que l’ami Stéphan s’en soit chargé. Pourquoi ? Pour le plaisir voyons !
« Maya », « Taya », « Mahi » et tutti quanti
Brothers c’est avant tout une aventure. Je ne vais pas vous mentir, j’ai trouvé le synopsis un peu simpliste. Pour faire court, vous incarnez deux frères dont le père est tombé malade. Pour le soigner, le guérisseur du village vous somme de trouver un arbre ancestral qui vous procurera une potion permettant à votre paternel de se remettre. Il faut avouer que, vu comme ça, il n’y a rien de très original. Cependant, la fratrie va traverser une véritable aventure. J’insiste bien sur ce mot : aventure. Passé le village de la famille qui est assez basique, le jeu prend vraiment son envol et apporte son lot de fantaisie et de fraîcheur. Attention cependant ! S’il s’apparente à un conte de fée, c’est surtout le côté sombre de ces derniers qui est mis en avant et le jeu n’est donc pas conseillé pour les enfants.
Il faut dire qu’avec sa patte artistique enchanteresque, que ce soit dans les décors d’une infinie beauté et diversifiés ou bien dans ses thèmes musicaux toujours bien sentis, Brothers à tout du jeu mignon conçu pour faire rêver les enfants. Mais non en fait.
Toi tu pars à gauche et moi à droite ! Ou c’est l’inverse peut être...
En plus d’être accrocheur par son esthétique et par le voyage qu’il propose, Brothers nous offre un vrai bouillon d’originalité dans son gameplay : le plus grand des frères, reconnaissable à sa taille et ses habits bleus, se contrôle avec le stick et la gâchette gauche de la manette tandis que le plus petit, roux et portant des vêtements orange, se laissera manipuler par la partie droite du contrôleur. Passées les premières minutes où, je pense, tout le monde s’emmêle les pinceaux à cause du fameux “c’est lequel le gauche déjà ?”, la prise en main s’avère diablement efficace. Grâce à ses contrôles, le jeu nous offre une infinité de phases de gameplay utilisant les mécaniques de coopération entre les frères. Chacun des deux frangins possède d’ailleurs ses propres caractéristiques : l’aîné est plus fort et plus sage tandis que le petit est plus apte à se faufiler dans les endroits étroits et possède un caractère bien plus farceur. Il faudra donc user de ces caractéristiques pour progresser dans ce monde magique.
Ça peut paraître idiot mais il y a un vrai sentiment d’alchimie fraternelle qui se dégage à chaque situation coopérative. De plus, le titre parvient à se renouveler continuellement pour ne jamais laisser la lassitude s’installer chez le joueur durant ses trois petites heures d’aventures. Du grand art !
Si je ne suis pas très loquace dans la description des mécaniques, c’est car tout le plaisir est dans leur découverte. De plus, je pense qu’il n’est pas possible de rester bloqué dans le jeu tant elles se veulent accessibles au plus grand nombre, tout en étant très inventives. Pour les amateurs d’énigmes et de succès, sachez que vous finirez le jeu avec un gamerscore nul et vierge. Tout les succès se débloquent via des énigmes annexes. L’inventivité de celles-ci est d’ailleurs tout à fait grandiose et il ne sera pas rare de lâcher un “mais il est complètement fou !” ou “mer il et fou !” pour les initiés. Ceci dit, toutes ces énigmes sont expliquées dans le making of du titre inclus dans cette version Xbox One. Il est d’ailleurs important de souligner qu’il ne s’agit là que d’un simple portage de la version Xbox 360 : aucun contenu en dehors du making of n’a été ajouté. Est-ce que ce dernier justifie les 5€ supplémentaires demandés par rapport à la versiond’origine ? Je ne pense pas. En revanche, est-ce que le jeu mérite l’achat ? Assurément.