Arrivé en toute discrétion à la fin de l’année 2008, Dead Space avait surpris son monde grace à ses qualités de survival horror, un genre délaissé à l’époque, mais aussi grâce à ses qualités techniques et un héros sans parole. Malgré un succès critique, commercialement le jeu avait peiné, mais malgré tout, EA a fait confiance à Visceral Games pour proposer d’autres épisodes. Cela aura tout de même eu quelques conséquences car pour attirer un plus large public, le studio a dû élever le côté action dans Dead Space 2 et a fait passer Dead Space 3 au stade d’un TPS. Nous allons donc voir si le mariage est réussi entre l’action TPS et l’aspect survival horror.
Je remets ma combinaison
L’histoire de ce troisième épisode se déroule plusieurs années après Dead Space 2 (il est possible de visionner un résumé des précédentes aventures) et on retrouve notre ami Isaac Clarke mentalement pas au mieux et qui cherche à développer les secrets du virus Monolithe perdu dans son esprit. Mais son ex-fiancée, Ellie, est en difficulté dans son vaisseau en orbite autour de la planète Tau Volantis, là où le secret du Monolithe serait présent. L’équipe du capitaine Norton demande donc à Clarke de partir à la recherche d’Ellie et de prendre en charge cette mission, qu’il avait autrefois refusée, afin d’éliminer Jacob Danik lui aussi à la recherche des origines du Monolithe.
En guise d’introduction, Visceral Games nous fait vivre un prologue incongru qui se déroule quelques centaines d’années en arrière. Incongru car celui-ci n’a aucun réel intérêt et aucune incidence dans la suite de l’aventure, heureusement cela ne dure que quelques minutes… Ensuite nous passons aux premiers épisodes des 19 présents dans l’histoire et on se demande pourquoi Visceral Games nous propose une orientation TPS. On se retrouve face à des fanatiques, des hommes de Danik, avec une mise en scène peu intéressante et surtout avec des scènes de gunfight inédites pour la série. Si le gameplay d’Isaak a évolué avec la possibilité de se mettre à couvert, de s’accroupir ou encore de faire des roulades en appuyant deux fois sur le bouton de course, cela reste au final laborieux. Si on compare ce gameplay à d’autres TPS comme Gears of War, on ne peut qu’être frustré et déçu de cette intégration. Les déplacements sont lourds, le système de couverture n’est pas naturel et les phases de shoots sont d’un ennui profond tout comme l’attitude de l’IA… Cette première partie est vraiment inquiétante sur l’orientation qu’ont voulu donner les développeurs mais fort heureusement cela ne va pas durer et on va enfin retrouver nos chers Nécromorphes.
C’est à ce moment-là qu’on retrouve les vraies valeurs de Dead Space, avec des environnements spatiaux au sein d’un vaisseau avec des passages plus étroits et stressants, des traces de combats dans différents couloirs et donc nos amis les bêtes pour nous sauter dessus dès que l’occasion se présentera. Cette partie se déroule en 7 épisodes avec quelques moments dans l’espace, ce qui nous permet d’apprécier visuellement les ruines en orbite avec la planète Tau Volantis en fond.
Un endroit idéal pour les sports d’hiver
C’est sur cette planète que nous allons passer la plus grande partie du jeu et c’est également là que Visceral Games en a profité pour varier les environnements jusqu’alors connus pour être majoritairement intérieurs. On découvre un cadre polaire où les températures sont très basses et avec une visibilité quasi nulle à cause d’une perpétuelle tempête de neige. A notre arrivée, la combinaison n’est pas adaptée et on doit continuellement trouver un point chaud pour se réchauffer et éviter de mourir congelé.