Bienvenue dans l’arène très chers lecteurs, nous sommes là pour parler de BlazBlue : Calamity Trigger, alors j’espère que vous êtes prêts car on a là un jeu de baston 2D loin d’être mou du genou.
BlazBlue, c’est quoi ma bonne dame ? Eh bien c’est le nouveau né d’Arc System Work, les auteurs du très technique Guilty Gear, jeu auquel je n’ai jamais eu l’occasion de m’essayer, vous m’en excuserez. Mais ne fuyez pas pour autant bande de tir-au-flanc ! Oui, Guilty Gear est loin d’être grand public mais cette fois-ci Arc System Works s’est lancé avec une idée intéressante en tête, une idée qui leur est venu en observant le comportement des joueurs et spectateurs dans les légendaires salles d’arcade japonaises. Comme vous le savez, les jeux de combat sont une véritable institution dans ce pays lointain, et comme il nous a été raconté, chaque quartier ou salle d’arcade a son petit champion qui se voit challengé par les autres jaloux. Parallèlement à ces gamers acharnés viennent aussi un nombre non-négligeable de badauds venus admirer les champions, trop impressionnés ou timides pour tenter leur chance. Oui, c’est à ces personnes que qu’adresse en partie BlazBlue, et pour cette raison le jeu s’annonce moins élitiste.
Nous avons dans un premier temps un design général très manga pétant de couleurs et de personnages qui pourraient être tout droit sortis de la dernière série d’animation à la mode. On apprécie ou pas, mais il faudrait être mauvaise langue pour dire que ceux-ci ne sont pas inspirés. Parfois franchement loufoques, ils sont surtout assez variés pour ne pas trop regretter leur faible nombre de 12. D’ailleurs le studio place beaucoup d’espoirs concernant la France qui constitue, cela va sans dire, un public très friand de ce genre de produits culturels japonais. A ce titre, il est intéressant de noter que le jeu proposera les voix originales accompagnées de sous-titres français. Cette direction artistique est par ailleurs merveilleusement servie par la réalisation graphique. Le monsieur nous l’a crié haut et fort, la 2D n’est pas morte ! Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils lui rendent bien honneur. Les animations sont extravagantes et très détaillées, je vous passerai le nombre d’images que nécessite l’animation d’un simple saut. Les décors, eux aussi au nombre de 12, sont également très agréables, bien plus travaillés et ambitieux que, par exemple, ceux de SF4. On obtient donc un jeu à l’habillage qui risque d’attirer pas mal de monde et moi le premier, de l’amoureux de la belle 2D façon old-school, en passant par les joueurs plus casuals et amateurs de mangas.
Oui plus casual, Blaz Blue l’est bien si on le compare à un Guilty Gear. Les gros combos sont volontairement rendus accessibles au plus grand nombre, au revoir les tendinites du pouce, ici la commande se résume à une direction et à un coup de stick droit pour utiliser votre barre de super. Trop simpliste ? Peut-être pour les puristes, mais le résultat c’est qu’après une grosse demi-heure de castagnes, avec un de mes compères pseudo-journalistes, l’ambiance de franche rigolade était bien là avec la découverte des différents personnages et l’impression d’action non-stop qu’apporte la débauche permanente d’effets spéciaux. Pour autant, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, Blaz Blue n’est pas un jeu creux. Oui, les coups spéciaux sont très accessibles, mais d’une part on est quand même en présence d’un jeu de baston 2D réalisé par Arc System Works, et d’autre part les différents personnages proposent des styles de combat tellement différents et apparemment fouillés qu’on était tous d’accord pour dire que les acharnés du pad (que dis-je, du stick !) en auraient sûrement pour leur argent.
Ceux-ci utilisent des armes blanches, voire des armes à feu et le prix de l’arme la plus originale revient à une sorte de petit magicien qui vient sur la scène de fight accompagné d’une marionnette, un pantin contrôlable à distance pour lui faire faire des attaques. On peut ainsi s’attendre à ce que des tactiques de jeu très diversifiées voient le jour, laissant place à l’imagination de chacun pour se spécialiser dans tel ou tel personnage.
