Preview - Ride 4 : un premier contact encourageant

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Attendu pour le 8 octobre prochain sur Xbox One, PlayStation 4 et PC, Ride 4 s’est laissé approcher à l’occasion d’une preview à laquelle nous avons eu accès. C’est sur PC que nous avons pu essayer une build non définitive du dernier bébé de Milestone. Limitée en contenu, que ce soit au niveau des modes de jeux, des motos ou encore des options de personnalisation, cette première prise en main nous permet néanmoins de nous attarder sur l’aspect essentiel du titre, à savoir son gameplay.

Un retour en force

Deux ans après la sortie en 2018 de Ride 3, Milestone revient avec le 4e opus d’une franchise qui n’a eu de cesse de s’améliorer au fil des épisodes. Cette année, le studio semble avoir mis les bouchées doubles pour proposer aux amoureux du genre une expérience digne de ce nom. Au cours de sa communication, le studio italien a souhaité prouver aux joueurs que bon nombre des reproches faits au dernier épisode étaient du passé.

Dès les premiers tours de roues, peu de place au doute. Si la recette milanaise est reconnaissable, on remarque aussi immédiatement les changements opérés sur la physique du jeu. Flirtant toujours très habilement entre arcade et simulation, Ride 4 se voit enrichi de nouvelles subtilités dans son pilotage. C’est notamment le cas du transfert de masse qui se voit ici revu et corrigé avec un feeling plus proche de la réalité sur les changements d’angle et surtout une animation du pilote plus en accord avec la situation. On le voit se déhancher sur la moto en vue du prochain virage avec justesse, ce qui vient accentuer par la même occasion le sentiment d’immersion.

on a beaucoup moins la sensation d’être sur un rail

Le studio nous avait également prévenus, ils ont énormément travaillé sur le jeu de la suspension et de l’amortisseur. Manette en main, cela se traduit par des freinages plus subtils avec notamment plus de poids sur le train avant qu’il faut inscrire dans les virages avec soin. La moto est plus vivante, les diverses aspérités des circuits ont également un plus gros impact sur son équilibre et de manière générale, on a beaucoup moins la sensation d’être sur un rail. Délester l’arrière sur un freinage appuyé aura forcément un impact sur la stabilité de notre monture et il faudra jouer avec l’inertie pour s’en sortir sans encombre.

Encore du travail

Si ces nouvelles perspectives de pilotage ont du bon, elles s’accompagnent malheureusement de quelques déconvenues. À la ré-accélération, le travail effectué sur l’amortisseur donne un ressenti plus satisfaisant que par le passé mais encore très largement perfectible. En effet, si vous êtes un habitué de la licence et même des jeux MotoGP développés par le studio, vous devez sans doute bouder cet aspect savonnette qui se dégage du train arrière dès lors que l’on remet les gaz avec un peu d’angle. La situation est encore très présente dans la version que nous avons pu essayer. On peine à sentir le grip et les pneus ne semblent jamais vraiment accrocher le bitume comme ils le devraient.

Cette gestion hasardeuse de la puissance au sol et de l’adhérence se ressent également quand la moto est amenée à cabrer en sortie de virage. Si on évoquait plus haut un train avant plus directif, la force qu’est censée exercer la roue arrière manque quant à elle de justesse. S’il est toujours possible de régler dynamiquement le traction-control ainsi que l’anti-wheelie, aucune des deux options ne donnent pour le moment un résultat en adéquation avec nos attentes. C’est particulièrement le cas sur les machines les plus redoutables qui demandent une dextérité assez incohérente. Dans le même temps, les motos moins puissantes souffrent d’un manque de caractère et sont trop facilement oubliables alors qu’elles ont en réalité beaucoup de choses à offrir.

Le constat est globalement le même en ce qui concerne le Supermoto qui semble pour l’instant trop en retrait, que ce soit au niveau du soin apporté aux animations du pilote que du pilotage ainsi que des pistes disponibles dans cette version non définitive. Espérons que l’on pourra retrouver les circuits dédiés à cette discipline si particulière avec ses parties en terre et ses entrées en glisse dans le produit final.

Premier contact convaincant malgré tout

Malgré ces quelques déconvenues que l’on espère voir disparaître dans la version définitive du jeu, le titre nous a laissé une première impression convaincante. Nous avons notamment pu nous essayer au mode Endurance qui amène avec lui la gestion des gommes et du carburant en plus des arrêts aux stands et de la météo dynamique pour un résultat très intéressant. Il va sans dire que le contenu devrait être au rendez-vous et la personnalisation poussée à son paroxysme. Il restera la question de la technique à prendre en compte sur console, le multijoueur et l’intérêt sur la longueur que saura proposer le mode carrière du jeu. L’intelligence artificielle héritée des deux derniers opus MotoGP semble déjà compétitive et pourrait aider à maintenir cet intérêt. Rappelons également que le jeu aura droit à sa version next-gen en janvier 2021.

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Ride 4

PEGI 0

Genre : Courses

Éditeur : THQ Nordic

Développeur : Milestone

Date de sortie : 8 octobre 2020

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows